mercredi 10 août 2011

Faune de nos jardins [Part 1]

Ah, vous croyez tous être à l'abri, hein? Vous vous dites surement "De toutes façons, j'ai rien a craindre des requins et des crocodiles, moi, j'en ai jamais vu dans ma région. C'est nul, ces films, ca fait même pas peur"... Et bien, détrompez-vous!! Le danger de la menace animale est partout! Barricadez toutes les issues, car aujourd'hui, "Ils" attaquent!!! "Ils" vous réduiront en charpie!!! VOICI (roulements de tambour...) les fourmis, les moineaux, les araignées, les rats et même les lapins!!! Priez pour votre âme!!!!

Des Monstres attaquent la ville (Them! - Gordon Douglas - 1954)


Them jaquette

Au nouveau Mexique, de nombreuses disparitions forcent le FBI à envoyer de l'aide à l'officier local, dépassé par les événements. Seul indice: des traces très bizarres au sol, près des endroits saccagés. Un docteur et sa fille se rendent sur place et découvrent très rapidement une des responsables: une fourmi géante, qui révèle très rapidement une fourmillière grouillant de ses semblables, dans les profondeurs sous-terraines. Visiblement la première bombe atomique testée il y a neuf ans dans la région a provoqué une mutation incontrôlable de ces insectes!

Them snap 1

Comme pour corroborer le dicton "la violence engendre la violence", qui devient ici "les bombes engendrent d'autres bombes", il est vite décidé de faire exploser le nid, ce qui permettra de toutes les éradiquer en même temps. Mais juste avant l'explosion, 2 reines prennent leur envol et parviennent à s'échapper. Le reste du film est constitué d'une chasse aux reines, avant que celles-ci ne donnent naissance à d'autres reines et constituent un nouveau nid. Injustement qualifié de film anti-communiste à sa sortie (bon sang, ils voyaient des rouges partout, à cette époque!!), Them! est évidemment un avertissement contre la recherche atomique (on ne pouvait pas être plus explicite pourtant. Surtout dans les dialogues de fin. Ahlàlà, ces ricains...), servi par des effets spéciaux ma foi très corrects pour l'époque mais qui font évidemment très datés aujourd'hui, la fourmi étant en fait une énorme marionnette pas très crédible. Mais le scénario tient la route et le suspense fonctionne un temps soit peu, porté par des acteurs convaincants. Et pourquoi pas un petit remake?

Verdict: 6/10


Les oiseaux (The Birds - Alfred Hitchcock - 1963)


Les Oiseaux d'Hitchcock

Dire que j'étais sur le point de l'oublier, celui-là. Je fais ma petite liste de films pour la première et la deuxième partie, je commence à taper mes textes, chercher les images, etc... J'ai quasiment terminé le premier acte lorsque soudain mon cerveau se réactive "Dis, t'aurais pas oublié kekchose d'important, toi?". Ouh, mais bien sûr... Veuillez prendre place, Monsieur Hitchcock et bienvenue sur mon modeste b-log... Voici peut-être le premier film de menace animale totalement réussi et crédible d'un bout à l'autre. Tout débute à San Francisco, où Melanie Daniels (magnifique Tippi Hedren... Melanie Griffith sait de qui tenir!) fait la connaissance du beau célibataire Mitch Brenner (Rod Taylor) dans une boutique pour animaux. Le jeu de séduction commence et pour un couple d'Inséparables, Mélanie fera le chemin jusqu'à Bodega Bay, petite ville côtière, où Mitch passe ses week-ends avec sa soeur et sa mère (drôle de célibataire! ). A son arrivée, elle sera attaquée par une mouette, annonciatrice du début de la révolte animale. Inutile de déballer le reste de l'intrigue, tout le monde sait que les oiseaux vont semer la panique et la destruction, sans aucune explication plausible.

Les oiseaux Tippi Hedren

Run... Run... For your life!!

Et c'est justement une des grandes forces du film, c'est de ne rien expliquer. Bien sûr, on sème le doute avec l'arrivée de Melanie et de ces inséparables, mais finalement, difficile de se prononcer sur quoi que ce soit. Pourquoi des animaux aussi inoffensifs que des oiseaux et qui font partie de notre quotidien depuis toujours, se transforment en tueurs impitoyables, sans raison apparente? Aucune réponse. Diablement efficace pour le spectateur, qui peut se retrouver dans une situation similaire et être confronté à des volatiles belliqueux dès sa sortie du cinéma! Adaptée d'une nouvelle de Daphne Du Maurier, justement parue dans le magazine "Alfred Hitchcock présente", l'histoire permet au réalisateur de faire une nouvelle démonstration de son talent inné pour nous faire peur. Bien appuyé par des effets spéciaux solides (même pas récompensés aux Oscars. On préfère les refiler à Cléopâtre... Quand je disais qu'il faut les snober! ), Hitch', par la grâce d'une mise en scène habile, les rend encore plus convaincants... et terrifiants (le rassemblement des corbeaux sur la plaine de jeux de l'école fait froid dans le dos!!). Le son a également son importance et même si il n'y a pas à proprement parler de musique, c'est le fidèle Bernard Herrmann qui supervise les effets sonores, bien présents pour renforcer la menace. Bref, tout est réuni pour provoquer une véritable panique dans les salles (ce qui a certainement du être le cas pour le public impressionnable de 1963...)
Ah oui, j'allais oublier le fameux caméo: Hitchcock apparaît au début du film, en train de promener ses deux chiens (Geoffrey et Stanley, pour ceux que ça intéressent...)

Les oiseaux caméo

Rhooo, je vous avais pourtant dit "Pas à l'intérieur du magasin!!"

Verdict: 8/10

Les rongeurs de l'apocalypse (Night of the Lepus - William F. Claxton - 1972)


Night of the Lepus Les rongeurs de l'apocalypse

Ca, tout de même, il fallait oser! Des lapins... J'en reviens toujours pas...Tout débute aux Etats-Unis, où la population connait une invasion de lapins sauvages, similaire à celle d'Australie. On met des pièges, des barrières en fils barbelés mais rien n'y fait et ces foutus lapins détruisent toutes les récoltes. Dos au mur, on fait appel à un scientifique, plus spécialisé dans les chauves-souris mais qu'à cela ne tienne, ils n'ont personne d'autre sous la main. Ce dernier arrive donc sur place avec la caravane familiale, accompagné de sa femme (Janet Leight) et de sa fille. Pour je ne sais quelle raison, il essaye une hormone de croissance sur un des lapins, qui parvient à s'échapper à cause de la gamine ("Oooooh, qu'il est mignon, le lapin...."). Quelques jours plus tard, le propriétaire d'un ranch, flanqué du scientifique et du shérif viennent inspecter une grotte, où la gamine en est ressorti traumatisée après avoir vu un cadavre complètement déchiqueté. L'inspection tourne court, les galleries sont remplies de lapins gigantesques qui semblent belliqueux. Visiblement, l'hormone, en plus de leur donner une taille d'homme, a transformé ces paisibles herbivores en carnivores voraces! Pas de demi-mesure, on fait tout péter (ca se passe surement au Texas...)! Evidemment, c'est insuffisant, les lapins ayant quasiment tous survécus et c'est ainsi que débute la fameuse nuit des lapins!

Lepus snap 1

"Grrr!! Grrrrrr!!! Grrrrrroaaarrrr!!!!"

Cette fois-ci, pas de quartier, ces vilains hommes vont tous y passer! Ce qui est vraiment incroyable dans ce film, c'est que tout est vraiment sérieux!! Pas une seule finte, rien du tout! La menace est bien réelle, on ne rigole pas avec ces lapins!! Enfin, moi, je dois avouer que je me suis bien marré. Déjà, les lapins émettent une sorte de grognement de fauve du plus bel effet. Voir un lapin en gros plan avec en fond sonore un grognement rauque, je vous assure que ca vaut le coup d'oeil/d'oreille!! Sans oublier les effets spéciaux: la plupart du temps, ce sont de vrais lapins qui se déplacent dans des maquettes (et ils en ont eu du boulot, les maquettistes, l'air de rien...) mais dès qu'il y a contact avec un être humain, c'est un gars dans un costume très marrant qui saute sur la victime.

Lepus snap 2

Ce matin... Un lapin... A bouffé ma soeuuuuuur!!!

Et je n'oublie pas ce final grandiose, où le scientifique décide d'attirer les lapins vers une voie ferrée, électrifiée pour l'occasion et ce grâce à la collaboration des spectateurs d'un Drive-In, qui alignent tous leur voiture, phares allumés. Amis du cinéma, venez sauver le monde de la menace des lapins mutants!! Et on assiste à un ballet-feu d'artifice, où les lapins sont tous grillés un par un, en faisant des pirouettes dans les airs! Show must go ooooooooooooooooooooon!!!


Verdict: 4/10


Phase IV (Saul Bass - 1974)


Phase IV affiche 1 Phase IV affiche 2

Notez la différence des 2 jaquettes... La seconde fait un peu plus "commercial" ;-) .

En général, les films typiques de fourmis ne donnent rien de bon. A tel point que je ne chroniquerais même pas ceux que j'ai vus, car je ne me souviens pas du titre pour la plupart et encore moins du film en lui-même. Seules restent quelques images de points noirs sur des corps humains pour les films anciens (Ants, il me semble...) soit des vagues de fourmis numériques pas crédibles pour un sou, pour les plus récents (Marabunta, bon allez, j'en parlerai un peu dans la seconde partie...). Il y a néanmoins une exception et ce, à tous les niveaux: Phase IV. Dans une région désertique de l'Arizona, des fourmis semblent avoir gravis un échelon de leur évolution et font preuve d'une organisation sans faille et d'une intelligence hors du commun pour des insectes. Deux savants sont envoyés sur place, dans un batîment-laboratoire, pour les étudier, découvrir à quel point ces animaux ont évolué et surtout trouver un moyen d'arrêter leur progression effrayante en mettant au point un insecticide efficace. Mais les fourmis ne l'entendent pas de cette oreille et vont, sous les yeux hallucinés des scientifiques, faire le siège de leur batîment et tout tenter afin de saboter leurs ordinateurs!!

Phase IV snap 1 Phase IV snap 2

Le monde des insectes est assez fascinant dans son organisation qui semble parfaite et les fourmis en constituent un exemple probant. On est très loin des films catastrophes habituels par la forme, Saul Bass (plus connu en tant que designer graphique, responsable d'une foultitude de génériques et en partie de la scène de la douche de Psychose. Je recommande chaudement de lire une très bonne interview sur www.generique-cinema.net) désirant se démarquer des autres, mais quelque part le fond est le même: l'homme ne devrait pas se croire invincible et le respect de son environnement est fondamental. La structure du film est clairement divisée en deux: une partie animale, très documentaire, mais dynamique et une partie consacrée aux humains, (volontairement?) ennuyeuse à mourir (ce qui explique la sévérité de ma cotation finale mais le film mérite mieux que ça, honnêtement...). Heureusement, chacun des points de vue s'alternent tout au long du film, et on attend avec impatience de savoir ce que ces petites bêtes machiavéliques vont encore inventer. On a même droit à un combat homérique entre une fourmi et une mante religieuse et on se surprend à serrer des poings et à chercher dans la pièce le bookmaker pour prendre les paris! Les fourmis sont donc clairement les héroïnes de ce film, ce sont elles qui prennent l'ascendant tant dans le film que dans le coeur du spectateur, ce qui rend le film très pessimiste, en confrontant l'homme à un être qui lui est supérieur et qui, malgré sa petite taille, le dominera tôt ou tard...

Verdict: 6/10

Les insectes de feu (Bug - Jeannot Szwarc - 1975)


Les insectes de feu jaquette

Les Etats-Unis sont décidément riches en catastrophes naturelles. Ici, un tremblement de terre, qui heureusement s'est déclenché dans une région quasi désertique. Aucune victime à déplorer, mais la crevasse libère une nuée d'insectes, dont l'apparence anodine proche du cafard ne fait réagir personne. Seulement voilà, ces insectes cuirassés se nourrissent de carbone et sont de dangereux pyromanes, capable d'enflammer tout ce qu'ils touchent!! Les 2 premières victimes, venus admirer la crevasse, périront tous deux brulés vifs!

Les insectes de feu snap

"Aaaaaaaaaaaaahhhhh! Au feu! Au feu! Appelez les pompiers!!!!"

Un scientifique (Bradford Dillman, vu l'année suivante dans le Piranha de Joe Dante. Voyez comme les pièces de ce blog s'imbriquent les unes dans les autres dans la plus parfaite harmonie!! ;-) ), décide alors de les étudier et de les accoupler avec des cafards ordinaires, en pensant pouvoir mieux les contrôler. Mais les choses se compliquent lorsque ces insectes semblent vouloir communiquer par télépathie!! Dernière production de William Castle, réalisateur et producteur spécialisé dans le film d'horreur (Joel Silver et Robert Zemeckis tentent depuis quelques temps de lui rendre hommage en produisant des remakes de ses meilleurs films tels que La maison de l'horreur et 13 fantômes), Les insectes de feu se déroule comme un film catastrophe dans sa première partie et bascule dans l'étrange dans la seconde, avec de long monologues du professeur devenu fou, qui se fait manipuler par les insectes (lui-même?) pour se rendre compte in fine de la folie de son entreprise. Le suspense ne vole pas très haut, les bestioles ne sont pas terribles mais le charme rétro opére encore cependant, appuyé par une sobre mais solide mise-en-scène du réalisateur des Dents de la Mer 2ème partie (à nouveau, tout s'imbrique, c'est vraiment merveilleux!!) et de Supergirl (euh, non!! Celui-là, c'est pas un bon exemple...).

Verdict: 6/10

L'empire des fourmis géantes (Empire of the Ants - Bert I. Gordon - 1977)


Empire of the Ants jaquette

Tiré d'un roman d'H.G. Wells (pas lu... Il va vraiment falloir que je m'y mette, avec cet auteur...), revoici les fourmis géantes 23 ans après Them!. Ici, les déchets radioactifs remplacent la bombe atomique mais le résultat est le même! L'action se déroule en Floride, où une agente immobilière (Joan Collins, encore dans un rôle de garce...) fait visiter des terrains à de riches investisseurs. Ni une ni deux, ils sont attaqués par les fourmis et sont contraints d'emprunter une rivière pour se sortir de ce mauvais pas. Jusque là, le film s'avère être un nanar sympathique, les fourmis étant soit des poupées mal foutues (avec une tête style noix de coco, des poils et des mandibules collées à la Pattex) soit de vraies fourmis dans des maquettes et incrustées à l'écran. Comme visiblement l'image de la fourmi a été agrandie, elle perd un peu de sa définition et donne parfois l'impression d'avoir été dessinée. Rien de bien dérangeant, ca donne même un certain charme.

Empire of the Ants snap

"Allez les poulettes, en avant! On prend le bateau et à nous le monde!!"

Mais les choses se gâtent dans la deuxième partie du film, où les survivants atteignent une petite ville, avec un shérif local qui agit bizarrement, niant l'existence des gros bestiaux. Il les emmène à la sucrerie et là, surprise, il s'avère que tout les habitants sont contrôlés par la reine, assise dans une cabine en verre et qui, si je me souviens bien, envoie une sorte de fumée pour s'accaparer le cerveau des pauvres humains que nous sommes. Là, j'avoue que j'ai trouvé ça très très con, en plus d'être sabordé par une mise en scène d'une platitude sans nom: on n'y croit pas une seule seconde! Bon, avant non plus, mais pour un truc aussi gros que ça, il y avait peut-être moyen d'aborder cet aspect avec un peu plus de rigueur. L'idée en soi était intéressante, et j'imagine qu'elle est bien mieux exploitée dans le bouquin (enfin, j'espère...), mais dans le film ca passe d'autant plus difficilement qu'il n'a fallu qu'une petite journée pour un asservissement complet de la ville. Et puis, le seul but de la reine, c'est finalement du sucre, du sucre et encore du sucre... Etant moi-même un estomac sur pattes, je peux comprendre, mais tout de même, quel manque d'ambition!! ;-)

Verdict: 4/10

L'horrible invasion (Kingdom of the Spiders - John 'Bud' Cardos - 1977)


L'horrible Invasion jaquette

William Shatner (il me semble qu'il a joué dans un truc du nom de Star Berk ou quelque chose comme ça...) incarne ici un vétérinaire, médusé de voir toute sa clientèle virer ad patrès dans de mystérieuses circonstances. Que se passe-t-il donc dans cette petite ville d'ordinaire si tranquille? Privé de nourriture à cause de l'emploi massif d'insecticides, une colonie entière de tarentules décide de réagir et de montrer à ces crétins d'êtres humains que ca ne va pas se passer comme ça!! Le siège peut commencer et c'est ainsi que débute la première étape de la domination du monde! Les animaux domestiques sont donc les premières victimes mais ces gentilles petites bêtes ne vont pas en rester là et font preuve d'une intelligence démoniaque pour couper la ville du reste du monde, notamment en piquant d'infortunés pilotes en vol, provoquant un crash immédiat et annihilant par la même occasion une possibilité de s'évader. Méticuleusement, les araignées prennent le contrôle du secteur, décimant la population entière. Le film se termine par une victoire totale: la ville est recouverte de toiles, les cadavres humains servant de réserve de nourriture, en attendant de passer à l'étape suivante...

L'horrible Invasion snap 1

Cette production typique des années 70 (film catastrophe du style "attention, la nature se retournera un jour contre nous si on ne la respecte pas!!") va droit à l'essentiel et nous en donne pour notre argent: il pleut des tarentules dans ce film, et dès la moitié du film, elles sont partout!! Evidemment, le coup de la rébellion animale est un peu gros mais une fois digéré, le concept rend les araignées vraiment terrifiantes, une communauté prête à tout pour assurer sa survie mais aussi sa supériorité.

L'horrible Invasion snap 2

Dommage que le film est plombé par de grosses lourdeurs et que le film se révèle parfois ennuyeux (raison pour laquelle je lui préfère le plus fun Arachnophobie). Mais ca reste un des meilleurs films d'invasions d'araignées, surtout grâce à l'absence totale de happy end, toujours aussi savoureuse (et qui m'a agréablement surpris à la première vision).

Verdict: 6/10

Tarantulas le cargo de la mort (TV - Tarantulas: The Deadly Cargo - Stuart Hagmann - 1977)


Taratulas jaquette

C'est marrant mais quand je recherche un film de ce blog sur imdb pour retrouver la date (comme Amélie-San, mon cerveau n'aime définitivement pas les chiffres), généralement les premiers mots qui apparaissent à l'écran c'est "Total Crap" ou encore "Waste of Time". Je vais finir par croire qu'il y a plein de cinéphiles sur ce site, berk... ;-) . Ce téléfilm doit faire partie de mes premières VHS et je l'ai d'ailleurs effacée depuis belle lurette (fait rare après 2 visionnages, c'est dire s'il était sur le fil...). Je garde néanmoins un bon souvenir du début, où un avion cargo en provenance du Guatamala, en plein orage, tente d'arriver en un seul morceau aux Etats-Unis. La soute, remplie de sacs de grains de café, réserve une mauvaise surprise: des passagers clandestins à 8 pattes, et les premières victimes n'auront pas le temps d'avertir le pilote: l'avion décroche et va s'écraser dans une petite ville américaine. Manque de chance, la pluie diminue fortement le risque d'incendie et ces maudites araignées en profite pour en sortir indemme et conquérir un nouveau territoire. Une orangerie a tôt fait de monopoliser leur attention et les cadavres deviennent de plus en plus fréquents dans cette paisible bourgade. Le médecin pense d'abord aux morsures de serpents mais une fouille plus approndie et un contact avec un spécialiste lui révèle le véritable ennemi. Dès lors il n'y a pas de temps à perdre, il faut trouver un moyen de les exterminer toutes! (J'ai déjà donné un indice, trop facile...) Dans ce film, vous verrez donc 1) beaucoup de tarentules en gros plan (et elles sont très jolies, ma foi, avec leur petite "fourrure" jaune ou orange) et 2) beaucoup de morts hors-champs. Le suspense ne monte pas très haut, la faute à ces petites bêtes un poil fainéantes, qui préfèrent se laisser dorer au soleil que de décimer la ville entière. Devant tant de laxisme, c'est presque une partie de plaisir pour en venir à bout! Mais à nouveau, quand je repense à ce début en huis-clos, dans l'obscurité des soutes, je me dis qu'il reste un bon (mais difficile) film à faire...

Verdict: 5/10

L'inévitable catastrophe (The Swarm - Irwin Allen - 1978)


L'Inévitable Catastrophe jaquette

Mais que s'est-il donc bien passé dans cette base militaire? L'alerte a été donnée mais les secours envoyés par l'armée, dirigés par le général Thalius Slater (Richard Widmark, La Conquête de l'ouest mais j'aurais pu en citer plein d'autres...), ne trouvent que des cadavres, sans aucune trace de combats. En fouillant le complexe, ils tombent sur le docteur Bradford Crane (Michael Caine, euh, il y en a tellement que je sais pas choisir...), visiblement arrivé après l'attaque et qui semble mystérieusement être au courant de tout (ce ne sera d'ailleurs jamais expliqué, assez bizarrement. On peut remplir les trous, mais il reste des points non soulevés...): des abeilles africaines sont passées par là (à nouveau, leur origine ne sera pas vraiment expliquée... Depuis lors, la fiction a rejoint la réalité, et ces abeilles qui produisent du miel en quantité astronomique, ont été importées aux USA dans un soucis de rentabilité économique, sans se soucier des conséquences sur l'environnement et du nombre de morts causés par ces piqûres mortelles). Les essaims sont gigantesques et assez vite repérés par des hélicoptères, mais ces derniers deviennent incontrôlables, balayés par des nuages d'abeilles et se crashent contre la montagne. Dès lors, le compte à rebours a commencé: Houston est la prochaine grande ville et il faut absolument trouver un moyen de les arrêter. Le titre français annonce donc la couleur d'emblée: on est ici en présence d'un film catastrophe standard (un peu trop, d'ailleurs. On a même droit à de gros "ALERT" rouges qui clignotent sur des écrans d'ordinateurs. Même le réalisateur doit être là pour avoir emballé les séquences d'action de La tour infernale 4 ans plus tôt), appliquant à la lettre toutes les règles d'usage: présentation des personnages clés, présentation de la menace, attaques spectaculaires (les abeilles provoquent le déraillement d'un train ainsi que l'explosion d'une centrale nucléaire, carrément!!) et des morts en grand nombre. Et ca ne rigole pas! Hommes, femmes ou enfants, personne n'a droit à un traitement de faveur face aux essaims d'abeilles. Ca donne des séquences assez réussies, notamment celle, plus minimaliste, où la petite famille va pique-niquer tranquillement, et sont surpris par l'essaim. L'enfant a juste le temps de se réfugier dans la voiture, bientôt recouverte entièrement des petites bêtes, et voit ses parents mourir à quelques mètres de lui, dans une nuée d'abeilles.

L'Inévitable Catastrophe snap 1 L'Inévitable Catastrophe snap 2

Et alors que les scènes plus spectaculaires fonctionnent plus que moyennement, on se rend compte que la scène la plus efficace est de loin la plus simple: Henry Fonda, dans un rôle touchant, décide à l'insu de tous de tester son propre vaccin en s'administrant l'équivalent de 6 piqûres. On se contente de suivre le combat du coeur contre le venin, mais le duel est très intense et cette scène intimiste est bien plus efficace que les grosses explosions qui suivront. Malgré tout, l'excellente musique de Jerry Goldsmith renforce la tension et le film est rarement ennuyeux. Tant que je suis dans les noms, le casting est complété par Katharine Ross (Le lauréat pour le début de carrière, Donnie Darko pour la fin...), Bradford Dillman, qui est décidément très actif dans la lutte contre la menace animale (Piranhas et Les insectes de feu, pour ceux qui n'ont pas suivis...) ainsi qu'un petit rôle pour Richard Chamberlain.

L'Inévitable Catastrophe Henry Fonda L'Inévitable Catastrophe Bradford Dillman L'Inévitable Catastrophe Richard Chamberlain

Tout cela donne le meilleur film sur les abeilles tueuses, genre assez mal représenté. Je ferais d'ailleurs l'impasse sur 2 autres films du même genre que j'ai vus il y a bien longtemps et dont le seul souvenir qui me reste est une coccinelle (la voiture, hein!!) recouverte d'abeilles, amenée dans un gigantesque frigo, afin de geler tout ce beau monde (le titre Killer Bees me vient à l'esprit mais sans certitude aucune).

Verdict: 6/10

Cujo (Lewis Teague - 1983)


Cujo jaquette

Avant de parler du film, permettez-moi de raconter un peu ma vie, une fois de plus (c'est pas un blog, c'est une biographie à peine déguisée, en fait... ). J'habite depuis toujours un petit village, et j'ai donc eu la chance d'aller à une belle petite école de village, plus chaleureuse que les usines à élèves des grandes villes. Evidemment, ce n'était pas sans danger: à 9-10 ans, alors que je défendais courageusement le but de mon équipe (ohhh, c'est MA biographie, oui ou non? ), vlà-ti-pas qu'un hénauuurme Saint-Bernard apparaît à l'entrée de l'école, à une dizaine de mètres. Et là, je vous assure que tout s'est passé au ralenti: j'ai vu le chien me regarder, se tourner vers moi et après quelques secondes d'observation mutuelle qui m'ont semblé durer une éternité, il a commencé à me charger! J'ai rien vu venir, rien su faire: en un millième de seconde, je me suis retrouvé de la position "debout" à la position "par terre". Il ne m'a pas vraiment attaqué, ni mordu, je pense qu'il voulait simplement jouer. Mais il m'a démoli les épaules et le dos en deux temps trois mouvements!!! Fin de l'introduction et retour sur cette adaptation de Stephen King, qui compte parmi les plus fidèles, malgré une fin plus gentille (c'est évidemment subjectif, mais j'ai vu un film identique à ce que j'avais en tête en lisant le bouquin...). L'histoire est assez simple, une femme (Dee Wallace-Stone) et son enfant sont coincés dans une voiture en panne, au milieu de la cour d'un garagiste avec comme cerbère un bon gros chien-chien à sa mémère, Cujo, qui a contracté la rage suite à une morsure de chauve-souris et qui s'est déjà débarrassé du voisin et de son maître. La mise en place est un peu lente, tout comme le bouquin (et en général, les bouquins du binoclard du Maine). On s'attarde à raison sur les personnages, sur la peur naissante du croque-mitaine de l'enfant, de la liaison extra-conjugale de l'héroïne... pour ensuite sombrer dans un véritable cauchemar. En soi, la réussite du film est de transformer un animal de compagnie en véritable monstre, bien marqué par une transformation physique impeccable et une musique signée Charles Bernstein tout à fait adéquate.

Cujo snap 1

"Si je retrouve le p'tit saligaud qui m'a chié dessus pendant que je piquais un roupillon, ca va être sa fête!!!"

Cujo est partout et nulle part à la fois. Un coup d'oeil dans la cour? Personne. Une portière qui s'ouvre? Cujo est là. Et lorsque la mère tente de rassurer son enfant par un "Du calme, mon chéri, ce n'est qu'un chien!", il entre dans une rage folle et se met en devoir de démolir le véhicule (mes épaules et mon dos m'indiquent que c'est tout à fait possible!).

Cujo snap 2

"BOUH!!!"

Aucun doute, le mal s'est donc réincarné temporairement et tourmentera jusqu'à la mort tout ceux qui s'aventureront sur son territoire. Ce qui le différencie par exemple d'un Dressé pour tuer (White Dog) de Samuel Fuller, beaucoup plus axé sur les hommes et leur folie de dresser un chien à tuer des noirs. Petite anecdote amusante concernant l'actrice principale, son mari Christopher Stone incarne ici son amant tandis que dans le Hurlements de Joe Dante, il incarne son mari, qui la trompe à son tour avec une belle lycanthrope...

Verdict: 7/10

Les rats de Manhattan (Rats - Notte di terrore - Bruno Mattei - 1984)


Les rats de Manhattan jaquette

Encore un film vu il y a très très longtemps, grâce à mon parrain qui m'avait refilé une foule de K7 du même tonneau (avec Orca et La veuve noire, je m'en souviens comme si c'était hier... C'est fou les détails que le cerveau emmagasine de 9 à 12 ans...). Je m'en souvenais comme d'un film post-apocalyptique poisseux et suffocant.

Les Rats de Manhattan snap 1

Triste découverte en pénétrant dans une maison abandonnée...

Mouais, il a quand même un peu baissé dans mon estime depuis que je l'ai revu récemment . Quoiqu'on retire le suffocant et ma foi, c'est plutôt une assez bonne définition. A la sauce italienne, bien entendu! Ca commence comme un Mad Max du pauvre, avec une bande de motards à la recherche de nourriture et d'un abri, 200 ans après une guerre atomique qui a ravagé la Terre entière. Et franchement, rien que pour leurs noms, ca vaut la peine que je m'y attarde: Kurt, le leader au lance-flammes; Chocolat, une amazone noire (admirez la finesse...); Taurus, le gars bâti comme un taureau; Videogame, le fou de jeux vidéos (et oui, ca existe encore à cette époque...); Lucifer, le p'tit nerveux; Deus, le moine philosophe (et ca vole haut, croyez-moi!) et j'en oublie...

Les Rats de Manhattan snap 2

Les voilà!! Ils sont là pour vous, pour vous seul!! Videogame, Kurt, Deus et Chocolat!!

Hé oui, c'est un nanar, pour ceux qui n'avaient pas encore compris! C'est ça qui est sympa avec Bruno, pas d'ambiguité, c'est du divertissement, les gars! Pourtant, l'histoire est similaire au plus sérieux Phase IV, mais avec des rats, future espèce dominante, qui vont se défouler sur la bande de barjos cités auparavant et qui n'auraient pas dû s'aventurer sur leur territoire. Les intrus seront tous exterminés! Bon, l'air de rien, dans le film, c'est des rats on ne peut plus normaux, difficile d'en faire des prédateurs impitoyables. Solutions? Et bien, soit on les jette à la figure des acteurs (on devinent presque les mains qui les balancent hors cadre...) soit ils tombent du ciel comme par miracle. Quelques cris et gesticulations font le reste. Mais la découverte des cadavres est assez sympa, on ne voit que le corps et puis la chair éclate à cause des rats qui le dévorent de l'intérieur. Bon, c'est plutôt l'idée qui est assez sympa en fait, car les effets fauchés ont bien du mal à la restranscrire à l'écran. Bref la nuit de terreur promise par le titre original se transforme en nuit du rire. C'est déjà ça de pris... A sauver, une très bonne musique de Luigi Ceccarelli et un final vraiment réussi, où des "dératiseurs" vêtus d'une combinaison jaune et d'un masque à gaz sauvent de justesse Chocolat et Videogame, seuls survivants.

Les Rats de Manhattan snap 3

Mais qui sont ces hommes? Que se cache-t-il derrière leur masque?Vous le saurez... en regardant... Les rats de Manhattan!!!!!


Verdict: 5/10 Ok, il mérite 3 maximum, mais bon... Ca reste un nanar anthologique!!

Mutations (Slugs, muerte viscosa - Juan Piquer Simón - 1988)


Mutations jaquette

La première vision remonte à pas mal de temps, fin de l'enfance, plus ou moins. C'était un de mes amis de l'époque (un des rares que j'ai totalement perdu de vue depuis...) qui s'est ramené avec une VHS "Ouais, c'est avec des limaces mutantes qui bouffent tout le monde, c'est génial!!!" Ahlàlà, c'était le bon temps... Je l'avais déjà trouvé sympa mais un peu mou (normal pour des limaces, me direz-vous... Le scénario est très simple, des limaces gavées de produits toxiques envahissent une petite ville tranquille en passant par les égoûts et seuls deux agents sanitaires se mettront en travers de leur route...).

Mutations snap1

"On n'sais même plus d'aller chercher ses salades en paix, cré'vindiou!!!"

Et puis, des années plus tard, le voilà qui réapparaît grâce à Mad Movies et à son dixième magazine vendu avec un DVD Mad. Et une deuxième vision plus adulte (mouais, enfin, plus ou moins, quoi! ;-) ) me le fait encore plus apprécier! Il faut dire que Juan Piquer Simón est un grand fan des films américains et qu'il a beaucoup travaillé en tant qu'assistant sur des productions délocalisées en Espagne dans les années 60-70. Et tout en injectant la paranoïa typique des années 50, il a réussi a reproduire exactement la même ambiance, les mêmes décors, la même musique (c'est un régal!!!), la même photographie que ces films qui fleurent bon la nostalgie. En ce qui me concerne, ca marche du tonnerre de dieu, à tel point que je rentre à fond dedans, je prend tout au premier degré et c'est un panard monstre!!! Je suis persuadé que la plupart d'entre vous l'ayant visionné le considère à juste titre comme un joyeux nanar, mais moi, dès que le film commence, la menace des limaces mutantes existe bel et bien! Et elles sont vraiment immondes. Je ne sais pas où ils ont été cherché des limaces aussi maousses mais celles de mon jardin sont vraiment des naines à côté!

Mutations snap2

Lorsqu'un faux doigt rencontre une fausse limace...

Et lorsqu'un des protagonistes pose un pied au sol, noir de limaces, en sortant du lit, on compatit vraiment à son sort. C'est à peine si je me frotte la plante des pieds pour être sûr qu'il n'y en pas une qui y est accrochée! Pareil lorsqu'une jolie alcoolique prépare une salade pour son mari, et découpe en rondelle une limace égarée. Le lendemain, en plein restaurant, le malheureux, déjà victime de crampes d'estomac, commence à pisser le sang par le nez et la bouche, jusqu'à s'écrouler par terre et exploser de l'intérieur, totalement rongé par des créatures visqueuses (qui sont en fait des parasites qu'on ne trouve que dans le corps des limaces et qui ont mutés également...). Gore à souhait!! Et petit à petit, je me rends compte que ce film à priori anodin aligne les plaisirs coupables et les 80 minutes passent très très vite (sauf peut-être lorsque la jolie intello blonde de l'école [Tammy Reger, seul film à son actif... Boooo...] se fait avoir. On NE TOUCHE PAS aux intellos blondes, crénom!! ). Dommage que le budget étriqué a fait capoter la fin souhaitée par le réalisateur, où une énorme limace faisait office de reine Alien et attendait nos héros dans les égoûts pour le climax final (Tiens, j'y avais pas pensé mais c'est encore une raison pour laquelle je l'aime bien ce film... Ils ne sont pas aussi glauques que ceux de L'incroyable Alligator mais ca reste sympa ). Détail amusant, Juan Piquer avait sous les bras un projet Orca 2 mais il n'a malheureusement pas abouti, faute de producteurs. Pourquoi ne suis-je donc pas un riche mogul, bon sang?!?

Verdict: 7/10

Arachnophobie (Arachnophobia - Frank Marshall - 1990)


Arachnophobia jaquette

Après avoir réalisé les making of de Poltergeist et du meilleur opus de la trilogie Indiana Jones (Le temple maudit, bien entendu... J'assume totalement... ), Frank Marshall, beaucoup plus connu en tant que producteur, attaque les choses sérieuses avec un premier long. Déjà, il me plaît bien, le bonhomme... Pété de tunes, il aurait pu faire un gros film boursouflé de tous les côtés ou l'exact inverse, un machin intimiste bien lourd, hé bé non! Monsieur choisit de faire une sympathique série B d'agressions animales. Exactement ce que j'aurais fait!! Et je dois dire que j'aurais été très content de moi (oui, je sais, je suis pas difficile...) si j'avais pondu un premier film de cet acabit. Ca commence de manière classique mais efficace: le photographe Manley est engagé par le docteur Atherton (Julian Sands, acteur qui conserve toujours ma sympathie malgré certains rôles un peu fades...) pour une séance de photos particulière, en pleine jungle sud-américaine: la découverte d'un endroit jamais foulé par l'homme. L'expédition est un succès et de nouvelles espèces d'insectes ont été découvertes. Malheureusement, l'équipe a embarqué à son insu dans tout l'attirail de sacs à dos le prédateur number one de la région: une araignée d'une espèce très venimeuse et bien entendu grosse comme la main de Shaquille O'Neal. Au retour, elle ne tarde pas à piquer l'infortuné photographe, qui meurt quasi instantanément et se glisse ensuite dans son cercueil, rappatrié dans une petite ville campagnarde des Etats-Unis, où un jeune docteur vient à peine d'arriver (Jeff Daniels, impérial, comme d'hab').

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Une araignée vampire... Pratique pour les longs voyages dans un cercueil!

Et miracle de la nature, l'araignée sud-américaine parvient à se reproduire avec une petite araignée locale, et la ville est bientôt envahie de cette progéniture d'apparence anodine mais à la piqûre mortelle. Un scénario balisé, mais nettement rehaussé par une galerie de personnages hauts en couleur, à commencer par Delbert McClintock, le spécialiste anti-vermine de la région, incarné par un John Goodman absolument désopilant.

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PREPARE FOR EXTERMINATION!!!

S'y ajoute un shérif aussi con qu'un manche à balai et un vieux docteur bougon pas pressé de prendre sa retraite. Alors certes, les petites araignées (totalement inoffensives dans la réalité, soit dit en passant...) sont tout de suite moins impressionnantes que dans L'Horrible Invasion mais leur agilité promet quelques sursauts! Tout comme le climax final, un véritable face-à-face entre un arachnophobe et une reine soucieuse de protéger ses oeufs, bien épaulée par le "général", l'araignée mâle responsable de tous ces problèmes. Climax d'ailleurs magnifié par une musique impeccable de Trevor Jones (Cliffhanger, Dark City, From Hell, et j'en passe et des meilleurs...). Bref un film très sympathique, à la réalisation bien rythmée: on ne s'y ennuie pas une seule seconde!!

Verdict: 7/10

Max (Man's Best Friend - John Lafia - 1993)


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Max fait partie d'un genre très rare et très particulier: le film d'horreur familial!! Mais Max, comme tout le monde l'aura deviné, c'est également le nom du rottweiler, héros de notre histoire, qui est censé mettre au chômage tous les autres chiens de garde. Animal de laboratoire, fruit des recherches du surdoué Dr. Jarret (l'indispensable Lance Henriksen), Max peut grimper aux arbres tel un guépard, possède l'endurance de l'ours, la vivacité de la mangouste et le camouflage du caméléon. Et bien entendu une intelligence hors du commun qui lui permet quasiment de comprendre le langage humain. Revers de la médaille, Max pète régulièrement les plombs et tel un Cujo enragé, régresse à une bestialité proportionelle à ses multiples talents.

Max snap

Max la menace!!!

Une assistante de laboratoire va le payer de sa vie, le soir même où elle avait donné rendez-vous à une journaliste ambitieuse (la mimi Ally Sheedy), pour permettre à cette dernière de s'introduire dans une zone sécurisée et de dénoncer les activités illicites de son patron. Malgré tout, la journaliste et sa camerawoman entrent par effraction et après quelques minutes d'inspection, il ne fait aucun doute que les droits des animaux ne sont pas vraiment respectés dans cet endroit. Dans une cage, elle découvre Max, redevenu calme après une bonne injection de calmant. Elle le libère et la joyeuse troupe se rue vers la sortie, surprise par le gardien et le Dr. Jarret. La première partie du film fait furieusement penser à Beethoven, sorti l'année précédente, c'est dire le niveau donc!! Max sauve sa maîtresse d'un agresseur, épate la galerie avec son intelligence surdéveloppée et adore se faire gratouiller sur le ventre! Bon, c'est pas tout ça mais quand est-ce qu'il devient méchant, Max? Il faudra attendre la deuxième moitié du film pour que les calmants ne fassent plus effet. Et même s'il y a quelques victimes à gauche à droite, rien de vraiment dramatique et seule la ménagère de plus de 50 ans sursautera sur son fauteuil. Cela dit, le film bénéficie d'un bon rythme, n'est pas vraiment ennuyeux et se permet même d'éviter le méchant manichéen, le Dr. Jarrett n'étant certes pas une personne de grande moralité, mais son but final reste noble: permettre aux gens de se promener dans la rue sans craindre la racaille (ce qui fait évidemment penser au très bon film français avec Gérard Depardieu, Les chiens). Il y a également un peu du docteur Frankenstein dans ce personnage, dépassé par sa propre création. De bonnes choses, donc, mais l'ensemble est toute de même tiré vers le bas, victime d'un côté familial assez dérangeant.

Verdict: 5/10

Fin de cette première partie, la suite des aventures de nos amies les bêtes plus tard...

Soundwave

mercredi 3 août 2011

Dans l'eau, personne ne vous entend crier !!

On quitte la terre ferme et les serpents pour retourner dans la flotte. Après un dossier exclusivement axé sur les requins et les crocodiles, petit panorama sur les autres bestiaux qui peuplent les océans et les grands fleuves. Tous mortellement dangereux, bien entendu! Gniark gniark gniark!!!

Orca (Michael Anderson - 1977)


Orca jaquette

J'imagine que la première idée des scénaristes (Luciano Vincenzoni et Sergio Donati, tous deux crédités pour les westerns de Leone) devait donner quelque chose comme ça: "Qu'est-ce qui est plus balèze que le Grand Requin Blanc des Dents de la Mer?". La scène d'introduction, efficace, le montre très bien: Charlotte Rampling en plongeuse téméraire fait LA rencontre avec la mort blanche herself.

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Grâce à l'intervention du pêcheur Nolan (Richard Harris, probablement pêcheur dans une autre vie...), elle s'en sort de justesse mais son assistant tombe malencontreusement à l'eau et aurait probablement servi de repas au requin si un animal encore plus redoutable n'était intervenu: l'orque, bien entendu, la terreur des océans, plus massif, plus puissant, plus intelligent que son rival à branchies. Et dieu merci, on en tient compte, de cette intelligence proche de l'homme. Même si celle-ci est un peu trop humanisée justement, le thème de la vengeance a suffisamment fait ses preuves dans le petit monde du cinéma qu'on pardonne volontiers le côté un peu exagéré. Pour avoir massacré femme et enfant dans une sinistre partie de pêche, Nolan devra affronter la plus redoutable des Nemesis: une baleine tueuse qui fera tout pour lui pourrir la vie et qui ira jusqu'à enflammer, au propre comme au figuré un petit village de pêcheurs. Sa maison sur pilotis sera ravagée, ses meilleurs amis mutilés ou assassinés (et non dévorés) et c'est sur un cri de colère noire ("Tu la veux, ta vengeance?? Hé bien tu vas l'avoir!!!" Bordel, avec la musique d'Ennio Morricone, rien que d'y repenser, j'ai un frisson de bonheur qui me parcourt l'échine!) que le pécheur repartira en mer, pour affronter ses peurs et expier ses crimes. L'épaulard choisit lui-même l'endroit où tout se terminera: le pôle Nord, sépulture de glace, où seule la mort départagera ces deux âmes perdues...

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Histoire simple, traitement efficace de la part du réalisateur de L'Âge de cristal, musique flamboyante, Orca est une vraie réussite. L'ombre de Moby Dick plâne et il ne faut surtout pas le voir comme un simple ersatz de Jaws, et même s'il y a de nombreuses similitudes, celles-ci sont finalement anecdotiques. Le dernier plan, montrant la baleine s'éloigner sur la superbe voix d'Edda Dell'Orso, cantatrice attitrée de Morricone, est suffisamment équivoque à mes yeux...

Verdict: 8/10


Tentacules (Tentacoli - Ovidio G. Assonitis - 1977)


Tentacules jaquette

Ah, qu'elles étaient belles, ces anciennes jaquettes...

A nouveau, un bon petit film italien présent dans ce blog (qui a dit le meilleur cinéma européen?). Ca devient une habitude, me direz-vous et quoi de plus normal? Après tout, leur cinéma est sans complexe et généreux, ce qui pour moi en est une assez bonne définition. Et ça commence plutôt fort, avec la mort d'un bébé d'entrée! Les producteurs actuels en tomberaient à la renverse! Quelques instants d'inattention sur une falaise près de la mer, et la pauvre mère ne peut que constater la tragique disparition. Peu de temps après, d'autres victimes sont retrouvées, ce qui inquiète le journaliste local (John Huston! Mais qu'est-ce qu'il fabrique là?? Et sa soeur est interprétée par Shelley Winters, présente dans Lolita et Le locataire...). Après avoir mené son enquête, tout porte à croire que des travaux secrets, menés par Henry Fonda (5 minutes à l'écran... Quel drôle de casting, vraiment... Ovidio est allé chercher tous ses potes?) ont réveillé un monstre sous-marin. Confirmé lorsque 2 plongeurs descendent en cloche voir de quoi il retourne. Le premier est surpris par un jet d'encre et le second aura une dernière vision terrifiante: un immense oeil vitreux qui le regarde à travers le hublot de la cloche où il s'était abrité. Viens alors un océanographe, qui tentera d'éradiquer la menace. Très difficile, voir quasiment impossible de donner vie à une fausse pieuvre, Assonitis le sait, et ne la montre que très rarement, même lorsqu'il s'agit d'une vraie, agrandie grâce à la magie des maquettes (enfin, magie, c'est vite dit... L'effet est complétement loupé ).

Tentacules snap1

Boh, à l'arrêt, ca passe encore, non? ;-)

Evidemment, ca donne des scènes bâclées lorsque, trop confiant, il filme une course de petits voiliers qui tourne mal. Succession de plans avec des gens qui regardent comme des veaux (c'est à peine s'ils se curent le nez...), des bateaux qui se renversent, et une fausse tête de poulpe qui nage comme un requin à la surface.

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"J'tai à l'oeil, toi!!"

Nanar? Affirmatif! Plaisant? Tout à fait! Le thème de l'octopus composé par Stelvio Cipriani est assez efficace, on reparlera du monsieur un peu plus loin, pour un autre nanar anthologique. Et je ne peux passer sous silence les 20 dernières minutes, où l'océanographe décide de faire venir Capri et Venise, 2 épaulards qu'il a élevés, dans une gigantesque cuve jaune (ca évite de les montrer dans la mer, et hop, on allège le budget!). La pieuvre passe à l'attaque et les baleines tueuses en profitent pour s'évader dans la grande bleue. Dépités, le héros et son assistant descendent sous l'eau pour en finir une bonne fois pour toutes, mais le grand octopus surprend le premier d'entre eux grâce à un éboulement et fonce sur sa proie. Et là, commence une musique digne d'un opéra, remplie de choeurs masculins, où les 2 épaulards reviennent aider leur maître et réduisent la pieuvre en charpie pendant cinq bonnes minutes. Bon, ca ressemble plus à une vieille carpette qu'à un mollusque mais franchement j'étais scié de voir ça!! Sans complexe et généreux, j'ai dit...

Verdict: 5/10

Barracuda (Harry Kerwin & Wayne Crawford - 1978)


Booo, la VHS de ma vidéothèque a rendu l'âme mais le résumé à l'arrière parle de déchets toxiques, qui donnent une faim insatiable mais pas seulement qu'aux poissons, apparemment. J'espère un jour le retrouver.

Verdict: ?/10

Piranha (Joe Dante - 1978)


Piranhas jaquette

Ce film m'a au moins appris une chose: ne JAMAIS me baigner dans une piscine inconnue! C'est pourtant ce que vont faire 2 randonneurs, tout contents de braver l'interdit en s'introduisant dans un domaine militaire qui semble abandonné. Manque de chance, ce bassin est utilisé pour des expériences sur un poisson qui n'en avait déjà pas besoin: le piranha. Désormais plus gros, plus intelligents, plus résistants, ces poissons ne feront qu'une bouchée (enfin, plusieurs, techniquement...) des deux jeunes gens. Quelque jours plus tard, une pétillante détective (Heather Menzies) part à leur recherche, en se faisant aider par un montagnard du coin, bourru mais courageux (Bradford Dillman). Les indices rassemblés les conduisent à cette fameuse base et craignant qu'ils se soient noyés dans cette fameuse piscine, ils décident de vider l'eau dans la rivière. Complétement affolé, un professeur excentrique tente de les en empêcher mais il est trop tard et les petites bêbêtes vont transformer la petite vie paisible des riverains en cauchemar.

Piranhas snap 1

"A table!!!!!"

Cette production Roger Corman rassemble du beau monde (enfin, pour moi), à commencer par le jeune réalisateur Joe Dante, qui s'autorise ici tous les plaisirs, d'abord avec ce laboratoire un peu fou qu'on voit au début du film et ensuite par un casting où on croise Barbara Steele, l'égérie des films gothiques italiens de la grande époque, et dont il est un fervent admirateur. Son acteur fétiche et ami Dick Miller ("Faut pas faire chier Murray Futterman!!!") est également de la partie et le bougre s'en donne à coeur joie dans le rôle d'un organisateur peu scrupuleux, qui verra sa belle fête gâchée par les petits prédateurs. Et ce ne serait pas complet sans mentionner la présence de Paul Bartel, réalisateur de La course à la mort de l'an 2000 et autres Cannonball, qui incarne l'impitoyable moniteur de scouts, Monsieur Dumont. Côté musique, l'ambiance est stressante à souhait grâce au maître Pino Donaggio, qui a signé les bandes originales d'une grande partie des films de Brian De Palma, entre autres. Et pour terminer, rayon FX, citons la participation de Phil Tippett et du plus grand maquilleur de tous les temps (et c'est non négociable ;-) ), j'ai nommé Rob Bottin (The Thing, Se7en, Robocop, Hurlements et je m'arrête ici, sinon je dois tout citer. Rob, je t'aimmmmme!!!). Pas mal pour une petite production de $660.000, non??

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Dumont n'en croit pas ses yeux!! Ce poivrot de Grogan avait donc raison?!

Depuis ce film culte, à chaque fois qu'une scène montre des personnes en train de se baigner dans une rivière (dans Les moissons du printemps, par exemple...), j'espère secrètement qu'un des protagonistes lâche la phrase divine: "Quelque chose m'a mordu!!"

Verdict: 8/10

L'invasion des piranhas (Killer fish agguato sul fondo - Antonio Margheriti - 1979)


L'invasion des piranhas jaquette

Il y a comme ça des films, qui à cause d'un rendez-vous manqué à la télévision et un nombre de diffusions fort limité (une à ma connaissance...) deviennent des fantasmes de cinéphages, un Saint Graal bien plus jouissif que Marie-Madeleine herself!! L'invasion des piranhas en fait partie, en ce qui me concerne. Et ce, depuis tout petit, bien entendu! Les années ont passé, mes connaissances en cinéma bis se sont perfectionnées et rien que les noms rattachés à ce film me font encore plus baver: Antonio Margheriti derrière la caméra, réalisateur à mettre dans le même panier qu'un Enzo G. Castellari (La Mort au Large, voir la partie consacrée aux requins) ou un Umberto Lenzi (Cannibal Ferox): des mercenaires efficaces au service d'un cinéma populaire, surfant sur les modes lancées par des succès internationaux. Côté musique, les De Angelis s'y collent et les bougres parviennent encore à m'épater (même s'ils ont un peu pompé Pino Donaggio mais comme ce film n'aurait pas vu le jour sans le succès du Piranha de Joe Dante, ma foi, cet emprunt n'est pas trop déshonorant, il est presque légitime à titre d'hommage, je dirais! ). Et pour terminer, le casting est très sympathique: Lee Majors, Karen Black, Margaux Hemingway et James Franciscus (encore La Mort au Large mais aussi La Vallée de Gwangi, Le secret de la planète des singes... Bref, ce gars-là a bercé toute une partie de mon enfance...). Si ca vous fout pas la banane, tous ces noms, c'est à ne plus rien y comprendre!! (tentative désespérée de me convaincre que je suis comme tout le monde... )

L'invasion des piranhas snap 1 L'invasion des piranhas snap 1

A ma gauche, James Franciscus avec des lunettes et à ma droite, la panthère Karen Black

Bon, on a assez parlé de l'Italie, direction le Brésil!! Pendant que James Franciscus entame une partie de Backgammon et rétame son adversaire avec une chance insolente, un petit commando mené par Lee Majors s'apprête à pénétrer de nuit une centrale électrique. Pour semer le chaos, des bombes explosent ci et là, leur permettant de se faufiler sans se faire remarquer. C'est l'occasion d'assister à un panorama de la panique qui s'empare de la base, la sécurité se rue dehors, un hélicoptère décolle au milieu des flammes. Retour à notre petit commando qui parvient à la salle des coffres. Nouvelle explosion à l'extérieur, l'hélicopère semble soufflé et part en vrille. La caméra le suit et en plein milieu de l'écran, en partie caché par la maquette, ya un gars gigantesque qui le regarde en manipulant une télécommande!!! Bardaf, mort de rire!!! Antonio, j'espère pour toi que le responsable d'un tel plan est bien le réalisateur de seconde équipe parce qu'une bourde pareille, ca ne se voit pas tous les jours!! Un petit quart d'heure pour m'en remettre et je peux enfin appuyer sur play pour continuer. Alors qu'y a-t-il de si précieux, dans ce coffre en aluminum? Des diamants!!! Je vois pas très bien ce que ca vient faire dans une centrale, ou alors j'ai pas tout capté mais on s'en fout: le casse est réussi et le commanditaire de l'opération (Franciscus) est content. Mais afin de passer la police fluviale sans encombre, nos joyeux drilles ont au préalable jeté le coffre à la flotte. L'occasion de laisser tomber la pression et d'attendre quelques jours une accalmie plus propice à quitter le pays. Evidemment, les complices n'ont aucune patience et l'un d'entre eux décide de doubler les autres en plongeant rechercher le coffre. Mauvaise idée, car des piranhas semblent garder le coin!!! Commence alors une chasse au trésor dont bien peu en sortiront vivant...

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Mais faut pas laisser traîner ses doigts comme ça, voyons...

Rien de bien original au programme, me direz-vous... Malencontreusement, l'air de rien, c'est tout ce qu'on a pour la première heure, où les piranhas font quasiment office de guest-stars! Pire encore, les deux malheureuses attaques se contentent de montrer deux monsieurs en train de faire semblant dans l'eau d'être attaqué (et croyez-moi, on est loin de la performance incroyable de Susan Backlinie, l'infortunée baigneuse de minuit dans Jaws). Je ne cache pas que mon enthousiasme s'est un peu dégonflé... Heureusement, la dernière demi-heure relève nettement le niveau: une tornade s'abat dans la région, et fait craquer le barrage (à nouveau une maquette mais pas de main géante qui appuie sur un bouton, cette fois...). Résultat, les piranhas confinés dans une petite partie du fleuve se retrouvent partout, y compris autour du bateau naufragé des personnages principaux. On arrive au point d'orgue du film, la scène dont mon père m'avait parlé à l'époque (oui, oui, il ne l'avait pas loupé, LUI!!! Grrrr!!!): le gros qui tombe à la flotte et se fait dévorer jusqu'à ce que ses intestins se déversent sans crier gare, dans la plus pure tradition italienne... Le gros en question, c'est Roy Brocksmith, dont je ne connaissais pas le nom mais j'avais déjà vu sa tête à gauche et à droite, notamment dans Tango & Cash (surnommé dans le film Jabba The Hutt par Stallone alors qu'il avait méchamment maigri) et surtout dans Arachnophobie, où il incarne le croque-mort glouton de la ville de Canaima. Mais c'est vrai qu'à l'époque de Killer Fish, l'aiguille de sa balance devait largement dépasser les 120 kilos. Et le moins que l'on puisse dire, c'est que les Piranhas s'en régalent! La scène dure longtemps, sur une musique assez glauque et même si certains plans flairent le stock-shots venu d'horizons inconnus (pas sûr, étant donné qu'un nom est crédité au générique pour ces images...), elle a son petit effet. Les premières attaques du film étaient peut-être loupées, mais celle-ci est une réussite. Finalement, avec un peu de recul , le film n'est pas si mal que ça: on passe tout son temps en compagnie de bandits (pas de héros tout propre tout lisse, ici) et le duo de charme tourne à plein rendement: Karen Black, malgré un visage assez singulier, est rayonnante et la sublime Margaux Hemingway enflamme l'écran en top-model de passage. Comment une aussi belle femme a-t-elle pu se suicider par overdose, abandonnée de tous? (refrain connu, Hollywood est décidément sans pitié...)

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Margaux, ici dans les bras de Lee Majors

Et si vous désirez rendre un dernier hommage au réalisateur italien (décédé en 2002), c'est ici que ca se passe: www.antoniomargheriti.com, site en anglais et en italien, tenu avec amour et respect par son propre fils. Voilà comment passer d'une série B divertissante à un coup de cafard qui risque de me tarauder toute la journée...

Verdict: 6/10

Piranha 2 les tueurs volants (Piranha Part Two: The Spawning - James Cameron - 1981)


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Vivi, vous avez bien lu... James Cameron, un des plus grands réalisateurs contemporains est à l'origine d'un des "plus-mauvais-films-de-tous-les-temps", dans le flop 100 d'imdb.com (classement ne tenant compte que d'un certain nombre de votes, mais tout de même...). Et évidemment, votre serviteur a veinement tenté de remonter sa cote, mais je fais nettement partie de la minorité . Comme on s'en doutait, ces fameux piranhas ne sont pas vraiment morts, même si le héros du premier avait bel et bien réussi à tous les exterminer. L'armée y tenait, à ces tueurs à dents de rasoir! C'est pourquoi elle menait des expériences dans d'autres parties du globe. Mais après le scandale du premier épisode, les fonds ont été coupé, et les preuves effacées. Toutes les preuves? Que nenni, il reste des spécimens dans un bateau échoué près d'une île des Caraïbes, un endroit hautement touristique, bien entendu! Un couple voulant combiner les plaisirs (sexe et plongée) vont l'apprendre à leurs dépends, ne trouvant rien de mieux à faire que de s'envoyer en l'air dans le dit bateau. Et c'est ainsi que commence une nouvelle vague de disparitions. Mais celle-ci se distingue par des attaques également sur la terre ferme! En effet, on a ici affaire à une espèce mutante, dotée d'ailes membraneuses et pouvant respirer hors de l'eau!

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Le cadavre à la morgue recèle encore bien des surprises!! Un Alien? Non, un Piranha volant!!

Ca, c'est du pitch! Imaginez le pauvre Cameron obligé de faire avec ça, lui qui est si minutieux, si exigeant dans son travail. Le maigre budget n'arrange pas les choses et le ton monte régulièrement avec Ovidio Assonitis, producteur exécutif. A bout de nerfs, il lâche l'affaire et c'est finalement Assonitis, réalisateur du Tentacules cité plus haut, qui terminera le film officieusement. Dans son dos, Cameron forcera les portes de la salle de montage en pleine nuit et fera sa version du film. Ce tournage chaotique lui aura au moins apporté un de ses acteurs fétiches, qu'il reprendra plus tard dans Terminator et Aliens, j'ai nommé ce bon vieux Lance Henriksen, qui joue ici un flic teigneux mais qui fera tout son possible pour aider sa monitrice de femme à endiguer la menace.

Piranhas 2 snap 2

Pas de doute, c'est bien un policier qui a la classe...

Et puis, je ne peux m'empêcher de dire qu'il y a de beaux restes, dans ce que Cameron a essayé de faire avec les moyens du bord. Aucune idée qui a fait quoi dans ce film et je ne ne décrirai qu'un seul passage comme exemple mais je prends ici une de mes scènes préférées tous films confondus! Nous sommes ici aux 2/3 du film, la menace est donc connue. Il fait nuit, et l'héroïne prend contact par talkie-walkie avec un des surveillants, un black qui lui répond que tout va bien. Sitôt qu'il coupe la communication, l'eau se met à bouillonner derrière lui. Retour à la fête qui est en train de se préparer et qu'on ne veut absolument pas annuler. Vous pensez bien, des piranhas volants, n'importe quoi!! Maintenant, retour à la plage, l'eau semble calme mais il n'y a plus personne. Le black émerge, complètement zombifié, des lambeaux de chair qui pendent de partout. Il clopine avec ce qui reste de ses jambes vers le talkie-walkie, resté sur la plage. Gros plan sur ce dernier, entassé dans le sable. Une main décharnée essaie de s'en emparer. Comme le point est fait sur le premier plan, l'arrière est flou et de petits hexagones lumineux apparaissent, suivi d'un bruit que l'on connait bien: l'eau bouillonne à nouveau! Le pauvre homme n'a pas le temps de saisir sa dernière chance, il est entraîné à toutes vitesses vers les profondeurs, tirés par les pieds (totalement impossible avec des piranhas, mais que ca donne bien, bon sang!!), le tout sur la musique déchaînée de Stelvio Cipriani! J'en viens donc ici au second point extrêment positif: une bande originale magnifique, saturée de violons et de percussions, parfois très mélodieuse, assez typique des musiques de films italiens des années 80. Je n'irais pas par quatre chemins, elle est carrément dans mon top10, et je l'ai recherchée pendant pas mal de temps!

Piranhas 2 snap 3

Aaaargh!!! ILS ATTAQUENT!!!!!!

Quand je pense qu'il y a des gens qui ne savent pas profiter d'un bon nanar... Tss tss tss...

Verdict: 7/10 Une de mes premières VHS!!! Le nanar ultime...

M.A.L. Mutant Aquatique en Liberté (DeepStar Six - Sean S. Cunningham - 1989)


Deep Star Six jaquette

Magnifique jaquette, simple mais efficace!

Neuf ans plus tard et quelques films entre, le réalisateur du premier Vendredi 13 et heureux producteur des autres (l'air de rien, c'est une affaire qui roule! Je sais de quoi je parle, je les ai tous vus ), surement au courant du Abyss de James Cameron, décide lui aussi de dépeindre la vie quotidienne de mineurs sous-marin. Avec un budget bien moins important, le bougre se débrouille plutôt pas mal. Ici, point d'extra-terrestres venus sermonner les pauvres humains que nous sommes et le scénario s'aventure plutôt vers une grotte sous-marine, où un gigantesque animal encore inconnu (et dieu sait s'il doit encore y en avoir, dans ces grandes profondeurs...) va parvenir à s'introduire dans la base sous-marine et décimer un par un toute l'équipe. Pas de grands noms à citer, mais un casting fort sympathique, dont Matt McCoy (LA confidential, la série Carnivale mais aussi Police Academy 5 et 6!), qui incarne Jim Richardson, l'infortuné scaphandrier de la jaquette. Je me permets ici d'écraser une larme de nostalgie, lorsqu'enfants, on jouait à DeepStar Six dans le grenier de mes grand-parents et que j'incarnais ce brave Richardson (non, je ne me mettais pas le bocal du poisson rouge sur la tête, vils ricaneurs! ). Hé oui, les cowboys et les indiens, ca nous faisait royalement chier, on préfèrait affronter les monstres, à cette époque...

Deep Star Six snap 1

Miguel Ferrer à Cindy Pickett: "Il y a quelque chose dans ce putain de sas!!!

Ahlàlà, bon, retour à nos moutons et à un autre acteur qu'on ne voit malheureusement pas assez souvent, Miguel Ferrer (le génial Albert de Twin Peaks, Traffic), et qui, dans ce film, compose un personnage qui sombre dans la paranoïa et la panique totale avec beaucoup de conviction. La nombreuse équipe des effets spéciaux comptait dans ses rangs Robert Kurtzman (l'ex-K de KNB, boîte à la filmographie impressionnante, dont Ghosts of Mars) ainsi que le talentueux Steve Wang, qu'on ne présente plus (Predator, Gremlins 2, etc).

Deep Star Six snap 2

La tête de la créature en mousse de latex et fibre de verre.

Ce qui donne une créature très réussie, en animatronique, bien plus convaincante que la soupe numérique qu'on nous sert actuellement. Le suspense, déjà soutenu à cause des différentes avaries causées par des explosions, n'en est que plus efficace, malgré un scénario balisé (mais le film est un des premiers du genre et pour moi, c'est lui qui a posé les balises. La même année sortait également un sympathique Leviathan à la structure narrative identique, le monstre étant remplacé par des expériences russes qui ont mal tournées). A l'arrivée, on a donc une excellente série B! (une de plus ;-) )

Verdict: 9/10, dans mon top10 il y a plus d'une quinzaine d'années. Et je l'adore toujours autant!

Piranha (TV - Scott P. Levy - 1995)


Piranha remake jaquette

Monsieur Corman, monsieur Corman... J'ai toujours tâché de vous défendre, vous qui êtes un farouche partisan du cinéma de genre et un cinéaste pas trop maladroit à ses heures lorsqu'il s'agit d'adapter Edgar Allan Poe à l'écran (Le Puits et la Pendule, La Tombe de Ligeia, Tales of Terror, etc.). Et je peux même comprendre l'idée de remaker un de vos grands succès en tant que producteur, finalement, certains remakes ne s'en sortent pas si mal que ça... Mais dans le cas qui nous intéresse, oser faire un simple copier/coller (en laissant néanmoins tomber tous les passages avec l'armée) avec comme infâmie suprême de reprendre carrément des images de l'original de Joe Dante, là, je m'insurge totalement!!!

Piranha remake snap

Tiens, des piranhas... Cette image me rappelle un autre film, mais je ne sais plus lequel...

Le seul point positif dans cette histoire, c'est que je me suis rendu compte à quel point l'original fait partie de mes films cultes. Et que c'est visiblement pour de bonnes raisons, après tout! Le couple vedette qui fonctionnait si bien auparavant (le bourru Bradford Dillman et la pétillante Heather Menzies) est ici remplacé par les très très fades William Katt (qui a déjà affronté des serpents à sonnettes dans le Morsures de Tony Randel) et Alexandra Paul (qui à part le merveilleux Christine de John Carpenter, qui date tout de même de 1983, n'a pas grand chose de vraiment concluant sur son CV). Certains personnages changent de sexe, dont le redoutable Dumont, remplacé par une grosse pouffiasse. Rayon mise en scène, n'en parlons même pas, ca n'en vaut pas la peine. Musique, pareil... Elle est loin la superbe musique de Pino Donaggio... Et tant que je suis dans le registre son, figurez-vous qu'ils ont osé remplacer le célèbre bruit de bouillonnement par un minable cri de Velociraptor... Là, je pense que tout est dit, cette abomination cinématographique n'aurait jamais du exister!

Et pour terminer tout de même par une gentille anecdote, Soleil Moon Frye joue ici une des monitrices... Qui ça?? Mais si, la célèbre Punky Brewster...

Verdict: 2/10 (Les points sont uniquement pour les scènes volées de l'original...)

La Bête (TV - The Beast - Jeff Bleckner - 1996)


La Bête jaquette

Un téléfilm en 2 parties, encore tiré d'une nouvelle de Peter Benchley. Ce qui donne un canevas identique aux Dents de la Mer, disparitions, pêcheur vétéran et maire empoté à la clé. Tout débute par l'attaque d'un bateau de plaisance et la disparition du jeune couple à son bord (mais leur mort est survenue juste après avoir atteint le 7ème ciel, c'est moins grave, donc ;-) ). D'emblée, le pêcheur Whip Dalton (William Petersen, aussi fade que d'habitude mais néanmoins sympathique...) découvre une griffe sur le canot de sauvetage et l'envoie de suite à un océanographe pour identification. La nouvelle tombe assez rapidement: il s'agit d'un Architheuthis Dux, plus communément appelé calamar géant. Mais comment se fait-il que cette espèce, qui se cache habituellement dans les grandes profondeurs, remonte à la surface et attaque tout ce qui bouge? La réponse est simple: pénurie de nourriture. La pêche à la cage, illégale mais cautionnée par le maire, fait des ravages parmi les poissons. Evidemment, notre bon vieux Whip ne boit pas de cette eau, on a ici un héros droit, honnête, courageux mais un rien torturé par la noyade de sa femme il y a quelques années. Tout le contraire de Lucas, un pêcheur bouseux de chez bouseux, savoureusement interprêté par Larry Drake (Darkman, Dr Rictus) mais qui, attiré par la récompense du maire (moins radin que Larry Vaughn), réussira "l'exploit" de tuer le calamar, à grand renfort d'explosif. Grave erreur, il ne s'agissait que du bébé (déjà énorme pour ses 3 mois), dont la maman mettra tout en oeuvre pour le venger. Fin de la 1ère partie! La deuxième se concentrera évidemment sur le calamar adulte avec un affrontement final retardé jusqu'au dernier quart d'heure. Bien, qu'y a-t-il de bon à se mettre sous la dent dans 3 heures de métrage? Hé bien, tout d'abord, des effets spéciaux plus que corrects. Les images de synthèse ne sont pas le point fort (avec notamment un miroitement doré lorsque le calamar remonte à la surface du plus mauvais effet) mais la créature tient la route (excepté son oeil, qu'ils ont dû piquer d'une grosse peluche de la foire) et ses attaques me semblent vraiment crédibles (notamment lorsqu'il envoie un bateau par le fond...), avec des tentacules qui font vraiment penser à des tentacules de mollusques. Et de la bête, je passe à la belle, il faut tout de même bien citer la jolie frimousse rousse de Missy Crider (Mulholland Drive, Powder), qui incarne la fille du héros, on s'en serait douté. Son premier grand amour sombrera en même temps que le mini sous-marin de l'assistant biologiste, parti examiner l'épave qui servait de repère au calamar. Mais cette fois, pas de Ned Land pour harponner le monstre!

La Bête snap 1 La Bête snap 2

Pour la minute scientifique, sachez qu'une équipe japonaise est enfin parvenue à filmer un Calamar géant d'une huitaine de mètres, au large des îles Ogasawara, dans le Pacifique Nord, à quelques 900 mètres de profondeur. Il était temps, s'il n'y avait pas eu quelques rares cadavres échoués sur les plages et les traces de combat titanesque retrouvées sur le corps des cachalots, on aurait pu croire que cet animal était aussi légendaire que le Kraken.

Calamar géant

Verdict: 6/10

Un cri dans l'océan (Deep Rising - Stephen Sommers - 1998)


Un Cri dans l'Océan jaquette

Le meilleur film de Stephen Sommers, sans l'ombre d'une hésitation! Un des rares films qui parviennent à mélanger humour, horreur ET suspense. L'Argonautica, un luxueux paquebot, prend la mer pour la première fois, avec son quota de riches passagers à bord. Ce qui attire une bande de pilleurs, qui décident de louer le bateau de John Finnegan (Treat Williams), baroudeur de son état et donc en manque d'argent. Mais à leur grande surprise, le bateau est désert, totalement saccagé mais aucune trace de cadavres. Seuls quelques membres de l'équipage, le directeur véreux (Anthony Heald, dans un numéro de salopard dont il a le secret) et une jolie kleptomane (la merveilleuse Famke Janssen... Holland! Holland!!) sont encore en vie, s'étant enfermés dans un coffre-fort.

Un Cri dans l'Océan snap 1

La fine équipe. Concentrez votre regard dans le coin supérieur gauche... (mais quel visage, bon dieu!!)

Dès lors, tout le monde est dans le même bain et le leader des pilleurs (Wes Studi qui aura bien du mal à faire oublier son Magua du Dernier des Mohicans) prend les choses en main et décide de garder la bande à Finnegan et les survivants en otages, afin de trouver ce qu'il est venu chercher! Dommage pour lui car une créature monstrueuse, de la famille des coelentérés a pris possession du navire et compte bien se gaver avant de retourner dans les grandes profondeurs. Créature totalement fantasmée par ses créateurs, se basant sur une espèce de méduse à la taille proportionnelle à la profondeur où elle vit. Ici, on a plutôt affaire à une gigantesque pieuvre, dont les tentacules sont autant d'extensions quasiment indépendantes, l'extrêmité étant garnie d'une gueule effilée de dents.

Un Cri dans l'Océan snap 2

Hé oui, Rob est décidément de tous les bon coups (même si pour ce film, ce sont ses assistants qui ont fait tout le boulot)

Une fois avalée, la pauvre victime est sucée jusqu'à la moelle, ne laissant que le squelette. Rassurez-vous, braves dames, c'est avant tout un film spectacle, et le tout est tempéré par un humour pour une fois efficace, grâce à l'abattage de Kevin J. O'Connor, le vieux complice du réalisateur. Toujours sur le fil, le suspense est malgré tout soutenu, bien secondé par une musique tétanisante du grand Jerry Goldsmith. Si vous aimez les rollercoasters comme moi, Un cri dans l'océan est fait pour vous!

Verdict: 8/10

Octopus (John Eyres - 2000)


Octopus jaquette

La guerre froide nous réserve encore des surprises! Pendant la fameuse crise de Cuba, un sous-marin transportant de quoi causer pas mal de dégâts est attaqué par les américains et sombre au fond de l'océan. 38 ans plus tard, Casper, un terroriste recherché dans le monde entier est finalement capturé et doit être rappatrié aux States, de la façon la plus discrète possible. Par sous-marin, quoi! Et manque de chance total, la route de navigation passe justement dans la zone où le bâtiment russe avait disparu, libérant des ondes radioactives sur un pauvre poulpe qui n'en demandait pas tant. Et qu'est-ce qu'il a grandi, le petit, depuis toutes ces années! Capable à lui tout seul d'envoyer par le fond le sous-marin, l'équipage est plutôt mal embarqué.

Octopus snap 1

Un tentacule s'est glissé sur cette photo. Saurez-vous le retrouver?

Pour Casper, c'est un signe: il s'est échappé plus d'une fois, et c'est le moment de profiter de la cohue générale pour prendre la poudre d'escampette. Production Nu Images (Shark Attack, Spider,...), le scénario tente finalement de restreindre les apparitions du monstre (images de synthèse très correctes dans les plans sous-marins, ca se gâte un petit peu à la surface...) en se concentrant sur ce fameux terroriste et les agents de la CIA chargé de le ramener. Si bien que la pieuvre n'a absolument pas d'âme et ses attaques menées sans conviction anéantissent les maigres tentatives de suspense. L'air de rien, un gentil petit film comme 20.000 lieues sous les mers y parvenait sans le moindre problème. Dès que le calamar géant apparaissait à l'écran, il se transformait en entité diabolique avec pour seule fonction de couler le Nautilus. Ici, rien de tout cela et on frémit à peine entre 2 baillements...
N'empêche, la suite sortait l'année suivante. Prochainement sur ce blog!

Verdict: 4/10

Frankenfish (Mark A.Z. Dippé - 2004)


Celui-ci, je l'ai loué en même temps que May et L'enfer des Zombies, et je m'étais dit fort logiquement: "Je vais commencer par celui-là;, c'est surement le plus mauvais...". Et bien, quelle agréable surprise! Certes, il n'est pas du niveau des deux autres, mais franchement je ne m'attendais pas à quelque chose d'aussi bien (même réalisateur que Spawn, que je n'ai toujours pas vu, mais ca n'a pas l'air bon du tout...). Dès les premières scènes, ma curiosité est titillée: qu'est-ce que c'est que ces bestioles? Une fois de plus, la génétique et la bêtise humaine se cache derrière tout cela: un grand chasseur a décidé de "commander" des Têtes de Serpents chinois modifiés et de les balancer dans un fleuve de Louisiane.

Helias

Jean-François Helias montre une bien belle prise... Bien joué, Jean-François! Le bonhomme a un impressionnant palmarès de gros poissons pêchés à son actif...

Sur la jaquette, ca donne:
Frankenfish jaquette

Selon mes sources, Jean-François est déjà parti pour la Louisiane. ;-)
Mais revenons en au film... Je vais tenter une comparaison audacieuse: par moment, le film me fait penser à une version maritime de Tremors, ce qui est un gros compliment, ce dernier étant tout de même un film héénaurme! ;-) Ca n'est que par moment, mais on retrouve cette même débrouillardise pour échapper aux monstres, le lieu de l'action étant 3 maisons flottantes, le plus délicat étant de passer de l'une à l'autre sans se mouiller. Détail intéressant, ces Têtes de Serpents peuvent respirer hors de l'eau, ce qui donne une scène surprenante où le poisson jaillit du fleuve pour se retrouver à becqueter un ancien du Vietnam qui faisait le malin, bien à l'abri sur le ponton...

Frankenfish snap 1

Des images de synthèse convainquantes, du moins pour les scènes de nuit. Sauf peut-être pour le sang, entièrement numérique lui aussi. Mais ne boudons pas, le film a un très bon rythme et j'ai même cru à un final grandiose, lorsque les chasseurs pénètrent dans la tanière du dernier poisson: "Tu as vu la taille des mâles?? La femelle doit faire au moins 9 mètres!!!". Malheureusement, le budget devait être à sec, et on ne fera pas grand chose avec cette femelle. Une petite poursuite en hydroglisseur et puis basta. Dommage...

Frankenfish snap 2

Mais j'en garde donc un bon souvenir et je le conseille à tous les amateurs de bêbêtes comme moi.

Verdict: 7/10

Snakehead Terror (Paul Ziller - 2004)


Snakehead Terror jaquette

Quoi, encore ces foutus Snakehead? Hé oui... Remarquez, c'est un peu normal: ils ont fait la une des journaux aux Etats-Unis, ces petits poissons. Importés par erreur, ils ont totalement bouleversé l'écosystème dans une partie des USA. N'ayant pas d'ennemi naturel, ils se sont rapidement retrouvés tout en haut de la chaîne alimentaire, décimant les autres poissons à une vitesse terrifiante. C'est d'ailleurs la presse qui a inventé le sobriquet de Frankenfish (hé oui, tout ceux qui ont pensé pour le film précédent "Mais quel titre à la con! Ya vraiment que dans les séries Z qu'on peut être aussi débile", ravalez votre venin, SVP...) pour ce prédateur qui oblige le gouvernement américain à débourser quelques 137 milliards de dollar par an (en comptant également les autres animaux importés qui se sont révélés une catastrophe pour l'environnement). Regardez comme on s'instruit sur ce blog à priori insignifiant, c'est fou, non? Bon, le film maintenant... Vous l'avez deviné, si je raconte toutes ces conneries, c'est parce qu'il n'y a pas grand chose d'autre à dire et qu'on est loin d'atteindre le niveau du Frankenfish de Dippé! L'histoire est un poil différente: on tient compte ici de l'actualité et on se retrouve dans une petite ville près d'un lac, où l'économie a été gravement touchée à cause des Snakeheads. Ceux-ci ont été totalement exterminés en empoisonnant les eaux. Enfin, c'est ce que tout le mondre croit, y compris le propriétaire d'une boutique de pêche. Comme son frère est le coroner de la ville, il parvient à obtenir des hormones de croissance humaine et déverse le tout dans le lac pour vite le repeupler, en ignorant totalement que les Snakeheads sont toujours là (je vois déjà d'ici les cheveux des scientifiques se hérisser sur leur tête!!). Bizarrement, ca fonctionne et ces poissons grossissent au point de devenir des mangeurs d'homme! Là, je vous raconte la mince intrigue du film, ca spoile sévère, mais en même temps, cette enquête est tellement bidon qu'elle se conclut de manière pitoyable: le shérif et la biologiste engagée pour tirer cette histoire au clair font un petit tour sur le lac et surprennent le gars en train de déverser le produit. Ni une ni deux, la biologiste se saisit d'une paire de jumelles pour contempler une étiquette gigantesque sur le bidon avec un "Hormones de croissance humaine" en gras, police 120. Pour le reste, le film se concentre également sur une armée de pêcheurs venus chercher un trophée (j'ai déjà vu ça quelque part mais ma mémoire me fait défaut. ;-)

Snakehead Terror snap 1

Tu le tiens, Jean-François? On va dépecer le bestiau... J'te dis que le corps du gamin est dedans!!

Mais l'histoire se complique un peu lorsque la fille du shérif, désireuse de venger son petit ami dévoré par les poissons mutants, se retrouve coincée sur une île avec ses amis, après une partie de pêche mouvementée. N'oubliez pas que ce poisson peut respirer hors de l'eau et bientôt la seule maison de l'île est totalement encerclée. Qu'à cela ne tienne, papa viendra à la rescousse et privera toute la ville d'électricité pour griller ces pauvres Snakeheads, qui devenaient de plus en plus gros. Et avec les images de synthèse, pas de problème, que ce soit petit ou gros, c'est pareil, il suffit de rajouter des éclaboussures et le tour est joué. Elles sont correctes mais gardez à l'esprit qu'il s'agit d'un Direct-to-Video. Pour les scènes de contact, malheureusement, c'est le syndrome de la vieille chaussette: on a droit à une mâchoire en caoutchouc, on met sa main dedans et hop, Kermit la grenouille avec des dents. Ajoutez à cela une réalisation bien pépère et je dirais qu'on peut aisément se passer de ce Snakehead Terror.

Snakehead Terror snap 2

L'attaque de la vieille chaussette qui pue!! Tous aux abris!!!

Verdict: 3/10

Eye of the Beast (Gary Yates - 2007 - TV)



Ce qu'il y a de bien dommage avec un film de calmar ou de pieuvre géant, c'est que la plupart du temps, les apparitions du monstre se résument à un ou deux malheureux tentacules. J'avais bêtement espéré avec un titre pareil que les choses allaient changer, mais j'ai été une fois de plus bien naïf. J'ai même cru à un moment qu'on ne le verrait jamais cet oeil! Le monstre pointe finalement le bout de son nez  tout à la fin, pour 4 secondes top chrono. D'où frustration, bien entendu. Mais reprenons depuis le début: comme un tournage en mer, c'est pas trop évident, ça coute plus cher, nos amis les producteurs se sont dit "Tiens, pourquoi pas dans un grand lac?". Et hop, tant pis pour la crédibilité scientifique d'un animal qui visiblement a su s'adapter à l'eau douce. Ce qui d'ailleurs va mettre dans l'embarras le débutant océanographe incarné par James Van Der Beek, qui sera temporairement la risée de ses supérieurs "Un calmar géant dans les eaux d'un lac, c'est n'importe quoi!!".


Heureusement, la série B ou Z se moque bien de tout cela, et franchement si le film avait été réussi, ca ne m'aurait pas embêté plus que ça. Le film en soi n'est pas trop ennuyeux, mais c'est surtout grâce à des personnages qui ont un semblant de profondeur, grâce à la dualité d'une équipe de pêcheurs blancs et d'une autre d'origine indienne. Ca pimente un peu, en tout cas plus que le céphalopode, et ses attaques anti-spectaculaires au possible. Il y a bien le miroitement d'un final osé, où les deux équipes décident de s'allier et de tendre un filet entre les deux bateaux pour capturer le bestiau (ce qui, avouons-le, aurait pu donner une scène très sympathique), mais voilà, le moteur des blancs rend l'âme, laissant les indiens seuls face à leur destin. Et ruinant par la même occasion mes espoirs de voir un bon film... Au suivant...

Verdict: 4/10


Piranha 3D (Alexandre Aja - 2010)


Je ne dirais pas que c'était le film que j'attendais le plus cette année, mais... En fait, oui, c'était celui-là... Predators, après les soufflés ratés d'AVP, je craignais très fort cette nouvelle mouture pour finalement voir un film regardable, sans plus. Inception, ça avait l'air bien, mais pas d'attente  interminable, alors que le film la valait largement. The Expendables, c'était tout ou rien, et il s'est avéré que c'était "tout". Reste donc le Piranha d'Aja, avec comme solides arguments qui font que j'étais impatient de le voir: le retour des piranhas, bien gore, orchestré par un metteur en scène tout à fait capable de faire la différence, et avec au casting Elisabeth Shue (Link forever) et Dina Meyer!!! Bref, pour moi, c'est du lourd... D'autant plus que les films d'agressions animales, j'ai pas souvent l'occasion d'en voir au cinoche, pardi! Et encore moins avec des lunettes sur le nez!



L'attente était en plus alimentée par les premières infos relayées dans la presse: scénario basique (tremblement de terre, hop, des piranhas préhistoriques débarquent... Que j'aime cette simplicité à la DeepStar Six... :-) ), le film ne sera pas destiné aux gamins de 8 ans, oui, ce sera gore, et last but not least, vengeance totale pour tout ceux qui ont vu MTV se tranformer en télé Spring Break certified, car ce sont justement tous ces crétins qui se trémoussaient devant la caméra sur une musique de merde qui vont servir de repas aux petits poissons carnivores. Le réalisateur l'avait d'ailleurs confirmé dans un entretien Mad Movies, le Spring Break aux States, c'est quasiment le niveau le plus bas de l'espèce humaine qui s'y rassemble. Et il joue le jeu, Aja, on dirait presque qu'il adore faire le réalisateur "in" qui filme des gens hyper cool qui dansent sur de la zique hyper cool. Et là, je vais directement à ce que j'ai aimé le plus dans ce film, et je ne suis pas sûr que c'était le but d'Alexandre Aja. Les critiques positives du film parlent surtout de film fun, où on est content de voir des idiots se faire dévorer. Et bien, je dois dire que si le film était fun dans sa petite critique gentille de ces fameux idiots, dès que le massacre commence, je ne rigolais pas du tout. Mais alors PAS DU TOUT! J'ai même ressenti un sentiment que je n'aurais jamais cru ressentir en sortant de la salle (je pensais vraiment voir un film fun et puis c'est tout...): le malaise... Petit, mais bien présent... Tout comme certains grands films d'horreur qui mettent mal à l'aise, Piranha 3D m'a fait ce même effet. Je suis peut-être le seul dans ce cas, mais derrière cette façade de film généreux se cache tout de même un GRAND film d'agression animale. Car Aja a réussi là où beaucoup de petits réalisateurs ont totalement échoué... Il est parvenu à faire ressortir cette peur atavique d'être dévoré vivant... C'est de loin la peur qui me terrifie le plus (Merci Les Dents de la Mer pour l'avoir réveillée de manière permanente en moi...) et je ne parle pas de peur "BOUH, ohlàlà, j'ai sursauté"... Je parle de peur viscérale, qui reste ancrée longtemps. Alors oui, dommage que le suspense n'est pas de la partie (choix délibéré d'Aja, et je pense qu'il avait raison, car il n'est pas encore capable de le filmer...), mais je suis sorti de la salle un peu groggy, avec cette impression désagréable de n'être qu'un bout de viande. Cette grosse attaque de piranhas ne fait que mettre en évidence que face à un prédateur plus fort que nous, nous ne sommes que de la viande. Et malgré le fait que les victimes ne sont pas spécialement des gens attachants, elles ne méritent pas de mourir comme ça. Ce n'est plus un film où plein de gens débiles meurent et qu'on n'en a rien à battre, c'est devenu pour moi un film où plein de gens meurent. Point. Nous avions cette chose en commun: nous ne sommes que de la viande...


En parlant de viande, ce petit coquin d'Eli Roth a l'air d'en apprécier de la fraîche!

Ce mélange d'humour un peu gras et de malaise m'a vraiment étonné et je pense que je n'étais pas le seul dans la salle, car ça ne rigolait pas beaucoup en fait. Oh, oui, de temps en temps, mais certains étaient plus des rires nerveux. Ce mélange réussi est du à deux choses: le talent du réalisateur et des effets sanglants hallucinants. Pour le talent, je préfère préciser que je ne suis pas un fan inconditionnel d'Aja. Pour moi, c'est plutôt monsieur pas mal mais sans plus. Haute Tension, La Colline à des yeux, c'est pas mal, mais sans plus. Mais il a la magic touch pour donner du relief à des personnages inintéressants sur le papier. On ne sait pas trop pourquoi, mais on s'y attache finalement, à ses personnages. Bizarrement, car c'est presque des caricatures,  mais on a quand même envie qu'ils s'en sortent. Notamment dans la scène où ils tendent un câble entre le bateau échoué et celui du shérif, et qu'ils avancent en cochon pendu, avec bien entendu les piranhas qui attendent en dessous. Comme ils y vont à plusieurs, la corde baisse dangereusement, et dans la salle, y a carrément un mec qui a parlé à voix haute: "Mais accélère, putain !!!"... C'est vrai qu'il suffisait que le bateau du shérif accélère un peu, et hop, la corde se retendait, et la jolie Kelly Brook n'aurait pas été dévorée. Réaction spontanée d'un spectateur, et franchement, j'en entends pas souvent!! C'était pas le gars qui parle à sa copine pendant tout le film, rien de tout ça... Visiblement, il aimait bien les personnages, comme moi... (Evidemment, c'est Kelly Brook, je triche... Mais bon... :-) ). Et c'est vrai que pour un mâle, sans doute que le film fait mal au coeur de voir toutes ses jolies madâmes se faire dévorer (ils ont osé TUER Gianna Michaels!!! Vous brûlerez en enfer pour ça, messieurs... :-) ). Enfin voilà, finalement, je ne sais pas si c'est Aja ou le casting féminin, mais voir tout ce beau monde disparaître dans un bouillon rougeâtre, sans me laisser indifférent, ça change des personnages de toutes les daubes louées à la vidéothèque dans le même genre! J'en viens maintenant au deuxième point mentionné bien plus haut (désolé, je tape, je tape, je ne m'arrête plus!! Que ça faisait longtemps que je n'avais plus eu autant de plaisir à écrire sur un film...), si ce massacre m'a bien retourné, c'est grâce à des effets spéciaux hallucinants de Nicotero et Berger. Ils ont travaillé comme des malades sur ce film, et je veux bien le croire, c'est tout simplement du jamais vu. Je vous parlais de viande auparavant, mais tout ces gens qui sortent de l'eau, mutilés, baignant dans le sang, ou encore ces victimes remontées à l'état de squelette vivant, c'est absolument immonde. C'est presque trop réaliste, franchement!! Nous ne sommes que de la viande, c'est horrible, horrible, horrible. J'ai vu un paquet de films d'horreur bien gore, mais souvent ça restait du grand guignol. Ici, même si avec le recul, il y a des passages too much, sur le moment, j'ai vraiment eu l'impression que c'est arrivé. Que j'étais dans l'eau, que je m'en suis sorti, et que je vois les gens, ou plutôt ce qu'il en reste, sortir de l'eau. Rien que pour ça, voilà un deuxième film qui s'ajoute dans la liste "Blu-Ray à acheter quand j'aurais l'install 3-D", après Avatar (toute proportion gardée).


Un chanceux qui s'en sort encore bien: il est toujours en un seul morceau!

En parlant de 3-D, j'en viens maintenant aux points négatifs, car il y en a pas mal, malheureusement. Ben oui, ça me fait un peu chier d'en dire du mal, de ce film. Donc, la 3-D est franchement pas terrible. J'imagine qu'avec quelques semaines de plus en post-production, cette remarque n'aurait pas lieu d'être, mais en l'état, ça sent un peu le bâclage, car le rendu n'est pas convainquant. Ça marche parfois, mais la plupart du temps, j'avais pas trop l'impression de voir un film en 3-D. En soi, ce n'est pas très grave, mais bon, tout de même, c'est dommage, car cette technologie lorsqu'elle est bien utilisée peut vraiment donner un plus (regarder Avatar en plat? Mais jamais de la vie, jamais, jamais, jamais...). Même remarque pour les effets digitaux, ça ne casse vraiment pas la baraque. Bon, OK, le budget n'est pas énorme, mais tout de même, j'espérais beaucoup mieux de ce côté-là. Les attaques des piranhas sous l'eau ne sont pas terribles, et si la boucherie finale est si impressionnante, c'est surtout lorsqu'on voit le résultat, avec des effets spéciaux sur le plateau. Mais les morsures en soi, ça n'a pas l'air de faire très mal. On ne ressent pas la douleur que ça doit provoquer. La scène d'introduction avec Richard Dreyfuss (sympa tout plein, le caméo) m'a d'ailleurs techniquement fait très peur, ça m'a fait penser à un quelconque Nu Images. Bref, le gros problème du film, c'est bien la post-production. Ça sent la course au finish pour une sortie dans les temps qui a été mal gérée (ou mal évaluée en amont). Cela dit, ce problème n'est rien comparé à l'énorme tare, le truc limite impardonnable qui fait que j'aurais du le descendre au missile de golgote, ce film!!! Qu'est-ce qu'il s'est passé avec Dina Meyer, bordel de merde!!!!!!!!!! On la voit de dos dans des arrières plans et ensuite dans sa combinaison de plongée. Et puis, elle se fait bouffer, juste après le mari de Gabrielle Solis... Gaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaahhhhh, pourquoi, monde cruel?!?!? Ils avaient besoin de deux acteurs qui savent faire de la plongée sous-marine, et puis hop, ou quoi?? Sacrée déception... Mais bon, pour les qualités que j'ai developpé au-dessus, je pardonne... Difficilement, cela dit... ;-) Heureusement Elisabeth Shue assure, quel bonheur de la revoir dans une salle de cinéma. Depuis L'homme sans ombre, ça faisait un bail. Toujours aussi belle, toujours aussi merveilleuse... Ah, Elisabeth, toutes les bimbos du film ne t'arrivent même pas à la cheville!! Et tant que je parle des acteurs, two thumbs up pour Jerry O'Connell, le seul acteur qui peut se permettre de cabotiner à mort sans être pénible une seule seconde. Je n'ose imaginer le film avec un autre acteur, car ce personnage de producteur porno soft est vraiment un trou du cul de première que j'aurais haï instantanément et qui aurait tiré le film vers le bas (allez, j'ose imaginer avec... Matthew Lillard... Oh misère...).


Voilà, une petite conclusion s'impose car là, je n'ai pas mégoté sur les paragraphes. J'espérais voir un bon film de piranha, pas nécessairement un remake du film de Joe Dante (ce qu'il n'est en rien, et c'est tant mieux. J'adore trop l'original, qu'on ne change rien...) et je l'ai eu. Le film est certes perfectible et ne sera surement pas élu film de l'année par le magazine Marie Claire, mais on a en pour son argent. Et même plus, car Aja est parvenu à me rendre coupable en regardant des Spring Breakers sans cervelle se faire dévorer par des poissons préhistoriques. L'exploit mérite d'être salué, même s'il ne l'a peut-être pas fait exprès...
Et rappelez-vous: nous ne sommes que de la viande... ^^

Verdict: 8/10

PS: la fin est totalement naze... Mais elle aurait pu être géniale si Christopher Lloyd avait lâché un "Nom de Zeus!!!!" :-)


Voilà, c'est terminé pour ce dossier...
Oserez-vous encore mettre les pieds à l'eau après avoir lu tout ça? C'est que vous êtes bien courageux, fidèle lecteur!! Et bientôt vous vous enfermerez à double tour dans votre maison, car la prochaine partie traitera de la "Faune de nos jardins"...
D'ici là, ne vous faites pas dévorer! ;-)

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