Des Monstres attaquent la ville (Them! - Gordon Douglas - 1954)
Au nouveau Mexique, de nombreuses disparitions forcent le FBI à envoyer de l'aide à l'officier local, dépassé par les événements. Seul indice: des traces très bizarres au sol, près des endroits saccagés. Un docteur et sa fille se rendent sur place et découvrent très rapidement une des responsables: une fourmi géante, qui révèle très rapidement une fourmillière grouillant de ses semblables, dans les profondeurs sous-terraines. Visiblement la première bombe atomique testée il y a neuf ans dans la région a provoqué une mutation incontrôlable de ces insectes!
Comme pour corroborer le dicton "la violence engendre la violence", qui devient ici "les bombes engendrent d'autres bombes", il est vite décidé de faire exploser le nid, ce qui permettra de toutes les éradiquer en même temps. Mais juste avant l'explosion, 2 reines prennent leur envol et parviennent à s'échapper. Le reste du film est constitué d'une chasse aux reines, avant que celles-ci ne donnent naissance à d'autres reines et constituent un nouveau nid. Injustement qualifié de film anti-communiste à sa sortie (bon sang, ils voyaient des rouges partout, à cette époque!!), Them! est évidemment un avertissement contre la recherche atomique (on ne pouvait pas être plus explicite pourtant. Surtout dans les dialogues de fin. Ahlàlà, ces ricains...), servi par des effets spéciaux ma foi très corrects pour l'époque mais qui font évidemment très datés aujourd'hui, la fourmi étant en fait une énorme marionnette pas très crédible. Mais le scénario tient la route et le suspense fonctionne un temps soit peu, porté par des acteurs convaincants. Et pourquoi pas un petit remake?
Les oiseaux (The Birds - Alfred Hitchcock - 1963)
Dire que j'étais sur le point de l'oublier, celui-là. Je fais ma petite liste de films pour la première et la deuxième partie, je commence à taper mes textes, chercher les images, etc... J'ai quasiment terminé le premier acte lorsque soudain mon cerveau se réactive "Dis, t'aurais pas oublié kekchose d'important, toi?". Ouh, mais bien sûr... Veuillez prendre place, Monsieur Hitchcock et bienvenue sur mon modeste b-log... Voici peut-être le premier film de menace animale totalement réussi et crédible d'un bout à l'autre. Tout débute à San Francisco, où Melanie Daniels (magnifique Tippi Hedren... Melanie Griffith sait de qui tenir!) fait la connaissance du beau célibataire Mitch Brenner (Rod Taylor) dans une boutique pour animaux. Le jeu de séduction commence et pour un couple d'Inséparables, Mélanie fera le chemin jusqu'à Bodega Bay, petite ville côtière, où Mitch passe ses week-ends avec sa soeur et sa mère (drôle de célibataire! ). A son arrivée, elle sera attaquée par une mouette, annonciatrice du début de la révolte animale. Inutile de déballer le reste de l'intrigue, tout le monde sait que les oiseaux vont semer la panique et la destruction, sans aucune explication plausible.
Run... Run... For your life!!
Et c'est justement une des grandes forces du film, c'est de ne rien expliquer. Bien sûr, on sème le doute avec l'arrivée de Melanie et de ces inséparables, mais finalement, difficile de se prononcer sur quoi que ce soit. Pourquoi des animaux aussi inoffensifs que des oiseaux et qui font partie de notre quotidien depuis toujours, se transforment en tueurs impitoyables, sans raison apparente? Aucune réponse. Diablement efficace pour le spectateur, qui peut se retrouver dans une situation similaire et être confronté à des volatiles belliqueux dès sa sortie du cinéma! Adaptée d'une nouvelle de Daphne Du Maurier, justement parue dans le magazine "Alfred Hitchcock présente", l'histoire permet au réalisateur de faire une nouvelle démonstration de son talent inné pour nous faire peur. Bien appuyé par des effets spéciaux solides (même pas récompensés aux Oscars. On préfère les refiler à Cléopâtre... Quand je disais qu'il faut les snober! ), Hitch', par la grâce d'une mise en scène habile, les rend encore plus convaincants... et terrifiants (le rassemblement des corbeaux sur la plaine de jeux de l'école fait froid dans le dos!!). Le son a également son importance et même si il n'y a pas à proprement parler de musique, c'est le fidèle Bernard Herrmann qui supervise les effets sonores, bien présents pour renforcer la menace. Bref, tout est réuni pour provoquer une véritable panique dans les salles (ce qui a certainement du être le cas pour le public impressionnable de 1963...)
Ah oui, j'allais oublier le fameux caméo: Hitchcock apparaît au début du film, en train de promener ses deux chiens (Geoffrey et Stanley, pour ceux que ça intéressent...)
Rhooo, je vous avais pourtant dit "Pas à l'intérieur du magasin!!"
Verdict: 8/10
Les rongeurs de l'apocalypse (Night of the Lepus - William F. Claxton - 1972)
Ca, tout de même, il fallait oser! Des lapins... J'en reviens toujours pas...Tout débute aux Etats-Unis, où la population connait une invasion de lapins sauvages, similaire à celle d'Australie. On met des pièges, des barrières en fils barbelés mais rien n'y fait et ces foutus lapins détruisent toutes les récoltes. Dos au mur, on fait appel à un scientifique, plus spécialisé dans les chauves-souris mais qu'à cela ne tienne, ils n'ont personne d'autre sous la main. Ce dernier arrive donc sur place avec la caravane familiale, accompagné de sa femme (Janet Leight) et de sa fille. Pour je ne sais quelle raison, il essaye une hormone de croissance sur un des lapins, qui parvient à s'échapper à cause de la gamine ("Oooooh, qu'il est mignon, le lapin...."). Quelques jours plus tard, le propriétaire d'un ranch, flanqué du scientifique et du shérif viennent inspecter une grotte, où la gamine en est ressorti traumatisée après avoir vu un cadavre complètement déchiqueté. L'inspection tourne court, les galleries sont remplies de lapins gigantesques qui semblent belliqueux. Visiblement, l'hormone, en plus de leur donner une taille d'homme, a transformé ces paisibles herbivores en carnivores voraces! Pas de demi-mesure, on fait tout péter (ca se passe surement au Texas...)! Evidemment, c'est insuffisant, les lapins ayant quasiment tous survécus et c'est ainsi que débute la fameuse nuit des lapins!
"Grrr!! Grrrrrr!!! Grrrrrroaaarrrr!!!!"
Cette fois-ci, pas de quartier, ces vilains hommes vont tous y passer! Ce qui est vraiment incroyable dans ce film, c'est que tout est vraiment sérieux!! Pas une seule finte, rien du tout! La menace est bien réelle, on ne rigole pas avec ces lapins!! Enfin, moi, je dois avouer que je me suis bien marré. Déjà, les lapins émettent une sorte de grognement de fauve du plus bel effet. Voir un lapin en gros plan avec en fond sonore un grognement rauque, je vous assure que ca vaut le coup d'oeil/d'oreille!! Sans oublier les effets spéciaux: la plupart du temps, ce sont de vrais lapins qui se déplacent dans des maquettes (et ils en ont eu du boulot, les maquettistes, l'air de rien...) mais dès qu'il y a contact avec un être humain, c'est un gars dans un costume très marrant qui saute sur la victime.
Ce matin... Un lapin... A bouffé ma soeuuuuuur!!!
Verdict: 4/10
Phase IV (Saul Bass - 1974)
Notez la différence des 2 jaquettes... La seconde fait un peu plus "commercial" ;-) .
En général, les films typiques de fourmis ne donnent rien de bon. A tel point que je ne chroniquerais même pas ceux que j'ai vus, car je ne me souviens pas du titre pour la plupart et encore moins du film en lui-même. Seules restent quelques images de points noirs sur des corps humains pour les films anciens (Ants, il me semble...) soit des vagues de fourmis numériques pas crédibles pour un sou, pour les plus récents (Marabunta, bon allez, j'en parlerai un peu dans la seconde partie...). Il y a néanmoins une exception et ce, à tous les niveaux: Phase IV. Dans une région désertique de l'Arizona, des fourmis semblent avoir gravis un échelon de leur évolution et font preuve d'une organisation sans faille et d'une intelligence hors du commun pour des insectes. Deux savants sont envoyés sur place, dans un batîment-laboratoire, pour les étudier, découvrir à quel point ces animaux ont évolué et surtout trouver un moyen d'arrêter leur progression effrayante en mettant au point un insecticide efficace. Mais les fourmis ne l'entendent pas de cette oreille et vont, sous les yeux hallucinés des scientifiques, faire le siège de leur batîment et tout tenter afin de saboter leurs ordinateurs!!
Le monde des insectes est assez fascinant dans son organisation qui semble parfaite et les fourmis en constituent un exemple probant. On est très loin des films catastrophes habituels par la forme, Saul Bass (plus connu en tant que designer graphique, responsable d'une foultitude de génériques et en partie de la scène de la douche de Psychose. Je recommande chaudement de lire une très bonne interview sur www.generique-cinema.net) désirant se démarquer des autres, mais quelque part le fond est le même: l'homme ne devrait pas se croire invincible et le respect de son environnement est fondamental. La structure du film est clairement divisée en deux: une partie animale, très documentaire, mais dynamique et une partie consacrée aux humains, (volontairement?) ennuyeuse à mourir (ce qui explique la sévérité de ma cotation finale mais le film mérite mieux que ça, honnêtement...). Heureusement, chacun des points de vue s'alternent tout au long du film, et on attend avec impatience de savoir ce que ces petites bêtes machiavéliques vont encore inventer. On a même droit à un combat homérique entre une fourmi et une mante religieuse et on se surprend à serrer des poings et à chercher dans la pièce le bookmaker pour prendre les paris! Les fourmis sont donc clairement les héroïnes de ce film, ce sont elles qui prennent l'ascendant tant dans le film que dans le coeur du spectateur, ce qui rend le film très pessimiste, en confrontant l'homme à un être qui lui est supérieur et qui, malgré sa petite taille, le dominera tôt ou tard...
Verdict: 6/10
Les insectes de feu (Bug - Jeannot Szwarc - 1975)
Les Etats-Unis sont décidément riches en catastrophes naturelles. Ici, un tremblement de terre, qui heureusement s'est déclenché dans une région quasi désertique. Aucune victime à déplorer, mais la crevasse libère une nuée d'insectes, dont l'apparence anodine proche du cafard ne fait réagir personne. Seulement voilà, ces insectes cuirassés se nourrissent de carbone et sont de dangereux pyromanes, capable d'enflammer tout ce qu'ils touchent!! Les 2 premières victimes, venus admirer la crevasse, périront tous deux brulés vifs!
"Aaaaaaaaaaaaahhhhh! Au feu! Au feu! Appelez les pompiers!!!!"
Un scientifique (Bradford Dillman, vu l'année suivante dans le Piranha de Joe Dante. Voyez comme les pièces de ce blog s'imbriquent les unes dans les autres dans la plus parfaite harmonie!! ;-) ), décide alors de les étudier et de les accoupler avec des cafards ordinaires, en pensant pouvoir mieux les contrôler. Mais les choses se compliquent lorsque ces insectes semblent vouloir communiquer par télépathie!! Dernière production de William Castle, réalisateur et producteur spécialisé dans le film d'horreur (Joel Silver et Robert Zemeckis tentent depuis quelques temps de lui rendre hommage en produisant des remakes de ses meilleurs films tels que La maison de l'horreur et 13 fantômes), Les insectes de feu se déroule comme un film catastrophe dans sa première partie et bascule dans l'étrange dans la seconde, avec de long monologues du professeur devenu fou, qui se fait manipuler par les insectes (lui-même?) pour se rendre compte in fine de la folie de son entreprise. Le suspense ne vole pas très haut, les bestioles ne sont pas terribles mais le charme rétro opére encore cependant, appuyé par une sobre mais solide mise-en-scène du réalisateur des Dents de la Mer 2ème partie (à nouveau, tout s'imbrique, c'est vraiment merveilleux!!) et de Supergirl (euh, non!! Celui-là, c'est pas un bon exemple...).
Verdict: 6/10
L'empire des fourmis géantes (Empire of the Ants - Bert I. Gordon - 1977)
Tiré d'un roman d'H.G. Wells (pas lu... Il va vraiment falloir que je m'y mette, avec cet auteur...), revoici les fourmis géantes 23 ans après Them!. Ici, les déchets radioactifs remplacent la bombe atomique mais le résultat est le même! L'action se déroule en Floride, où une agente immobilière (Joan Collins, encore dans un rôle de garce...) fait visiter des terrains à de riches investisseurs. Ni une ni deux, ils sont attaqués par les fourmis et sont contraints d'emprunter une rivière pour se sortir de ce mauvais pas. Jusque là, le film s'avère être un nanar sympathique, les fourmis étant soit des poupées mal foutues (avec une tête style noix de coco, des poils et des mandibules collées à la Pattex) soit de vraies fourmis dans des maquettes et incrustées à l'écran. Comme visiblement l'image de la fourmi a été agrandie, elle perd un peu de sa définition et donne parfois l'impression d'avoir été dessinée. Rien de bien dérangeant, ca donne même un certain charme.
"Allez les poulettes, en avant! On prend le bateau et à nous le monde!!"
Mais les choses se gâtent dans la deuxième partie du film, où les survivants atteignent une petite ville, avec un shérif local qui agit bizarrement, niant l'existence des gros bestiaux. Il les emmène à la sucrerie et là, surprise, il s'avère que tout les habitants sont contrôlés par la reine, assise dans une cabine en verre et qui, si je me souviens bien, envoie une sorte de fumée pour s'accaparer le cerveau des pauvres humains que nous sommes. Là, j'avoue que j'ai trouvé ça très très con, en plus d'être sabordé par une mise en scène d'une platitude sans nom: on n'y croit pas une seule seconde! Bon, avant non plus, mais pour un truc aussi gros que ça, il y avait peut-être moyen d'aborder cet aspect avec un peu plus de rigueur. L'idée en soi était intéressante, et j'imagine qu'elle est bien mieux exploitée dans le bouquin (enfin, j'espère...), mais dans le film ca passe d'autant plus difficilement qu'il n'a fallu qu'une petite journée pour un asservissement complet de la ville. Et puis, le seul but de la reine, c'est finalement du sucre, du sucre et encore du sucre... Etant moi-même un estomac sur pattes, je peux comprendre, mais tout de même, quel manque d'ambition!! ;-)
Verdict: 4/10
L'horrible invasion (Kingdom of the Spiders - John 'Bud' Cardos - 1977)
William Shatner (il me semble qu'il a joué dans un truc du nom de Star Berk ou quelque chose comme ça...) incarne ici un vétérinaire, médusé de voir toute sa clientèle virer ad patrès dans de mystérieuses circonstances. Que se passe-t-il donc dans cette petite ville d'ordinaire si tranquille? Privé de nourriture à cause de l'emploi massif d'insecticides, une colonie entière de tarentules décide de réagir et de montrer à ces crétins d'êtres humains que ca ne va pas se passer comme ça!! Le siège peut commencer et c'est ainsi que débute la première étape de la domination du monde! Les animaux domestiques sont donc les premières victimes mais ces gentilles petites bêtes ne vont pas en rester là et font preuve d'une intelligence démoniaque pour couper la ville du reste du monde, notamment en piquant d'infortunés pilotes en vol, provoquant un crash immédiat et annihilant par la même occasion une possibilité de s'évader. Méticuleusement, les araignées prennent le contrôle du secteur, décimant la population entière. Le film se termine par une victoire totale: la ville est recouverte de toiles, les cadavres humains servant de réserve de nourriture, en attendant de passer à l'étape suivante...
Cette production typique des années 70 (film catastrophe du style "attention, la nature se retournera un jour contre nous si on ne la respecte pas!!") va droit à l'essentiel et nous en donne pour notre argent: il pleut des tarentules dans ce film, et dès la moitié du film, elles sont partout!! Evidemment, le coup de la rébellion animale est un peu gros mais une fois digéré, le concept rend les araignées vraiment terrifiantes, une communauté prête à tout pour assurer sa survie mais aussi sa supériorité.
Dommage que le film est plombé par de grosses lourdeurs et que le film se révèle parfois ennuyeux (raison pour laquelle je lui préfère le plus fun Arachnophobie). Mais ca reste un des meilleurs films d'invasions d'araignées, surtout grâce à l'absence totale de happy end, toujours aussi savoureuse (et qui m'a agréablement surpris à la première vision).
Verdict: 6/10
Tarantulas le cargo de la mort (TV - Tarantulas: The Deadly Cargo - Stuart Hagmann - 1977)
C'est marrant mais quand je recherche un film de ce blog sur imdb pour retrouver la date (comme Amélie-San, mon cerveau n'aime définitivement pas les chiffres), généralement les premiers mots qui apparaissent à l'écran c'est "Total Crap" ou encore "Waste of Time". Je vais finir par croire qu'il y a plein de cinéphiles sur ce site, berk... ;-) . Ce téléfilm doit faire partie de mes premières VHS et je l'ai d'ailleurs effacée depuis belle lurette (fait rare après 2 visionnages, c'est dire s'il était sur le fil...). Je garde néanmoins un bon souvenir du début, où un avion cargo en provenance du Guatamala, en plein orage, tente d'arriver en un seul morceau aux Etats-Unis. La soute, remplie de sacs de grains de café, réserve une mauvaise surprise: des passagers clandestins à 8 pattes, et les premières victimes n'auront pas le temps d'avertir le pilote: l'avion décroche et va s'écraser dans une petite ville américaine. Manque de chance, la pluie diminue fortement le risque d'incendie et ces maudites araignées en profite pour en sortir indemme et conquérir un nouveau territoire. Une orangerie a tôt fait de monopoliser leur attention et les cadavres deviennent de plus en plus fréquents dans cette paisible bourgade. Le médecin pense d'abord aux morsures de serpents mais une fouille plus approndie et un contact avec un spécialiste lui révèle le véritable ennemi. Dès lors il n'y a pas de temps à perdre, il faut trouver un moyen de les exterminer toutes! (J'ai déjà donné un indice, trop facile...) Dans ce film, vous verrez donc 1) beaucoup de tarentules en gros plan (et elles sont très jolies, ma foi, avec leur petite "fourrure" jaune ou orange) et 2) beaucoup de morts hors-champs. Le suspense ne monte pas très haut, la faute à ces petites bêtes un poil fainéantes, qui préfèrent se laisser dorer au soleil que de décimer la ville entière. Devant tant de laxisme, c'est presque une partie de plaisir pour en venir à bout! Mais à nouveau, quand je repense à ce début en huis-clos, dans l'obscurité des soutes, je me dis qu'il reste un bon (mais difficile) film à faire...
Verdict: 5/10
L'inévitable catastrophe (The Swarm - Irwin Allen - 1978)
Mais que s'est-il donc bien passé dans cette base militaire? L'alerte a été donnée mais les secours envoyés par l'armée, dirigés par le général Thalius Slater (Richard Widmark, La Conquête de l'ouest mais j'aurais pu en citer plein d'autres...), ne trouvent que des cadavres, sans aucune trace de combats. En fouillant le complexe, ils tombent sur le docteur Bradford Crane (Michael Caine, euh, il y en a tellement que je sais pas choisir...), visiblement arrivé après l'attaque et qui semble mystérieusement être au courant de tout (ce ne sera d'ailleurs jamais expliqué, assez bizarrement. On peut remplir les trous, mais il reste des points non soulevés...): des abeilles africaines sont passées par là (à nouveau, leur origine ne sera pas vraiment expliquée... Depuis lors, la fiction a rejoint la réalité, et ces abeilles qui produisent du miel en quantité astronomique, ont été importées aux USA dans un soucis de rentabilité économique, sans se soucier des conséquences sur l'environnement et du nombre de morts causés par ces piqûres mortelles). Les essaims sont gigantesques et assez vite repérés par des hélicoptères, mais ces derniers deviennent incontrôlables, balayés par des nuages d'abeilles et se crashent contre la montagne. Dès lors, le compte à rebours a commencé: Houston est la prochaine grande ville et il faut absolument trouver un moyen de les arrêter. Le titre français annonce donc la couleur d'emblée: on est ici en présence d'un film catastrophe standard (un peu trop, d'ailleurs. On a même droit à de gros "ALERT" rouges qui clignotent sur des écrans d'ordinateurs. Même le réalisateur doit être là pour avoir emballé les séquences d'action de La tour infernale 4 ans plus tôt), appliquant à la lettre toutes les règles d'usage: présentation des personnages clés, présentation de la menace, attaques spectaculaires (les abeilles provoquent le déraillement d'un train ainsi que l'explosion d'une centrale nucléaire, carrément!!) et des morts en grand nombre. Et ca ne rigole pas! Hommes, femmes ou enfants, personne n'a droit à un traitement de faveur face aux essaims d'abeilles. Ca donne des séquences assez réussies, notamment celle, plus minimaliste, où la petite famille va pique-niquer tranquillement, et sont surpris par l'essaim. L'enfant a juste le temps de se réfugier dans la voiture, bientôt recouverte entièrement des petites bêtes, et voit ses parents mourir à quelques mètres de lui, dans une nuée d'abeilles.
Et alors que les scènes plus spectaculaires fonctionnent plus que moyennement, on se rend compte que la scène la plus efficace est de loin la plus simple: Henry Fonda, dans un rôle touchant, décide à l'insu de tous de tester son propre vaccin en s'administrant l'équivalent de 6 piqûres. On se contente de suivre le combat du coeur contre le venin, mais le duel est très intense et cette scène intimiste est bien plus efficace que les grosses explosions qui suivront. Malgré tout, l'excellente musique de Jerry Goldsmith renforce la tension et le film est rarement ennuyeux. Tant que je suis dans les noms, le casting est complété par Katharine Ross (Le lauréat pour le début de carrière, Donnie Darko pour la fin...), Bradford Dillman, qui est décidément très actif dans la lutte contre la menace animale (Piranhas et Les insectes de feu, pour ceux qui n'ont pas suivis...) ainsi qu'un petit rôle pour Richard Chamberlain.
Tout cela donne le meilleur film sur les abeilles tueuses, genre assez mal représenté. Je ferais d'ailleurs l'impasse sur 2 autres films du même genre que j'ai vus il y a bien longtemps et dont le seul souvenir qui me reste est une coccinelle (la voiture, hein!!) recouverte d'abeilles, amenée dans un gigantesque frigo, afin de geler tout ce beau monde (le titre Killer Bees me vient à l'esprit mais sans certitude aucune).
Verdict: 6/10
Cujo (Lewis Teague - 1983)
Avant de parler du film, permettez-moi de raconter un peu ma vie, une fois de plus (c'est pas un blog, c'est une biographie à peine déguisée, en fait... ). J'habite depuis toujours un petit village, et j'ai donc eu la chance d'aller à une belle petite école de village, plus chaleureuse que les usines à élèves des grandes villes. Evidemment, ce n'était pas sans danger: à 9-10 ans, alors que je défendais courageusement le but de mon équipe (ohhh, c'est MA biographie, oui ou non? ), vlà-ti-pas qu'un hénauuurme Saint-Bernard apparaît à l'entrée de l'école, à une dizaine de mètres. Et là, je vous assure que tout s'est passé au ralenti: j'ai vu le chien me regarder, se tourner vers moi et après quelques secondes d'observation mutuelle qui m'ont semblé durer une éternité, il a commencé à me charger! J'ai rien vu venir, rien su faire: en un millième de seconde, je me suis retrouvé de la position "debout" à la position "par terre". Il ne m'a pas vraiment attaqué, ni mordu, je pense qu'il voulait simplement jouer. Mais il m'a démoli les épaules et le dos en deux temps trois mouvements!!! Fin de l'introduction et retour sur cette adaptation de Stephen King, qui compte parmi les plus fidèles, malgré une fin plus gentille (c'est évidemment subjectif, mais j'ai vu un film identique à ce que j'avais en tête en lisant le bouquin...). L'histoire est assez simple, une femme (Dee Wallace-Stone) et son enfant sont coincés dans une voiture en panne, au milieu de la cour d'un garagiste avec comme cerbère un bon gros chien-chien à sa mémère, Cujo, qui a contracté la rage suite à une morsure de chauve-souris et qui s'est déjà débarrassé du voisin et de son maître. La mise en place est un peu lente, tout comme le bouquin (et en général, les bouquins du binoclard du Maine). On s'attarde à raison sur les personnages, sur la peur naissante du croque-mitaine de l'enfant, de la liaison extra-conjugale de l'héroïne... pour ensuite sombrer dans un véritable cauchemar. En soi, la réussite du film est de transformer un animal de compagnie en véritable monstre, bien marqué par une transformation physique impeccable et une musique signée Charles Bernstein tout à fait adéquate.
"Si je retrouve le p'tit saligaud qui m'a chié dessus pendant que je piquais un roupillon, ca va être sa fête!!!"
Cujo est partout et nulle part à la fois. Un coup d'oeil dans la cour? Personne. Une portière qui s'ouvre? Cujo est là. Et lorsque la mère tente de rassurer son enfant par un "Du calme, mon chéri, ce n'est qu'un chien!", il entre dans une rage folle et se met en devoir de démolir le véhicule (mes épaules et mon dos m'indiquent que c'est tout à fait possible!).
"BOUH!!!"
Aucun doute, le mal s'est donc réincarné temporairement et tourmentera jusqu'à la mort tout ceux qui s'aventureront sur son territoire. Ce qui le différencie par exemple d'un Dressé pour tuer (White Dog) de Samuel Fuller, beaucoup plus axé sur les hommes et leur folie de dresser un chien à tuer des noirs. Petite anecdote amusante concernant l'actrice principale, son mari Christopher Stone incarne ici son amant tandis que dans le Hurlements de Joe Dante, il incarne son mari, qui la trompe à son tour avec une belle lycanthrope...
Verdict: 7/10
Les rats de Manhattan (Rats - Notte di terrore - Bruno Mattei - 1984)
Encore un film vu il y a très très longtemps, grâce à mon parrain qui m'avait refilé une foule de K7 du même tonneau (avec Orca et La veuve noire, je m'en souviens comme si c'était hier... C'est fou les détails que le cerveau emmagasine de 9 à 12 ans...). Je m'en souvenais comme d'un film post-apocalyptique poisseux et suffocant.
Triste découverte en pénétrant dans une maison abandonnée...
Mouais, il a quand même un peu baissé dans mon estime depuis que je l'ai revu récemment . Quoiqu'on retire le suffocant et ma foi, c'est plutôt une assez bonne définition. A la sauce italienne, bien entendu! Ca commence comme un Mad Max du pauvre, avec une bande de motards à la recherche de nourriture et d'un abri, 200 ans après une guerre atomique qui a ravagé la Terre entière. Et franchement, rien que pour leurs noms, ca vaut la peine que je m'y attarde: Kurt, le leader au lance-flammes; Chocolat, une amazone noire (admirez la finesse...); Taurus, le gars bâti comme un taureau; Videogame, le fou de jeux vidéos (et oui, ca existe encore à cette époque...); Lucifer, le p'tit nerveux; Deus, le moine philosophe (et ca vole haut, croyez-moi!) et j'en oublie...
Les voilà!! Ils sont là pour vous, pour vous seul!! Videogame, Kurt, Deus et Chocolat!!
Hé oui, c'est un nanar, pour ceux qui n'avaient pas encore compris! C'est ça qui est sympa avec Bruno, pas d'ambiguité, c'est du divertissement, les gars! Pourtant, l'histoire est similaire au plus sérieux Phase IV, mais avec des rats, future espèce dominante, qui vont se défouler sur la bande de barjos cités auparavant et qui n'auraient pas dû s'aventurer sur leur territoire. Les intrus seront tous exterminés! Bon, l'air de rien, dans le film, c'est des rats on ne peut plus normaux, difficile d'en faire des prédateurs impitoyables. Solutions? Et bien, soit on les jette à la figure des acteurs (on devinent presque les mains qui les balancent hors cadre...) soit ils tombent du ciel comme par miracle. Quelques cris et gesticulations font le reste. Mais la découverte des cadavres est assez sympa, on ne voit que le corps et puis la chair éclate à cause des rats qui le dévorent de l'intérieur. Bon, c'est plutôt l'idée qui est assez sympa en fait, car les effets fauchés ont bien du mal à la restranscrire à l'écran. Bref la nuit de terreur promise par le titre original se transforme en nuit du rire. C'est déjà ça de pris... A sauver, une très bonne musique de Luigi Ceccarelli et un final vraiment réussi, où des "dératiseurs" vêtus d'une combinaison jaune et d'un masque à gaz sauvent de justesse Chocolat et Videogame, seuls survivants.
Verdict: 5/10 Ok, il mérite 3 maximum, mais bon... Ca reste un nanar anthologique!!
Mutations (Slugs, muerte viscosa - Juan Piquer Simón - 1988)
La première vision remonte à pas mal de temps, fin de l'enfance, plus ou moins. C'était un de mes amis de l'époque (un des rares que j'ai totalement perdu de vue depuis...) qui s'est ramené avec une VHS "Ouais, c'est avec des limaces mutantes qui bouffent tout le monde, c'est génial!!!" Ahlàlà, c'était le bon temps... Je l'avais déjà trouvé sympa mais un peu mou (normal pour des limaces, me direz-vous... Le scénario est très simple, des limaces gavées de produits toxiques envahissent une petite ville tranquille en passant par les égoûts et seuls deux agents sanitaires se mettront en travers de leur route...).
"On n'sais même plus d'aller chercher ses salades en paix, cré'vindiou!!!"
Et puis, des années plus tard, le voilà qui réapparaît grâce à Mad Movies et à son dixième magazine vendu avec un DVD Mad. Et une deuxième vision plus adulte (mouais, enfin, plus ou moins, quoi! ;-) ) me le fait encore plus apprécier! Il faut dire que Juan Piquer Simón est un grand fan des films américains et qu'il a beaucoup travaillé en tant qu'assistant sur des productions délocalisées en Espagne dans les années 60-70. Et tout en injectant la paranoïa typique des années 50, il a réussi a reproduire exactement la même ambiance, les mêmes décors, la même musique (c'est un régal!!!), la même photographie que ces films qui fleurent bon la nostalgie. En ce qui me concerne, ca marche du tonnerre de dieu, à tel point que je rentre à fond dedans, je prend tout au premier degré et c'est un panard monstre!!! Je suis persuadé que la plupart d'entre vous l'ayant visionné le considère à juste titre comme un joyeux nanar, mais moi, dès que le film commence, la menace des limaces mutantes existe bel et bien! Et elles sont vraiment immondes. Je ne sais pas où ils ont été cherché des limaces aussi maousses mais celles de mon jardin sont vraiment des naines à côté!
Lorsqu'un faux doigt rencontre une fausse limace...
Et lorsqu'un des protagonistes pose un pied au sol, noir de limaces, en sortant du lit, on compatit vraiment à son sort. C'est à peine si je me frotte la plante des pieds pour être sûr qu'il n'y en pas une qui y est accrochée! Pareil lorsqu'une jolie alcoolique prépare une salade pour son mari, et découpe en rondelle une limace égarée. Le lendemain, en plein restaurant, le malheureux, déjà victime de crampes d'estomac, commence à pisser le sang par le nez et la bouche, jusqu'à s'écrouler par terre et exploser de l'intérieur, totalement rongé par des créatures visqueuses (qui sont en fait des parasites qu'on ne trouve que dans le corps des limaces et qui ont mutés également...). Gore à souhait!! Et petit à petit, je me rends compte que ce film à priori anodin aligne les plaisirs coupables et les 80 minutes passent très très vite (sauf peut-être lorsque la jolie intello blonde de l'école [Tammy Reger, seul film à son actif... Boooo...] se fait avoir. On NE TOUCHE PAS aux intellos blondes, crénom!! ). Dommage que le budget étriqué a fait capoter la fin souhaitée par le réalisateur, où une énorme limace faisait office de reine Alien et attendait nos héros dans les égoûts pour le climax final (Tiens, j'y avais pas pensé mais c'est encore une raison pour laquelle je l'aime bien ce film... Ils ne sont pas aussi glauques que ceux de L'incroyable Alligator mais ca reste sympa ). Détail amusant, Juan Piquer avait sous les bras un projet Orca 2 mais il n'a malheureusement pas abouti, faute de producteurs. Pourquoi ne suis-je donc pas un riche mogul, bon sang?!?
Verdict: 7/10
Arachnophobie (Arachnophobia - Frank Marshall - 1990)
Après avoir réalisé les making of de Poltergeist et du meilleur opus de la trilogie Indiana Jones (Le temple maudit, bien entendu... J'assume totalement... ), Frank Marshall, beaucoup plus connu en tant que producteur, attaque les choses sérieuses avec un premier long. Déjà, il me plaît bien, le bonhomme... Pété de tunes, il aurait pu faire un gros film boursouflé de tous les côtés ou l'exact inverse, un machin intimiste bien lourd, hé bé non! Monsieur choisit de faire une sympathique série B d'agressions animales. Exactement ce que j'aurais fait!! Et je dois dire que j'aurais été très content de moi (oui, je sais, je suis pas difficile...) si j'avais pondu un premier film de cet acabit. Ca commence de manière classique mais efficace: le photographe Manley est engagé par le docteur Atherton (Julian Sands, acteur qui conserve toujours ma sympathie malgré certains rôles un peu fades...) pour une séance de photos particulière, en pleine jungle sud-américaine: la découverte d'un endroit jamais foulé par l'homme. L'expédition est un succès et de nouvelles espèces d'insectes ont été découvertes. Malheureusement, l'équipe a embarqué à son insu dans tout l'attirail de sacs à dos le prédateur number one de la région: une araignée d'une espèce très venimeuse et bien entendu grosse comme la main de Shaquille O'Neal. Au retour, elle ne tarde pas à piquer l'infortuné photographe, qui meurt quasi instantanément et se glisse ensuite dans son cercueil, rappatrié dans une petite ville campagnarde des Etats-Unis, où un jeune docteur vient à peine d'arriver (Jeff Daniels, impérial, comme d'hab').
Une araignée vampire... Pratique pour les longs voyages dans un cercueil!
Et miracle de la nature, l'araignée sud-américaine parvient à se reproduire avec une petite araignée locale, et la ville est bientôt envahie de cette progéniture d'apparence anodine mais à la piqûre mortelle. Un scénario balisé, mais nettement rehaussé par une galerie de personnages hauts en couleur, à commencer par Delbert McClintock, le spécialiste anti-vermine de la région, incarné par un John Goodman absolument désopilant.
PREPARE FOR EXTERMINATION!!!
S'y ajoute un shérif aussi con qu'un manche à balai et un vieux docteur bougon pas pressé de prendre sa retraite. Alors certes, les petites araignées (totalement inoffensives dans la réalité, soit dit en passant...) sont tout de suite moins impressionnantes que dans L'Horrible Invasion mais leur agilité promet quelques sursauts! Tout comme le climax final, un véritable face-à-face entre un arachnophobe et une reine soucieuse de protéger ses oeufs, bien épaulée par le "général", l'araignée mâle responsable de tous ces problèmes. Climax d'ailleurs magnifié par une musique impeccable de Trevor Jones (Cliffhanger, Dark City, From Hell, et j'en passe et des meilleurs...). Bref un film très sympathique, à la réalisation bien rythmée: on ne s'y ennuie pas une seule seconde!!
Verdict: 7/10
Max (Man's Best Friend - John Lafia - 1993)
Max fait partie d'un genre très rare et très particulier: le film d'horreur familial!! Mais Max, comme tout le monde l'aura deviné, c'est également le nom du rottweiler, héros de notre histoire, qui est censé mettre au chômage tous les autres chiens de garde. Animal de laboratoire, fruit des recherches du surdoué Dr. Jarret (l'indispensable Lance Henriksen), Max peut grimper aux arbres tel un guépard, possède l'endurance de l'ours, la vivacité de la mangouste et le camouflage du caméléon. Et bien entendu une intelligence hors du commun qui lui permet quasiment de comprendre le langage humain. Revers de la médaille, Max pète régulièrement les plombs et tel un Cujo enragé, régresse à une bestialité proportionelle à ses multiples talents.
Max la menace!!!
Une assistante de laboratoire va le payer de sa vie, le soir même où elle avait donné rendez-vous à une journaliste ambitieuse (la mimi Ally Sheedy), pour permettre à cette dernière de s'introduire dans une zone sécurisée et de dénoncer les activités illicites de son patron. Malgré tout, la journaliste et sa camerawoman entrent par effraction et après quelques minutes d'inspection, il ne fait aucun doute que les droits des animaux ne sont pas vraiment respectés dans cet endroit. Dans une cage, elle découvre Max, redevenu calme après une bonne injection de calmant. Elle le libère et la joyeuse troupe se rue vers la sortie, surprise par le gardien et le Dr. Jarret. La première partie du film fait furieusement penser à Beethoven, sorti l'année précédente, c'est dire le niveau donc!! Max sauve sa maîtresse d'un agresseur, épate la galerie avec son intelligence surdéveloppée et adore se faire gratouiller sur le ventre! Bon, c'est pas tout ça mais quand est-ce qu'il devient méchant, Max? Il faudra attendre la deuxième moitié du film pour que les calmants ne fassent plus effet. Et même s'il y a quelques victimes à gauche à droite, rien de vraiment dramatique et seule la ménagère de plus de 50 ans sursautera sur son fauteuil. Cela dit, le film bénéficie d'un bon rythme, n'est pas vraiment ennuyeux et se permet même d'éviter le méchant manichéen, le Dr. Jarrett n'étant certes pas une personne de grande moralité, mais son but final reste noble: permettre aux gens de se promener dans la rue sans craindre la racaille (ce qui fait évidemment penser au très bon film français avec Gérard Depardieu, Les chiens). Il y a également un peu du docteur Frankenstein dans ce personnage, dépassé par sa propre création. De bonnes choses, donc, mais l'ensemble est toute de même tiré vers le bas, victime d'un côté familial assez dérangeant.
Verdict: 5/10
Fin de cette première partie, la suite des aventures de nos amies les bêtes plus tard...