Un peu de présence féminine sur ce blog ne fera pas de mal et pour commencer, rien de moins qu'une de mes actrices préférées: la petite Clea DuVall. Enfin, petite en taille et en réputation car pas très connue du grand public mais en talent, elle a déjà largement fait ses preuves et en âge, ben, comme c'est le même que le mien, elle n'est plus toute jeune ! ;-)
Clea Helen D'etienne DuVall est née dans la cité des anges le 25 septembre 1977. Fille unique, ses parents divorcent à 12 ans, et au remariage de sa mère quelques années plus tard, Clea quitte rapidement le nouveau nid familial. Cela marque déjà une volonté d'indépendance précoce, qualité qui déteindra même sur ces futurs choix de carrière. Ses premiers contacts au monde du cinéma se font en tant que spectatrice vorace et malgré une certaine timidité, son avenir est pour elle tout tracé: elle sera actrice. Les débuts sont loin d'être idylliques et Clea tombe dans le piège classique de jeune débutante pour son premier film, Little Witches. Dans un collège catholique, des adolescentes deviennent des apprenties sorcières qui vont tenter de réveiller un démon dans le sous-sol de l'église. Pour cette cérémonie, le script prévoit une danse à la queu-leu-leu avec d'autres comédiennes en tenue d'Eve, et c'est inquiète que Clea va s'enquérir de la situation auprès du réalisateur, qui bien entendu lui certifie que la caméra ne dévoilera en rien son intimité. Et hop, une photo sur www.nudecelebrity.com, une! Cela dit, rien de vraiment grave (on ne voit pas grand chose, finalement) et la page est vite tournée, avec un tout petit rôle dans le téléfilm On the Edge of Innocence, où elle fait partie d'un groupe de Fashion Girls qui arpentent les magasins de fringues de luxe. L'héroïne de l'histoire va faire une dépression carabinée et sera vite abandonnée par ses "amies". Internée dans un hôpital psychiatrique, elle connaîtra l'amour avec un patient tout aussi instable. Drôle de film pour teenagers, ambiance assez particulière, où la folie est assez bien retranscripte à l'écran. Clea a pour ainsi dire 3 lignes de dialogues, et elle n'aura pas beaucoup plus dans les 2 épisodes d'Urgences auxquels elle a participé en 1997. Petite amie d'un adolescent atteint de mucoviscidose, elle évolue néanmoins dans un registre plus dramatique, ce dernier décidant d'en finir une bonne fois pour toutes, las de se battre contre cette maladie. On reste dans l'univers de la télé, avec une participation à un épisode de Buffy. Elle a en même temps un petit rôle et le rôle principal, car elle y incarne une jeune fille que personne ne remarque (si on avait été dans la même classe, ça n'aurait pas été le cas ^^) et qui deviendra vraiment invisible! On ne la verra que dans des flashbacks et elle finira par être néanmoins démasquée par Buffy.
Le final est très sympa, où elle atterrit dans une sorte d'école à la X-Men, où son invisibilité sera surement utilisée pour aider le gouvernement! Cette même année, elle fait une apparition éclair dans Niagara, Niagara, prise en otage par le couple Robin Tunney et Henry Thomas. Une otage hyper cool, se laissant faire tout en papotant avec ses agresseurs, deux marginaux livrés à eux-mêmes. C'est d'ailleurs une belle histoire d'amour entre un jeune homme instable psychologiquement, et une jeune femme bourrées de tics et de tocs (irrésistible Robin Tunney!). Toujours pas grand chose à se mettre sous la dent avec la comédie pour teenagers Can't Hardly Wait. Une seule réplique, mais assez savoureuse lorsqu'elle remballe avec un dédain profond un Seth Green désireux de conclure avant même de commencer. Il faudra attendre l'année suivante et The Faculty de Robert Rodriguez pour enfin percer. Le film se compose d'un casting éminemment sympathique (Famke Janssen! Holland! Holland!! Bon ca va, j'arrête de baver...), d'où émergera également Josh Hartnett. Clea joue ici Stockely, la gothique de service je-suis-mal-dans-ma-peau-me-faites-pas-chier qui, en vrai de geek de science-fiction, se fera une joie d'instruire ses camarades sur les fameux "Body Snatchers", responsables du chaos ambiant.
Le final est très sympa, où elle atterrit dans une sorte d'école à la X-Men, où son invisibilité sera surement utilisée pour aider le gouvernement! Cette même année, elle fait une apparition éclair dans Niagara, Niagara, prise en otage par le couple Robin Tunney et Henry Thomas. Une otage hyper cool, se laissant faire tout en papotant avec ses agresseurs, deux marginaux livrés à eux-mêmes. C'est d'ailleurs une belle histoire d'amour entre un jeune homme instable psychologiquement, et une jeune femme bourrées de tics et de tocs (irrésistible Robin Tunney!). Toujours pas grand chose à se mettre sous la dent avec la comédie pour teenagers Can't Hardly Wait. Une seule réplique, mais assez savoureuse lorsqu'elle remballe avec un dédain profond un Seth Green désireux de conclure avant même de commencer. Il faudra attendre l'année suivante et The Faculty de Robert Rodriguez pour enfin percer. Le film se compose d'un casting éminemment sympathique (Famke Janssen! Holland! Holland!! Bon ca va, j'arrête de baver...), d'où émergera également Josh Hartnett. Clea joue ici Stockely, la gothique de service je-suis-mal-dans-ma-peau-me-faites-pas-chier qui, en vrai de geek de science-fiction, se fera une joie d'instruire ses camarades sur les fameux "Body Snatchers", responsables du chaos ambiant.
Chaîne en or, regard qui brille, ca va faire mal! Si j'étais à la place des extra-terrestres, je retournerais vite fait sur ma planète!
Rodriguez signe ici un de ses meilleurs films, bien rythmé et assez jouissif (ahh, Frodon qui se prend des poteaux de panier de basketball dans les dents, ca fait toujours plaisir...). Clea bouffe tout cru ses jeunes partenaires et je suis sorti de la salle en me disant "Tiens, il va falloir que je la surveille, celle-là...". En 1999, elle fait deux petites apparitions dans Elle est trop bien, comédie à la guimauve, où elle a obtenu le rôle de la pouffiasse de service (et elle s'en donne à coeur joie!) afin d'être sur le plateau avec sa copine Rachael Leigh Cook, morte de trac à l'idée de porter le film sur ses frêles épaules. Ca ne vole pas très haut, et il est bien difficile de croire que la mimi Rachael n'ait aucun succès auprès des garcons de son école. Il suffit d'ailleurs qu'elle enlève ses lunettes, pour que tout le monde soit à ses pieds! Un twist à faire pâlir de jalousie M. Night Shyamalan himself! Malgré tout, ca se laisse regarder et dans le même genre, j'ai déjà vu bien plus mauvais (malgré la présence de l'horripilant Matthew Lillard [Scream, Scooby-Doo], qui tire bien le film vers le bas une fois de plus...). Pour son prochain film, Clea connaît les honneurs d'avoir comme partenaires deux mégastars, j'ai nommé Johnny Depp et Charlize Theron, pour le très moyen Intrusion.
"Mon mari me trompe avec un extra-terrestre!!!"
On retrouve une fois de plus un "Body Snatcher", qui, bien malin, prend le corps de Johnny Depp pour se mettre dans la poche toutes les femelles terriennes. Miss DuVall (tant que j'y suis, aucun lien de parenté avec Robert et Shelley...) incarne la soeur de Charlize, qui vire parano à force de vivre avec un mari revenu d'une mission spatiale qu'elle ne reconnaît plus. La première partie du film est sympathique même si ca manque parfois de finesse. Dommage que le final avec ses gros sabots ne vienne faire capoter une ambiance déjà pas bien tendue. Après un film de studio bien fade, retour au cinéma indie, avec une comédie homosexuelle des plus réussies: But I'm a Cheerleader. Natasha Lyonne (révélée dans Les clochards de Beverly Hills et vue récemment dans Blade III) est pompom girl, a un petit ami et des parents cathos attentionnés. Tout va bien donc (quoique les cathos...), mais n'empêche, elle reluque ses copines sans arrêt, n'éprouve aucun plaisir à embrasser son séduisant capitaine de l'équipe de football et tapisse sa chambre de vedettes féminines. Ni une ni deux, son entourage la force à faire un séjour dans un établissement de redressement sexuel tenu par la sévère Mary J. Brown (savoureuse Cathy Moriarty, Madame La Motta dans Raging Bull...).
Hé oui, les filles, votre fonction première en tant que femme hétérosexuelle normale, c'est de s'occuper des moufflets. Apprentissage... (C'est de l'ironie, hein!!)
Et c'est là qu'elle connaîtra son premier amour, entourée de gays et de lesbiennes à remettre dans le droit chemin, en la personne de Clea DuVall. Voilà un point de départ fort original pour une comédie romantique bien rythmée, que j'ai pour tout dire adorée, servie en plus par une succulente bande musicale (j'ai du télécharger le CD complet sur Emule [ooooooooouuuuuuuuuh!!!!]). Le film a eu son petit succès aux Etats-Unis à tel point que Clea et Natasha, depuis grandes amies, sont devenues des portes-paroles pour la communauté gay, et ce malgré leur attirance pour le sexe dit fort (ouf... Cela dit, je ne parierai pas un kopeck sur leur préférence sexuelle et ma foi, elles font ce qu'elles veulent...). Et on continue sur un casting féminin encore plus irrésistible avec l'épatant Girl, interrupted de James Mangold. Sorte de Vol au dessus d'un nid de coucou dopé à l'oestrogène, le film rassemble du beau monde: Angelina Jolie dans son meilleur rôle (le seul?), Winona Ryder qu'on ne présente plus, Brittany Murphy dans un rôle encore bien barré, Vanessa Redgrave toujours aussi intense, Whoopi Goldberg dans un contre-emploi et Angela Bettis qui nous explosera à la gueule 3 ans plus tard dans May. Excusez du peu!! Et si dans son premier téléfilm cité auparavant, Clea échappait à l'asile, ici, elle y a droit, en se glissant dans la peau d'une mythomane qui se ment plus à elle-même qu'aux autres, préférant la vie confortable d'internée, à se plonger dans le Magicien d'Oz, plutôt qu'une vie à l'extérieur plus contraignante et exigeante.
C'est là que je remarque que Winona Ryder est vraiment une naine!!
Le film donne instantanément envie de s'engager comme aide-soignant, tant les personnages sont ici tous plus attachants les uns que les autres, et c'est le coeur serré que l'on quitte toutes ces femmes, en même temps que le personnage principal. Heureusement, on est vite consolé par le film suivant, le meilleur de sa filmographie, un monument pour une petite poignée de cinéphages: le mal-aimé Ghosts of Mars de Big John. Je vais ici m'abstenir de parler du film en long et en large, je me réserve pour un futur article, que dis-je, un roman dithyrambique sur ce monument décomplexé du maître. J'aimerais seulement signaler qu'à l'époque de sa sortie, il s'agissait seulement pour moi du 2ème film vu avec Clea DuVall et malgré la présence hypnotique de Natasha Henstridge (j'ai récemment vu avec elle L'aventurier du Grand Nord, une mauvaise comédie sur une course de traineaux mais bon dieu, que cette femme est belle!!!), je dois avouer qu'en passant de The Faculty à Ghosts of Mars, la petite ado est devenu une femme et elle est entrée dans la liste de mes actrices préférées par la grande porte. A noter que de tout le casting (excepté peut-être Jason Statham, adepte aguerri du Wushu), elle a agréablement surpris son monde en s'éclatant comme une lionne dans les scènes d'action (à en perdre la tête... huhu...). La marque des grandes !
Héhé, Clea a la plus grosse pétoire... ;-)
La même année (2001, donc...), on la retrouve dans Thirteen Conversations About One Thing, un film choral avec John Turturro, Matthew McConaughey et Amy Irving. Leurs personnages se croisent dans cette grande toile qu'est la vie, avec comme thème central la question suivante "Qu'est-ce que le bonheur?". Grâce à son casting impeccable, ce drame sort du lot, et Clea assure dans le rôle d'une pure et innocente jeune fille, et qui, malgré la chance incroyable qui l'a déjà sauvée par deux fois de la mort, se pose des questions sur la légitimité de la vie, si celle-ci en vaut la peine. Ce film est également l'occasion d'observer une excellente prestation d'Alan Arkin, un habitué des seconds rôles dont tout le monde connaît le visage mais pas le talent.
Elle participe également cette année-là à How to Make a Monster, un des téléfilms de la série Creature Features, chaperonnée par Stan Winston. Et même si le film n'est franchement pas terrible (des concepteurs de Jeux Vidéos sont confrontés au boss final de leur jeu, réincarné dans un corps de métal par la grâce d'un orage particulièrement violent), Clea s'affiche définitivement comme une actrice respectueuse du film de genre, avec un goût prononcé pour les films fantastiques, qualité suffisamment rare pour être évoquée et qui rempli mon coeur de joie! Ce qui bien entendu ne l'empêche pas de participer à des longs métrages plus terre-à-terre, comme The Laramie Project, produit par la chaîne HBO. Tourné à la manière d'un documentaire, ce très beau film tiré d'un fait réel suit 4 étudiants (dont Clea), qui tentent de réveiller les consciences dans la ville de Laramie, Wyoming, où le procès du meurtre de Matthew Shepard, qui s'est déroulé il y a 1 an, se révèle être une gigantesque mascarade, à cause de l'homosexualité de la victime, très mal vue dans cette ville rétrograde...
Tia Texada, à côté de Clea, pense surement que 13 conversations sur quelque chose, ça ne peut-être que sur le sexe... Pourquoi pas? ^^
Elle participe également cette année-là à How to Make a Monster, un des téléfilms de la série Creature Features, chaperonnée par Stan Winston. Et même si le film n'est franchement pas terrible (des concepteurs de Jeux Vidéos sont confrontés au boss final de leur jeu, réincarné dans un corps de métal par la grâce d'un orage particulièrement violent), Clea s'affiche définitivement comme une actrice respectueuse du film de genre, avec un goût prononcé pour les films fantastiques, qualité suffisamment rare pour être évoquée et qui rempli mon coeur de joie! Ce qui bien entendu ne l'empêche pas de participer à des longs métrages plus terre-à-terre, comme The Laramie Project, produit par la chaîne HBO. Tourné à la manière d'un documentaire, ce très beau film tiré d'un fait réel suit 4 étudiants (dont Clea), qui tentent de réveiller les consciences dans la ville de Laramie, Wyoming, où le procès du meurtre de Matthew Shepard, qui s'est déroulé il y a 1 an, se révèle être une gigantesque mascarade, à cause de l'homosexualité de la victime, très mal vue dans cette ville rétrograde...
Mark Webber et Clea (qui a déjà changé de couleur, elle était blonde dans le film), pour la promo de The Laramie Project.
En 2003, elle intègre deux castings prestigieux. Tout d'abord, celui de 21 grammes, un drame poignant, dominé par un immense Benicio Del Toro, où des personnages se croisent suite à une transplantation de coeur. Même si Clea a un tout petit rôle, la scène où elle ne parvient pas à retenir ses larmes est criante de vérité! Elle passe ensuite à Identity, une nouvelle réalisation de James Mangold, très content de sa prestation dans Girl, interrupted. Et c'est toujours agréable de figurer dans les petites papiers de tels réalisateurs, tant le bonhomme est d'une constance qui laisse pantois (petite baisse de régime avec Kate et Leopold, mais qui reste néanmoins une sympathique comédie romantique, un peu en dehors des sentiers battus. On pardonne volontiers en repensant à Copland). Et à nouveau, Mangold signe un film en or, avec une première partie bien noire et pluvieuse, juste ce qu'il faut pour instaurer une ambiance comme je les aime. La deuxième plonge vers la folie totale, désorientant le spectateur pour mieux le retourner comme une crêpe dans le troisième acte. La prestation de Clea est à nouveau impeccable, toujours juste et malgré tout d'une sobriété à faire pâlir une Claire Danes beaucoup plus JodieFosterienne, par exemple (comprendre beaucoup plus expansive dans les gestes et dans l'intonation. Mais je les aime bien toutes les deux quand même, hein!). La preuve avec une scène très orientée "slasher", où le tueur s'en prend à son personnage. Les cris et la panique qui s'emparent d'elle sont à des galaxies de ceux de n'importe quelle Jennifer Love Hewitt ou Courteney Cox (Bon, c'est pas très dur, me direz-vous... )
La nuit promet d'être longue. C'est pas le Bates Motel mais c'est pas loin...
Avant de poursuivre, je me permets de faire une petite pause et de parler un peu de moi, en gros égocentrique que je suis. Certains d'entre vous le savent peut-être déjà, mais je ne suis vraiment pas un fanatique de séries télévisées. Pas faute d'avoir essayé mais les gros calibres style X-Files ou Millenium (Attention, je n'ai vu que les premières saisons) me laissaient de marbre (budget télé, et ca se voit... Même pour ces séries de "haut standing"). Le plus gros problème, c'est que je me lasse très vite de personnages trop convenus et malheureusement, en série télé, il y en a un peu trop. J'ai besoin de personnages décalés pour que la série ne me lasse pas au bout du deuxième épisode. C'est donc fort logiquement que les 2 seules séries qui ont su me tenir en haleine sont Batman, la vieille série kitsch avec Adam West, Burt Ward, les Bing, les Bang et les Boum (à quand la sortie en DVD?) ainsi que Twin Peaks (et encore, la première saison, la deuxième un peu délaissée par Lynch est insipide). Et puis, vlà ti pas que déboule Carnivàle, alias La caravane de l'étrange en français (préférez la VO. Je ne suis ni pro-VO, ni pro-VF, ca dépend en fait des comédiens et des doubleurs. Mais ici, ce serait dommage de passer à côté de la performance vocale des acteurs. Et Clea a une si belle voix rauque, merci la cigarette [grosse cloppeuse, la Clea...]. Ca change des petites voix fluettes dont elle est souvent affublée en français). L'histoire se déroule pendant la Grande Dépression des années 30, catastrophe écologique provoquée par des tempêtes de poussière qui pouvaient durer plusieurs jours d'affilée. C'est dans ce climat incertain que le jeune Ben Hawkins (génial Nick Stahl) est recueilli par des forains ambulants. Leur rencontre était écrite dans le grand livre du destin, Hawkins ayant des pouvoirs qu'il peine encore à contrôler et dont les secrets semblent être détenus par cette étrange communauté nomade. Clea incarne ici Sofie, la cartomancienne, dont la mère réduite à l'état de légume lui communique par télépathie la signification des cartes tirées.
Children of the Corn? Pas vraiment...
Daniel Knauf, le créateur de la série avait pensé à elle d'emblée pour le rôle mais était persuadé que son agent ne le laisserait même pas l'approcher. Grave erreur, tout s'est passé à merveille et voilà Clea partie pour 2 saisons de ma série préférée. Ya de ces hasards, je vous jure... En 2004, la voilà embarquée dans une autre communauté, bien plus dangereuse cette fois-ci, car il s'agit de la famille Manson, dans le téléfilm Helter Skelter. Un téléfilm de très bonne qualité, d'ailleurs, qui commence peu de temps avant le terrible massacre dans la maison de Sharon Tate, alors épouse de Roman Polanski. Massacre où d'ailleurs Manson n'était pas présent, mais bien Linda Kasabian (Clea), une maman larguée par la vie, et qui se retrouve dans cette famille un peu par hasard. Elle sera témoin malgré elle de la tuerie et finira comme témoin capital d'un procès chaotique. A force de le voir dans des rôles bizarres, je vais finir par croire que Jeremy Davies est comme ça également dans la vraie vie, mais il compose un Manson tout à fait crédible dans sa folie et son magnétisme. Pour un film destiné à la télévision, c'est assez dur, un bon tiers du film retraçant les actes ignobles de cette "famille" complétement déboussolée.
Clea revient ensuite au fantastique en acceptant un petit voyage au Japon (pays qu'elle a d'ailleurs adoré, contrairement à son personnage), pour une petite participation à l'excellente surprise que constitue The Grudge. Je n'ai malheureusement pas encore vu les originaux, difficile donc de quantifier la qualité de ce remake de remake, mais en tant que film indépendant, je trouve qu'il bénéficie d'une très bonne ambiance, et malgré quelques facilités, la peur est au rendez-vous (ah, le passage dans le grand building, avec ce bras inhumain qui monte inexorablement les escaliers, du tout bon...). Elle sera à nouveau confrontée à des personnages qui sortent de l'ordinaire, non plus des fantômes revanchards mais des super-héros sans collants, dans la très bonne série Heroes. Elle viendra pointer le bout de son nez le temps de quelques épisodes, pour incarner Audrey Hanson, une agente du FBI qui traque le fameux Sylar. Prise au dépourvu face à la nature même de ce tueur fantomatique, elle devra faire alliance avec Matt Parkman, lui aussi "différent".
Les deux jeunes actrices assises à l'avant-plan sont assez incroyables dans leur rôle de filles dénuées de toute morale et rejetant en force cette société qui ne leur fait pas de cadeau.
Clea revient ensuite au fantastique en acceptant un petit voyage au Japon (pays qu'elle a d'ailleurs adoré, contrairement à son personnage), pour une petite participation à l'excellente surprise que constitue The Grudge. Je n'ai malheureusement pas encore vu les originaux, difficile donc de quantifier la qualité de ce remake de remake, mais en tant que film indépendant, je trouve qu'il bénéficie d'une très bonne ambiance, et malgré quelques facilités, la peur est au rendez-vous (ah, le passage dans le grand building, avec ce bras inhumain qui monte inexorablement les escaliers, du tout bon...). Elle sera à nouveau confrontée à des personnages qui sortent de l'ordinaire, non plus des fantômes revanchards mais des super-héros sans collants, dans la très bonne série Heroes. Elle viendra pointer le bout de son nez le temps de quelques épisodes, pour incarner Audrey Hanson, une agente du FBI qui traque le fameux Sylar. Prise au dépourvu face à la nature même de ce tueur fantomatique, elle devra faire alliance avec Matt Parkman, lui aussi "différent".
Instantané de tournage... Remarquez la position offensive avec le flingue. Une démastiqueuse née!! ;-)
Et le couple à l'écran fontionne plutôt bien, à vrai dire, dommage qu'ils ne feront plus équipe ensemble dans la seconde saison. Peut-être la troisième? En attendant, un petit rôle dans le Zodiac de Fincher, mais très important dans le déroulement de cette enquête qui prend aux tripes. Il faudrait d'ailleurs qu'elle arrête de fumer lorsqu'elle joue une scène, elle commence à avoir des tics de jeu que ça en devient marrant ! Rien de bien grave cependant, le film étant très bon. Une fois de plus, les choix de cette actrice me comblent au plus haut point et j'attends avec impatience ses prochains films... s'ils traversent l'Atlantique! Je ne pense pas que ça a été le cas pour Anamorph, tout du moins au cinéma. Un honorable rejeton de Se7en, où Willem Dafoe tente de capturer un tueur en série artiste, qui est parvenu à un haut degré de sophistication dans ses meurtres. En effet, ses "oeuvres" se regardent comme une toile de peinture, le tout formant parfois un puzzle un peu tiré par les cheveux, mais ça en jette! Clea a un minuscule rôle, trois scènes emballées pesées, j'avais honnêtement espéré un peu plus. Heureusement que le film se laisse regarder. En 2008, elle traîne dans un téléfilm, The Watch, qui aurait pu être intéressant: une jeune étudiante accepte un boulot pas vraiment folichon: gardienne de feu de forêt, ce qui implique de rester dans une cabane toute seule pendant quelques semaines.
Parfait pour réviser ses matières. Seulement voilà, des choses bizarres se passent, et on ne sait pas trop si quelqu'un lui veut du mal, ou bien s'il s'agit d'hallucinations. La fin est malheureusement très bizarre, dénuée de toute tension, ce qui n'est pas vraiment la manière idéale de clôturer un thriller. En 2010, elle participe à nouveau à une de mes séries favorites, Bones. Peut-être pour faire un coucou à Carla Gallo, une "habituée" de la série, dans un rôle complètement différent de La Caravane de l'étrange. Bon, on ne la voit pas beaucoup, mais c'est un personnage déterminant (comment ça, c'est la coupable? Mais non!). Elle apparaît dès le début de l'épisode, qui commence par une spectaculaire inondation dans le métro, où Sweets voit la mort en face. L'année suivante, elle participe à un téléfilm, Grossesse en danger, qui lui permet d'explorer un autre registre: celui de la psychopathe folle à lier. Alléchant, mais c'est bien trop mollasson pour que le suspense fonctionne un tant soit peu. D'autant plus que tout est fait pour incriminer le mari, même sa femme enceinte le croit coupable d'un meurtre. Alors que c'est la copine de lycée la coupable, et qu'on s'en doute franchement depuis le début. Dommage, j'attends de pied ferme son prochain rôle de timbrée, il y a du potentiel! :-)
Retour sur les projecteurs en 2012 avec Argo, l'excellente réalisation de Ben Affleck. Celui-ci avait déclaré qu'il lui fallait impérativement six bon acteurs pour incarner les six américains bloqués en Iran suite au soulèvement de 1980, donc forcément Clea était la personne idéale ^^. Minutieuse reconstitution, brossage de poil dans le bon sens pour les vieux comme moi (les figurines Star Wars à la fin!), mise-en-scène sobre mais efficace, que voilà un très bon film, et ça m'a fait très plaisir de retrouver Clea dans un des films événements de cette année. Que nous réserve-t-elle pour 2013?
Soundwave