vendredi 6 mai 2011

Shark Movies !!!

Jaws 2 8MM

Depuis des années, mon péché mignon a toujours été les films avec de dangereux animaux (et s'ils ne le sont pas, on s'arrange pour qu'ils le deviennent!) qui décident soudainement de prendre le problème de surpopulation à bras le corps...

Je commence cet assez gros dossier avec une première partie sur le poisson le plus noble qui soit: le requin. Voici donc un petit aperçu de films où ce dernier en est la star incontestée, liste non exhaustive d'ailleurs. Appel donc aux autres sharkmaniacs pour me signaler le moindre oubli!

Ici, je livre simplement mes impressions, pas de décortications profondes et mystiques. Comme certains l'ont surement déjà remarqué, je ne fais pas vraiment dans le cérébral. ;-) En même temps, pas besoin d'une analyse au marteau-piqueur pour ce genre de films, quoique je me souviens d'un post kingsize d'une cinquantaine de lignes sur Jaws 2 mais n'est pas Francis Moury qui veut!

Et maintenant, enfilez votre combinaison de plongée, on y va...

Les Dents de La Mer (Jaws - Steven Spielberg - 1975)


Celui par qui tout a commencé... Au fil des ans, aucun autre film du même genre n'a pu s'imposer face à ce monument de perfection. C'est ce qu'il y a de plus beau au cinéma, lorsque des artistes d'horizons différents vont participer au même projet et s'y donner corps et âme afin d'accoucher, en parfaite symbiose, de leur meilleure performance. Steven Spielberg, malgré d'autres grands films, n'est jamais revenu au même niveau depuis. Quelle idée de génie de ne rien montrer dans la première partie, afin de confronter l'homme à sa plus grande peur: se retrouver tout en bas de la chaîne alimentaire, face à un ennemi aussi terrifiant qu'invisible. La scène d'ouverture a été à ce titre une des plus traumatisantes de toute l'histoire du cinéma. Votre serviteur en a encore un souvenir vivace, du haut de ses sept ans, visionnant pour la première fois ce chef d'oeuvre dans le salon familial. Le trio d'acteurs donne lui aussi tout ce qu'il a et ni Roy Scheider, ni Richard Dreyfuss n'ont réussi à retrouver des rôles aussi forts, aussi marquants.

Jaws Heroes

Nos trois héros scrutent l'océan à la recherche du monstre...

Quant à Robert Shaw, que dire... J'ai toujours cru qu'il s'agissait d'un vrai pêcheur (pour ne rien arranger, le deuxième film que j'ai vu avec cet acteur était Les Grands Fonds), jusqu'à ce que je découvre le cinéma dans de plus grandes largeurs (La Méprise, Black Sunday). John Williams, quant à lui, nous pond un thème principal effarant de simplicité et d'efficacité et s'envole dans une seconde partie plus aventuresque pour ne plus jamais atterrir depuis. A cela s'ajoute un montage testamentaire milimétré de Verna Fields, alias Mother Cutter, qui imprègne au film un rythme et une énergie inouïs! C'est bien simple, pas le moindre temps mort sur les 2 heures bien remplies du long métrage. Bref, une alchimie parfaite pour un film parfait. Inutile d'énumérer les grands passages, c'est TOUT le film!!

Jaws Brody

"Il nous faudrait un plus gros bateau!!"

Ainsi se consolida un de mes premiers grands amours: le Grand Requin Blanc...

Verdict: 10/10 (Qui l'eut crû ?)

Tintorera (René Cardona Jr - 1977)


Tintorera jaquette

Une des premières tentatives de récupérer l'énorme succès des Dents de la Mer et elle nous vient du Mexique. Comme là-bas, l'eau est chaude, point de grand requin blanc mais le mangeur d'homme local: le requin tigre, Tintorera en espagnol. Et d'emblée, je me permets de signaler que je suis une cruche totale en espagnol, et qu'ayant vu le film en VO sans sous-titre, certaines subtilités m'ont sans doute échappées (Heureusement, pour une bonne moitié du film, ils parlent en anglais, vu que les touristes parlent anglais...). Et finalement, qu'est-ce qu'il y a de beau, sous le soleil de Cancún? Ben, pas grand chose, ma petite dame, j'en ai bien peur... Autant mettre les choses au point, il s'agit ici d'un film gentiment érotique, un nudie déguisé en Shark Movie. Plus de deux heures où l'on suit les péripéties sexuelles de deux mexicains, Steven le réservé et Miguel, le séducteur latino en moule-bite. J'hésite à vous faire un résumé complet, mais en gros, Steven tombe amoureux d'une jolie touriste, qui le lendemain décide de se rabattre sur Miguel (qui se fait une joie de divertir toutes les femmes mariées de la plage...) et finira dévorée par le Tintorera lors d'un bain nocturne (ca me rappelle quelque chose...). Ses deux soupirants ne se poseront pas trop de question quant à sa disparition et de rivaux passeront à amis sincères par la grâce d'un dialogue en espagnol auquel je n'ai rien compris du tout! Ils retourneront à la chasse aux touristes et finiront par tomber sur une anglaise en mal d'amour. Elle sera plus que comblée, car ils finiront dans un ménage à trois, sans jalousie et avec tout plein d'amoûûr. Ménage qui sera brisé par ce maudit Tintorera, de retour après 1 heure interminable.

Tintorera Germany Tintorera snap

La jaquette allemande est une pure merveille. Je VEUX un film comme ça!!

Si toute la partie "Amour à la plage" est clairement soporifique, il faut tout de même reconnaître que le film a un gros avantage sur les récentes fournées de requins numériques: ici, c'est un vrai requin tigre. Tout comme les autres malheureux requins et une raie que les deux amis chassent pour le plaisir (scènes douloureuses pour mon pauvre coeur... D'inoffensifs requins citrons, c'est scandaleux...). Et si la première attaque est banale, la seconde, où le pauvre Miguel perd la vie (je m'y étais attaché à ce crétin, en plus...) est tout à fait réussie! Bon, d'accord, le mannequin avec une combinaison de plongée bourrée de déchets de viandes, c'est pas nouveau, mais ca donne une attaque assez réaliste, où la victime est joliment sectionnée en deux. Cerise sur le gateau, la musique est assez réussie et met vraiment mal à l'aise. Ca m'avait surpris de voir Basil Poledouris au générique de début, et je ne peux m'empêcher de me poser la question comment ce grand monsieur (Conan, Robocop, Starship Troopers... S'il n'est pas au paradis des compositeurs, je ne comprends plus rien!) est arrivé là, mais sa présence apporte un plus indéniable, c'est certain. Même topo pour l'attaque suivante, encore plus réussie: Steven et ses nouveaux potes vont se baigner de nuit, et bien entendu le requin passe à l'attaque et subtilise le corps de la fille que Steven tentait de ramener vers le rivage. La mer est rouge de sang et c'est à nouveau un vrai requin qui doit probablement prendre un mannequin bourré de barbaque mais ca se passe tellement vite et le plan est suffisamment éloigné pour qu'il se révèle très efficace. Je n'aurais pas voulu être la place du gars qui traînait l'appât, on voit clairement le requin tigre le frôler, voire le toucher. Il est vrai que cette espèce est plus paresseuse que le grand blanc et qu'on peut le filmer sous l'eau sans trop courir de risque mais tout de même, sa morsure a déjà envoyé ad patrès une multitude de baigneurs. Rien que pour ça, respect! Ces deux scènes justifient à elles seules de se taper deux heures bien chiantes...

Requin Tigre

Ce n'est pas une photo du film, mais comme ça, vous voyez les rayures de la gentille bêbête...

PS: Pour tout ceux qui ont vu la même version que moi, où la fin n'est pas tout à fait claire (Steven affronte le squale de nuit, mais on ne sait pas vraiment s'il survit à la dernière charge, la caméra se contentant de conclure le film en montrant sa lampe de plongée au fond de la mer), j'ai fureté sur le net et découvert une photo de ce brave Steven dans un lit d'hôpital, avec plein de bandages sur le corps... J'en conclus qu'il a donc survécu... ;-)


Verdict: 4/10


Les Dents de la Mer 2ème partie (Jaws 2 - Jeannot Szwarc - 1978)


Toujours délicat, l'exercice de la suite, surtout lorsque le premier du nom est un tel monument. Hé bien Jeannot Szwarc s'en tire avec les honneurs et bien plus que cela encore. Certes, le film commence mollement par l'attaque de 2 plongeurs, se vitalise quelques peu avec la skieuse nautique et puis s'embourbe méchamment pendant 20 longues minutes, mais qui donne à Roy Scheider l'occasion de montrer toute l'étendue de son talent en chef Brody parano.

Jaws 2 Orca

Dans ta face, Orca!!!

Et puis le film démarre enfin: les malheureux jeunes insulaires prennent le large et le film s'avère alors bigrement efficace. Le Grand Blanc tient ses proies et il ne les lâchera plus! La deuxième partie s'avère passionnante; première attaque sans victime mais tout le monde est averti: sous la surface de l'eau se cache un monstre redoutable, qui va les faire tourner en bourrique! La panique s'installe et bientôt les catamarans vont former une sorte d'îlot incongru, où tout contact avec l'eau doit être évité à tout prix. Et lentement, méthodiquement, le prédateur sous-marin va déclencher le chaos! Je ne peux m'empêcher de souligner la performance de Donna Wilkes, qui joue la cousine Jackie. Sa filmographie se résume malheureusement à une poignée de films, mais ici, elle est tout bonnement (sans mauvais jeu de mot ) inoubliable! La pauvre, on a du lui dire qu'il s'agissait d'un vrai requin... Ses hurlements à chaque attaque du Grand Blanc me perce encore les tympans! D'ordinaire, j'apprécie quand ça se termine mal mais ici, quel soulagement de la voir monter dans le canot pneumatique du chef Brody, saine et sauve...

Jaws 2 Jackie

Verdict: 9/10 (Ah, si seulement il n'y avait pas ces 20 minutes de temps mort...)

La Mort au Large (L'Ultimo squalo - Enzo G. Castellari - 1981)


La liste de cet article est loin d'être exhaustive. La preuve avec cet ersatz italien des Dents de la Mer, sorti 6 ans après. Que ce soient ces bons vieux ritals qui recyclent un grand succès ne me surprend guère mais qu'ils le fassent si tard ne tient pas la route ;-) . Il doit surement traîner quelque part un shark movie italien plus ancien qui a échappé à ma vigilance (Il Cacciatore di squali, par exemple, que je n'ai toujours pas vu), à moins que Tentacules avec Henry Fonda ne soit la première tentative de monstre sous-marin, avec cette fois, une pieuvre géante exterminée par 2 épaulards. Quoi qu'il en soit, La Mort au Large, c'est avant tout une jaquette bien connue des écumeurs de vidéothèque, qui donne envie instantanément de louer ce chef d'oeuvre en puissance . ;-)

La Mort au Large Jaquette

L'intrigue est calquée sur Jaws quasiment mot pour mot, le maire voulant absolument que se déroule LA course de planche à voiles. Ici, l'étroitesse du budget permet de différencier rapidement le faux requin des inserts de documentaires sur les Grands Requins Blancs. C'est bien simple, celui qui bouge vite, c'est le vrai et celui qui met 30 minutes pour ouvrir la gueule, c'est le faux :-) (le tout passé en accéléré pour faire illusion, sauf que l'eau autour du requin, c'est tempête en mer!!). Mais comme à son habitude, le cinéma bis italien est généreux et il ose tout!!! Des attaques explosives du requin (une barque est tout de même propulsée à 4 mètres de hauteur, avec un mannequin dessus!) à la scène de l'hélicoptère, complètement folle (prends-en de la graine, Jeannot ;-) ). La paire De Angelis (Guido et Maurizio) a bien compris qu'un Shark Movie se doit de posséder une bonne musique et compose un thème principal absolument merveilleux, qui rivalise presque avec celui de Williams! Bon, je m'emporte, je m'emporte, mais c'est un film d'enfance que j'ai du regarder une bonne dizaine de fois et il occupe une place à part dans mon coeur.

Verdict: 7/10 (Ne vous ruez pas dessus, c'est un coup de coeur, j'ai dit ;-) )

A lire aussi sur le blog de Tepepa!

Alerte au requin (Beyond the Reef - Frank C. Clarke - 1981)


Alerte au Requin Jaquette

Une jaquette très trompeuse... Celle de la VHS est un peu plus sobre, sans le sang...

Tiré d'une nouvelle de Clement Richer et déjà adapté en 1964 (Tiko and the Shark, pas vu), Alerte au requin est vendu comme un authentique Shark Movie, la présence d'un grand requin blanc menaçant sur la jaquette ne laissant aucun doute de l'état d'esprit dans lequel se trouvait le distributeur au moment de sa sortie, quelques années après vous-savez-quoi. Mais il suffit de retourner la jaquette et de s'attarder sur le petit résumé pour se rendre compte qu'il n'en est rien. Jugez plutôt: sur une île du Pacifique Sud, le jeune Tikayo sauve une jeune fille d'un requin tigre, pourchassé par des "pêcheurs" de perle, qui viennent de perdre un de leur camarade, agressé par le prédateur. Ce dernier n'a pas le temps de s'attarder sur le garçon: des lances viennent de le transpercer et il s'échoue sur le fond marin. Juste avant de mourir, il (elle, car il s'agit en fait d'une femelle) donnera naissance à un petit requin tigre, qui sera recueilli par Manidu, vieux sage et père de substitution de Tikayo. Le vieil homme sent que le dernier jour approche et révèle l'emplacement de perles noires, véritable trésor sous-marin inaccessible pour un enfant mais pas pour un plongeur en apnée aguerri. A sa mort, Manidu lui fait la promesse de réincarner son âme dans le corps du requin tigre, devenu adulte et compagnon inséparable de Tikayo. Et c'est exactement ce qu'il se passe, l'animal continuant à veiller sur l'enfant.

Bora Bora

Egalement connu sous le titre de "Shark Boy of Bora Bora". Là, tout de suite, ca fait plus film romantique...

Les années passent, et la gamine sauvée au début du film, fille d'un riche exploiteur de perles revient de ses études en Amérique, pour le grand plaisir de Tikayo. L'amie d'enfance s'est transformée en compagne idéale et pour symboliser son amour, il décide de passer l'épreuve et de lui rapporter une perle noire. Evidemment, l'endroit grouille de requins à pointes blanches (pas très dangereux, mais en bande, sais-t-on jamais...) mais Manidu veille au grain, et le gros requin tigre n'a aucun mal à faire déguerpir ces petits nains loin de son protégé. Tout serait idyllique si cette fameuse perle n'attirait pas toutes les convoitises... Jolie histoire, qui m'aurait bien plu étant gamin. Imaginez: pouvoir plonger avec un requin et jouer avec comme s'il s'agissait d'un inoffensif dauphin (je n'ai jamais vraiment apprécié Flipper et ses copains...). Et le requin reste un requin, il n'hésitera pas à dévorer un plongeur munis de bonbonnes venu "voler" les perles noires, ce qui envenimera encore les choses lorsqu'on retrouvera son cadavre. Mais ne vous inquiétez pas, le happy end est de rigueur, pour ce gentil film tout à fait fréquentable. En plus, une bonne partie du métrage se déroulant sous l'eau, impossible de me lasser de ces images sous-marines d'une beauté toujours renversante.

Verdict: 6/10

Les Dents de la Mer 3 (Jaws 3-D - Joe Alves - 1983)


Jaws 3

Et c'est parti pour un 3ème! D'entrée, inutile de le comparer aux 2 précédents, on est loin d'un tel niveau. Mais je ne suis pas du tout de l'avis de ceux qui clament haut et fort que Jaws 3 est une daube sans nom! Tout d'abord, le lieu où se déroule l'action est original et identifie immédiatement le film dans la tétralogie ("Le 3?? C'est celui dans le parc d'attractions, c'est ça??" généralement suivi de "Rhoo, il est nul, celui-là" ;-) ). Le casting est très sympa, avec un Dennis Quaid ayant le chic de rendre tous ses personnages attachants et une Bess Amstrong très énergique. Evidemment, la première partie du film est classique de chez classique, mais la ficelle grosse comme un cable "Sa maman est à l'intérieur de VOTRE PARC!!" permet de remonter un peu le niveau avec à mes yeux un faux Grand Blanc des plus réussis, énorme de 9 mètres de long. Il fallait bien ça pour rattrapper les effets 3-D des plus mauvais (la scène dans le centre de contrôle sous-marin, lorsque le requin décide de foncer à travers la vitre, est un grand moment de poilade!!). Bref, le film alterne le mauvais et le bon, voire le très bon, avec une scène d'anthologie qui justifie à elle seule la vision du film: Simon MacCorkindal qui tente d'enfermer le monstre dans une cage sous-marine, mais trop confiant se fait happer en deux temps trois mouvements, la caméra située dans le ventre du requin nous permettant d'apprécier les terribles cris du malheureux et les bruits de mastications. Ce qui donnera à la fin un autre moment de franche rigolade, celui-ci s'étant en fait coincé dans la gueule, avec quasiment une pancarte dans la main "Tirez la goupille de la grenade!!". Bref on rigole et on frémit (un peu)... Que demande le peuple?

Verdict: 6/10 dans ma grande bonté...

Apocalypse dans l'Océan Rouge (Shark rosso nell'oceano - Lamberto Bava - 1984)


Ah chouette, une autre copie Made In Italy... Bon, je triche un peu, la créature que vous allez voir dans ce film ne ressemble aucunement à un requin (malgré certaines jaquettes qui jouent là-dessus, c'est d'ailleurs la raison pour laquelle il se retrouve ici)

Monster Shark

mais est en fait une créature hybride créée par l'homme (aahh, si les savants fous n'existaient pas au cinéma, il faudrait les inventer ), composée d'ADN de différentes espèces: "l'aggressivité du grand requin blanc, la monstruosité d'une créature préhistorique, l'intelligence du dauphin et les tentacules de la pieuvre!!!" énonce fiérement le méchant au héros qui vient de découvrir le pot aux roses...

Le Monstre de l'Océan Rouge

Rien de transcendant dans ce film, quelques tentacules en caoutchouc qui viennent taquiner les personnages principaux et une crapule qui se débrouille toujours pour envoyer les gêneurs dans la gueule de son petit protégé. Les mouvements de la mâchoires sont d'ailleurs assez réussis mais malheureusement, les apparitions du monstre se limitent à cette gueule et jamais on ne le verra dans son entiéreté. Plutôt dommage, vu son apparence totalement inédite, visiblement inspirée d'un poisson préhistorique, le Dinichtys. Malheureusement le film est assez mou, excepté un final dans une sorte de lagon/marécage, où la nuit tombe subitement pour une partie de cache-cache légérement flippante. On pouvait attendre mieux de la part du réalisateur des Démons...

Verdict: 5/10

Les Dents de la Mer 4 (Jaws: The Revenge - Joseph Sargent - 1987)


Jaws 4

Et de 4... Les scénaristes ont du se demander comment inclure à nouveau cette foutue famille Brody dans le scénario? Bon sang, mais c'est bien sûr: un Grand Requin Blanc revanchard! L'occasion de revoir avec plaisir Lorraine Garry et une photo de ce brave Roy, probablement trop cher ou trop clairvoyant pour figurer dans le film. Ca commence plutôt fort: Sean Brody meurt! Quand je pense à la brave jeune fille qui s'était sacrifiée dans le 2 dans une scène anthologique pour le sauver, moi je dis qu'il n'y a pas de justice... Et qu'il y a-t-il de mieux qu'un changement d'environnement pour se remettre d'un drame familial? Direction les Bahamas, là au moins l'eau est trop chaude pour les Grands Blancs... Et à la surprise générale "Ben ça alors!!!", le requin qui apparemment ne se nourrit que de la viande certifiée "Brody" fait le voyage aussi!! Et qu'on ne viennent pas me dire que l'objectif des producteurs n'était pas d'accoucher d'un nanar deluxe! Cela dit, je l'aime bien, ce nanar ... Karen Young est somptueuse, on ne la voit que trop rarement, cette actrice; Mario Van Peebles garde toujours ma sympathie (sauf peut-être dans Highlander III) et bon, finalement le grand blanc est là, on le voit quasiment dès le début et le moins que l'on puisse dire, c'est qu'il est actif le bougre! Pas beaucoup de victimes, mais il est partout. Ca nous change des Shark Attack, tiens... Evidemment, question trouille on repassera, mais c'est fun et je n'en demande pas plus.

Verdict: 6/10 (Un de mes nanars favoris...)

La Nuit des Requins (La Notte degli squali - Tonino Ricci - 1987)


La_Notte_Degli_Squali NightSharks

Pas tout à fait un Shark Movie, mais vendu comme tel, je serais donc bref. Ici, on a plus une intrigue policière de bas niveau, avec le frère du héros qui tente de faire chanter un trafiquant d'armes qui travaille pour le compte de la Maison Blanche, rien que ça... Le héros, retiré sur une plage de Cancun (qui devra venger son frère, tout le monde s'en doute) est incarné par ce bon vieux Treat Williams. A noter la présence de Janet Agren (Ratman, YESSS!), ca faisait longtemps que je ne l'avais plus vue. Le requin tigre présent dans le film joue plutôt les guest stars ("avec pour la première fois à l'écran, Tigrou, le requin tigre") et semble être la version à aileron du crocodile du Capitaine Crochet. Dès que quelqu'un tombe à l'eau, le requin Tic-Tac fait son apparition, avec un mugissement qui ressemble au cri de l'éléphant! Hilarant! Il y a tout de même de bonnes scènes sous-marines, avec le doubleur de Treat Williams qui fait un combat de catch avec le requin tigre (qui ici ne fait pas 4 mètres, mais tout de même, je me passerais volontiers de ce genre d'exercice...). Le film en soi se laisse regarder, en ne se prenant pas au sérieux une seule seconde. Mais c'est tellement prévisible que le film en devient vite ennuyeux.

Verdict: 4/10

Cruel Jaws (TV - Bruno Mattei - 1995)


Cruel Jaws

Alors, là, on a affaire à une arnaque épouvantable!! C'est mortifié que j'ai assisté à un pillage punissable de la peine capitale de La Mort au Large de Castellari. Des plans et des plans entiers volés... Je n'attendais pas grand chose de ce cher Bruno, mais là, il s'est vraiment pas foulé le gars! Son équipe n'a même pas du mettre au point un faux requin, toutes les scènes avec ce dernier ont été repiquées de l'autre film. Ce qui, je vous laisse imaginer, transforme le film en un foutoir pas possible, les victimes du requin étant des personnages de La Mort au Large, tandis que le reste du film se compose d'un tout autre casting composés d'acteurs tous plus mauvais les uns que les autres, dont un clone de Hulk Hogan qui réussit l'exploit d'être encore plus mauvais que l'original!!

Et dire qu'à la base, les producteurs voulaient le titrer Jaws 5 mais qu'une histoire de droits les en a empêchés... Vive les droits!!

Jaws 5

Verdict sans appel: 1/10 (j'aurais bien mis 0, mais c'est malheureusement impossible sur imdb, je m'en tiendrai donc au 1)

Creature (TV - Stuart Gillard - 1998)


Tiré d'une nouvelle de Peter Benchley (pas lue, malheureusement...), ce téléfilm Hallmark de 3h est plutôt du genre pataud. Si je me souviens bien, l'action se déroule sur une île des Caraïbes, sans pirates cette fois. Ce qui permet d'avoir une approche plus locale du requin, où celui-ci est considéré comme un dieu par les autochtones. Ce qui n'arrange pas les affaires de Craig T. Nelson (Poltergeist) et Kim Cattrall (Les aventures de Jack Burton, YES!!!), qui enquêtent bien entendu sur les victimes du gros poisson. Je dois dire que je suis tombé dans le piège de la première partie, où on essaie de nous faire croire qu'il s'agit d'un requin ordinaire. Et puis, le film change de direction: expériences militaires qui ont mal tournées, requin capable de vivre hors de l'eau avec une paire de jambes qui apparaissent après une rapide mutation et la fin nous promène dans un huis-clos humide, les personnages principaux étant enfermés dans cette fameuse base militaire où la créature vient trouver refuge.

Creature

Problème: le suspense ne décolle jamais, la créature en question étant relativement pataude hors de l'eau et son inefficacité la rend aussi dangereuse qu'une sardine en boîte. Bref, c'est pas terrible du tout, on s'ennuie pas mal et les FX sont vraiment limites, comme c'est souvent le cas pour les productions télés. A noter que ce film n'a rien à voir avec celui de William Malone, autre film grandement influencé par Alien et animé par un Klaus Kinski bien barré, comme à son habitude...

Verdict: 2/10

Peur Bleue (Deep Blue Sea - Renny Harlin - 1999)


Des années que j'attendais un digne successeur aux 2 premiers Jaws. Même s'il ne concurrence aucunement ces derniers en ce qui concerne le suspense, j'avoue sans honte avoir adoré le film du finlandais bourrin (comme pas mal d'autres de ses films d'ailleurs ). Tout de même, le bonhomme sait y faire quand il s'agit de bouger sa caméra, et Peur Bleue est un de ces rares films qui ne souffrent d'aucun temps mort. Le trouillomètre ne monte pas très haut mais le rythme imprégné au film compense largement. Le casting est tout ce qu'il y a de sympathique: la très classe Saffron Burrows, la pile électrique Jacqueline Mackenzie et bien sûr un Samuel L. Jackson dont le statut de star est ici utilisé à merveille ;-) ). Une fois encore, la génétique joue un rôle mais c'est pour la bonne cause: si les recherches aboutissent, de nombreuses maladies nerveuses pourront être guéries. Visiblement, les graphistes ont été sous le charme de la dentition des makos, ce sera donc des makos pour une fois même si le génération 2 ressemble comme deux gouttes d'eau à un Grand Blanc.

Deep Blue Sea

Et c'est parti pour 1h30 de tension, où tout le monde est bloqué au dernier étage de la station sous-marine, et l'eau s'infiltrant petit à petit, il va falloir remonter au plus vite! Plein de scènes me viennent à l'esprit, le petit clin d'oeil à Jaws 3-D, l'air de dire "Voilà comment il fallait la péter, cette vitre!", la scène-choc avec Samuel Jackson, les requins qui arpentent les couloirs remplis d'eau, le tout ponctué par une excellente musique de Trevor Rabin. Bref, en sortant de la salle, j'avais le sourire jusqu'aux oreilles...

Verdict: 9/10

Shark Attack (Bob Misiorowski - 1999)

Aïe, on commence la douloureuse... J'aimerais être tout autant en verve pour cette trilogie, mais j'ai vraiment été de déceptions en déceptions... C'est d'abord avec le coeur rempli de joie que je rentre chez moi après avoir loué le premier du nom. J'ouvre frénétiquement le boîtier et j'enfonce cette bonne vieille VHS dans le magnéto...

Shark Attack

Bon, je vais être honnête, je ne m'attendais pas au même niveau que Deep Blue Sea, mais que ca descende aussi bas, tout de même... La seule chose à sauver vient de documentaires, pour le reste, je me souviens surtout d'un Casper Van Dien bien fade (Volatilisé, le Johnny Rico, là... Allez Johnny, Dizzi t'aimait bien pourtant...) et d'un faux requin... Hem, en fait, je ne me souviens même plus à quoi il ressemblait... Ajoutons à cela le fait que ce soit atrocement filmé et on obtient un des plus mauvais Shark Movies... La preuve, TF1 le repasse au moins une fois par an (en changeant le titre à chaque fois, tout de même, faut pas prendre les téléspectateurs pour des cons, non plus...)


Verdict: 2/10


Shark Attack 2 (David Worth - 2001)


Shark Attack 2

Bizarrement, avec le recul, c'est encore le moins mauvais des trois. J'irai même jusqu'à dire qu'il est regardable, voire ambitieux. Cette fois, des attaques de requins répétées mettent le héros la puce à l'oreille: quelque chose de pas catholique se trame dans les eaux de sa bonne vieille plage. La surprise est totale lorsqu'il enfile sa combinaison de plongée et constate avec stupeur un véritable banc de requins blancs!! L'animal étant par défaut solitaire (quoique de récents reportages tendent à démontrer le contraire...), il n'y a qu'une seule explication possible: l'homme se cache derrière tout ça! Reprenant un petit pitch présent dans Jamais plus Jamais, un méchant monsieur décide de faire dans son coin une arme sous-marine imparable, en contrôlant le cerveau des Grands Requins Blancs. C'était sans compter sur le héros local, dont je ne me souviens absolument pas des traits de son visage, c'est dire son charisme naturel... Cela dit, je m'en fous comme de ma première chemise, on est là pour des requins oui ou non? Hé bien, ils sont làs, les déplacements en bande fonctionnent et quelque part, ca donne le frisson de pouvoir contrôler une armée de Grands Requins Blancs...


Verdict: allez, après maintes réflections, 5/10


Shark Attack 3: Megalodon (David Worth - 2002)


Shark Attack 3

A l'époque, rien qu'à voir la première jaquette dans les notules de Mad, je m'étais dit "Ouh, celui-là, je vais devoir ouvrir l'oeil la prochaine fois que je vais musarder dans ma vidéothèque". Et puis, plus rien. Le film qui s'appelait au départ Megalodon a complétement disparu de la circulation. Et quelques mois plus tard, miracle: Shark Attack 3: Megalodon pointe enfin le bout de son museau! Je retourne la jaquette, et je vois sur une (petite) photo un énorme Grand Blanc en train de becqueter en un coup de mâchoire une barque et ses occupants => "Waouw!!"

Shark Attack 3 bateau

Ni une, ni deux, je fonce dans ma CRX, retour à la maison en cinquième vitesse et j'insère la galette pronto dans mon lecteur. Evidemment, je déchante assez vite, le niveau est aussi bas que le premier. Le scénario est quasiment identique à Jaws 3-D, on perd 3/4 du film à chasser du requin moustique et puis finalement, maman mégalodon sort de sa tanière, pas contente qu'on touche à sa progéniture. On a alors droit à une image de synthèse sous-marine correcte (on peut remercier une mer agitée pour camoufler le tout) et puis l'horreur: les scènes d'attaques se contentent de falsifier des images de documentaires, en remplacant le poisson d'appât par une barque incrustée avec le Paint de Windows en 10 images/secondes. D'oh!! Je me suis encore fait avoir!


Verdict: 2/10


Megalodon (Pat Corbitt - 2002 - Video)


Shark Attack 3

Sixty Feet of Prehistoric Terror, vous voilà prévenu! La fameuse grotte magique avec plein d'animaux préhistoriques a encore de beaux jours devant elle! Refrain habituel, une compagnie pétrolière au top de la technologie va percer à jour un gigantesque passage qui donne vers un partie de l'océan préservée des années d'évolution que la Terre a connu. Si au début, c'est des jolies méduses et tout de même des petits poissons carnivores, c'est évidemment un Megalodon qui décide de pointer son gros nez. Si l'histoire basique ne me dérange pas du tout, les grandes limites du budget, par contre, sont assez nuisibles. Tout ce qui coute de l'argent (sous-marin, plate-forme high-tech, hélicoptère, et bien entendu le fameux prédateur) est en images de synthèse digne d'une cinématique d'un jeu vidéo des années 90.

Shark Attack 3

Les acteurs ont deux ou trois décors, et puis la "magie" du montage fait le reste. Evidemment, le spectateur n'est pas dupe, mais d'un autre côté, le gros projet à 60 patates intitulé Meg, qui avait comme réalisateur Jan De Bont, est repoussé d'année en année. Visiblement, si on veut voir un Megalodon, ben, il faudra se contenter d'un budget riquiqui. Et par moment, ce plaisir de découvrir cette gigantesque bestiole disparue est tout de même là, le temps de quelques secondes. Ca ne vole pas très haut, mais c'est déjà mieux que le sinistre Shark Attack 3. Malgré la maigreur du budget, il y a des petits détails qui montrent que ce n'est pas un baclage total: le requin révulse ses yeux quand il passe à l'attaque, et petit truc tout con, mais que j'ai adoré, lorsque le megalodon fait sa première apparition, il passe au dessus de la caméra en montrant son petit bedon blanc, et on termine sur sa nageoire caudale, qui va faire trembler l'image tellement la bête déplace de l'eau sur son passage. Mais la suite n'est plus aussi glorieuse, et le monstre est assez amorphe. Et en parlant de monstre, autre déception, alors qu'il y avait là une occasion en or de créer un requin encore plus effrayant (le Megalodon ne devait surement pas ressembler pile poile à un grand blanc), on a bien entendu droit à un requin tout à fait classique, en plus gros. Bonjour la prise de risque... A souligner tout de même un petit miracle pour ce genre de production: il y a au moins 2 acteurs qui jouent bien!! Pour la gloire, je vais donc citer ces deux inconnus: Al Sapienza et Jennifer Sommerfield, dont la complicité à l'écran fait plaisir à voir. Deux rôles à priori secondaires, mais qui deviennent les véritables héros du film. C'est tout de même paradoxal de miser sur les effets spéciaux d'un film alors qu'on sait très bien qu'ils seront pourris, alors qu'un bon casting pourrait transformer un mauvais film en quelque chose de tout à fait regardable... Enfin, peut-être qu'un jour... Peut-être...

Verdict: 4/10

Red Water (TV - Charles Robert Carner - 2003)


Ce film est arrivé à point nommé! Curiosité du hasard, le jour d'avant, je venais de regarder un documentaire très intéressant sur le requin bouledogue ou requin du Zambèze. Ce requin a la particularité de pouvoir vivre en eaux douces, du moins dans les grands fleuves. On en a même retrouvé un à 200km de l'embouchure du Zambèze. Pour ne rien gâter, il s'agit d'un des requins les plus dangeureux pour l'homme et le nombre de ses attaques dépassent celles du Grand Blanc. Bref, plein de choses que je savais déjà mais à la fin du documentaire, je me suis dit "Tiens, c'est bizarre qu'ils n'ont pas encore fait un film avec celui-là". Et puis bardaf, le lendemain, je loue ce Red Water à la jaquette trompeuse, montrant un Grand Blanc toutes dents dehors.


Red Water

Deux has been (pas pour moi!) à l'affiche: Lou Diamond Phillips (qui une fois de plus se passe 36 fois la main dans les cheveux, lol! Et matez-moi ce regard sur la jaquette!!) ainsi que la craquante Kristy Swanson ("Macho, Macho Man !!" dans A toute allure), qui passent leur temps à se disputer (c'est des ex-) mais qui finiront tout de même par se rabibocher à la fin. Le coeur de l'intrigue: une station minière d'un grand fleuve (il me semble que c'était le Mississippi. Gasp...) est prise d'assaut par des criminels, à la recherche d'une mallette contenant un bon paquet de fric malencontreusement tombée à l'eau. Et pas de bol pour eux, puisqu'un requin du Zambèze euh, pardon, du Mississippi a décidé de se nettoyer les branchies à l'eau douce! Les effets spéciaux sont limites mais ne faisons pas les difficiles: on a quand même droit à des images de synthèse honorables. L'intrigue se tient et se veut dynamique mais c'est malheureusement le gros point faible du film: la mise en scène est d'une platitude sans nom. Grrr, il aurait fallu un Anthony Hickox à la barre et on aurait pu avoir une sympathique série B.


Verdict: 5/10


Open Water (Chris Kentis - 2003)


Au fur et à mesure que j'en ai entendu parler (je l'ai vu très tardivement), je m'étais dit que ce film n'avait surement rien à voir avec un Shark Movie. Et bien, comme quoi, les cancans, c'est loin d'être suffisant! Ce film va même plus loin encore et se concentre sur un point bien particulier: la peur du requin. Cette peur viscérale d'être dévoré vivant, qui est quasiment en chaque être humain. Dès le début, on n'arrête pas d'en parler, de le suggérer ("Il y a des requins ici?"). Et ils sont bien là, j'avais très peur de ne voir qu'un malheureux aileron une fois dans tout le film, mais non.

Open Water

Tout commence banalement, c'est les vacances, un couple va faire un petit peu de plongée. Les moniteurs se perdent dans leur compte à cause d'une des plongeuses qui n'arrive pas à équilibrer (perso, c'est mon oreille gauche qui a du mal à passer ) et voilà que le pauvre couple se retrouve seul au milieu de l'océan. Pour ne rien gâter, les premiers requins font leur apparition. Certes, le film fait l'erreur de s'éloigner d'eux et de basculer vers la scène de ménage bien crétine (pléonasme...) mais se reprend in-extremis dans le dernier quart d'heure. Ceux qui n'ont pas encore vu le film, passez au film suivant car *SPOILER* si les 2 plongeurs meurent à la fin, ce n'est certainement pas à cause des requins mais à cause de la peur qu'ils inspirent. Evidemment, l'homme se fait mordre, mais ce sont pour la plupart de "simples" morsures d'exploration ("C'est bon, c'truc qui flotte?" ), faites par ce qu'il me semble être des Milandres, espèce potentiellement dangereuse en bande mais loin d'être mortelle. L'homme n'est pas mort de ses blessures, il est mort par sa peur d'être dévoré. Quant à la femme, elle préfère encore le suicide par noyade, plutôt compréhensible par ce plan magistral où tout semble calme à la surface, mais dès qu'on plonge sous l'eau, ces fameux requins sont là par dizaines! Alors, certes, le film est loin d'être génial et heureusement qu'il ne dure que 80 minutes mais j'ai particulièrement apprécié ces petits moments de réflexion. Le réalisateur aime les requins et ca fait plaisir. Mais au cinéma, je préfère les requins de cinéma, qui bouffent tout sur leur passage!


Verdict: 6/10


Shark Zone (Danny Lerner - 2003)


Shark Zone jaquette

Boaz Davidson de Nu-Image frappe à nouveau! Avec un réalisateur qui n'en est pas vraiment un à la barre (Danny Lerner, plutôt habitué à produire avec son compère Boaz les perles habituées des colonnes de mon blog: Crocodile, Octopus, Shark Attack 2 ou encore Spiders, bref du solide!! ). On ajoute un acteur tête à claques (Dean Cochran, pour info... Jamais entendu parler avant...), qui doit végéter à Hollywood depuis pas mal de temps à grapiller les miettes, rien qu'à voir sa filmo, je suis mort de rire: Reporter #1 dans Phone Game, le membre du gang des motards dans Batman & Robin (tiens, c'est bizarre, c'est un pote à Joel Schumacher?), un rôle dans la série Mortal Kombat... Mes amis, quel CV!! Et si je vous dis que le film est rempli de morceaux de documentaires provenant de la chaîne National Geographic, mais alors rempli jusqu'à l'écoeurement, allez-vous me croire si je vous dis que c'est un très bon film?? Non??? Ben, ca alors... OK, confidence pour confidence, c'est typiquement le genre de shark movies qui, à la longue, pourrait éteindre ma passion pour ceux-ci. Ces petits montages "astucieux" entre documentaire et film commencent à m'irriter au plus haut point. Si ca continue comme ça, pour mes prochaines vacances de plongée, je loue une caméra sous-marine, et de retour, je mixe avec ma VHS "Les Grands Requins Blancs" aux éditions Atlas...

Shark Zone snap1 Shark Zone snap2

"A la pêche aux moules, moules, mouleuhhhh" "Ah mon Dieu, un requin du commandant Cousteau!!! Fuyons!!!"

Ah oui, il ne faut surtout pas oublier d'ajouter en post-production des rugissements de fauve dès que le requin fait son apparition, c'est encore plus terrifiant comme ça! Oh, et si je faisais croire qu'il y a plusieurs requins?? Humm, pas facile, car dans les images en stock, c'est plutôt rare, l'animal étant assez solitaire. Je n'ai qu'une seule séquence qui en montre deux... C'est pas grave, je vais inverser les images de temps en temps, tout le monde n'y verra que du feu!!! Gniark, gniark, gniark, je suis génial... Tiens, je remarque qu'il y a beaucoup de bonhommes dans des cages dans ces reportages. Qu'à cela ne tienne, je vais tourner une séquence avec des cages aussi, en faisant croire que ce sont des chasseurs... Bon, là, ca me fait soixante minutes, c'est pas assez... Hmmm, j'ai un pote qui fait super bien l'accent russe. Tilt!! Un mafieux russe à la recherche d'un trésor enfoui dans un bateau échoué au temps des conquistadores. Hé bé voilà, emballé, c'est pesé!! Plus qu'à le refourguer à un distributeur et attendre qu'M6 daigne le diffuser... Il y aura bien deux ou trois gogols qui auront du temps à perdre et le regarderont... Ah merde, c'est moi le gogol dans l'histoire, là...

PS: je suis tout de même de mauvaise foi, il y a bien une fausse tête de requin que l'on apercoit furtivement mais à mon avis elle sort tout droit du premier Shark Attack... Histoire de bien la rentabiliser...


Verdict: 3/10


12 Days of Terror (TV - Jack Sholder - 2004)


12 Days

Les Dents de la Mer en 1916! Ce téléfilm s'attache à nous montrer les faits qui ont inspiré le roman de Peter Benchley. On a donc droit à un remake à l'histoire quasi similaire, à quelques différences près. Le chef Brody n'existe pas encore, il est remplacé par un surveillant de plage qui va en l'espace de quelques jours sortir hors de l'eau des blessés qui n'auront plus que quelques minutes à vivre. Ici, on joue la carte du réalisme, la mort survenant sur le chemin de l'hôpital, comme c'est quasiment le cas pour toutes les attaques mortelles recensées. La première attaque est presque semblable à celle du garçon (on a même droit au chien Pépette ) remplacé ici par un jeune homme sosie du Corin Nemec de Parker Lewis. La caméra reste sagement loin derrière, on est donc loin de l'intensité du modèle. La seconde attaque, par contre mérite tout notre attention, car très réaliste et très bien filmée.

12 Days snap

Un surveillant venu rappeller à l'ordre deux intrépides s'aventurant trop loin avec une bouée va être le jouet d'un jeune grand blanc (3 mètres à tout péter, hé oui, c'est une production télé...) et sera remonté sur une barque avec 2 pieds en moins. Le reste devient alors assez bizarre et même si cela reste possible, voilà que le requin décide de remonter l'eau du fleuve, tel le requin du Zambèze (cité dans le film, mais je me demande si on connaissait l'existence de cette espèce en 1916...). Au passage, un innocent enfant parti se baigner avec ses amis en fera les frais (je retire tout ce que j'ai dit des productions télé ). Après cet épisode fluvial (assez réussi, néanmoins... J'ai même fait un bond sur mon siège!), retour au canevas de base: le héros part en chasse avec son vieil ami Cap, le Quint de service, interprété par un John Rhys-Davies cabotin (Gimli en personne. Qu'il a grandi, depuis la trilogie! ). L'Orca est ici remplacé par le Jersey Rose, un bateau minuscule et le requin est capturé dans un filet attaché à une barque par un crétin taxidermiste, venu pour la récompense. Le filet est ensuite raccordé au bateau de Cap, le requin se fatigue et hop, terminé. Pas de chasse trépidante à coup de barils jaunes. Hé oui, là où le film de Spielberg flirte avec le fantastique grâce à son requin démonisé, un véritable monstre sous-marin initialement souhaité par Peter Benchley, on a droit ici à un grand blanc beaucoup plus terre-à-terre. Docu-drame proclame la jaquette...


Verdict: 5/10


Blue Demon (Daniel Grodnik - 2004)


Blue Demon

Pas vraiment la peine de s'attarder sur l'intrigue, on a droit à un Peur Bleue du pauvre: des expériences scientifiques sont menées sur des grands requins blancs, mais ici, point de noble cause comme la recherche médicale. Le but avoué est de les rendre aussi obéissants que des robots, et dont la tâche sera de protéger les eaux américaines des terroristes éventuels. Evidemment, le projet sera vite saboté par un général ambitieux (incarné par un Jeff Fahey grimaçant...), plus intéressé par une arme offensive que défensive. Déjà, on se dit: "Mais quel grand film en perspective!!". Maintenant, il sera tard lorsque je descendrais un film uniquement sur son scénario, ne faisant absolument pas partie des adeptes du gros Welles et de sa règle des trois bons scripts. Non, ce qui me dérange le plus ici, c'est qu'on assiste à la mise à mort d'un genre. Si les Shark Movies me passionnent autant ainsi que les films similaires, c'est en partie grâce aux images sous-marines, toujours aussi fascinantes. Et bien ici, on a droit à deux malheureux plans sous-marins. Deux!! Bientôt, il ne faudra même plus de caméra étanches, bon dieu!! A la place, ca shlingue le numérique à deux balles et même si les requins digitaux sont au début potables (si on oublie le fait qu'ils sont totalement dénaturés avec des yeux de mammifère, greffés lors de ces fameuses expériences. Rendez-nous les yeux de nounours!!), plus le film avance, plus la qualité baisse et le dernier plan est vraiment hideux, avec une eau numérique sans la moindre petite particule et un pont quasiment en fil de fer. Inutile de préciser que les requins non-virtuels se résument à un aileron dessiné par un enfant, qui se déplace à la surface de l'eau aussi vite qu'un escargot, alors que la partie numérique nous montre un requin toutes dents dehors qui file à grande vitesse. Bonjour les raccords... Et alors que Peur Bleue enterrait six pieds sous terre la ridicule scène de la vitre sous-marine brisée de Jaws 3, on a de nouveau droit à la même scène en plus pourri, avec un requin télécommandé, qui se ballade avec une énorme bombe dans la gueule et qui sera "malicieusement" renvoyé au méchant général par nos joyeux scientifiques. On n'a même pas droit à une explosion, un fondu blanc avec un gros bruitage est plus économique, tout de même! Tant que j'y suis dans les débilités, mention spéciale à l'attaque sur la plage, où les gens, bien à l'abri sur le sable, détalent le plus loin possible en hurlant "Un requinnnn!!!". C'est à peine s'ils prennent l'autoroute à pied!! Que peux-t-on sauver de ce naufrage? Hé bien, pour une fois, le couple vedette se débrouille pas trop mal, bien appuyé par une Dedee Pfeiffer énergique, et qui, même si elle n'a pas la classe de sa soeur Michelle, se révèle tout aussi jolie. Maigre consolation.

Blue Demon snap1 Blue Demon snap2

Verdict: 2/10


Spring Break Shark Attack (TV - Paul Shapiro - 2005)


Un petit téléfilm pour continuer ce tour d'horizon, il ne faut donc pas s'attendre à des miracles. Le casting est essentiellement jeune, surement des têtes de série télé, mais comme j'apprécie moyennement les séries, aucun nom ne me vient en tête, à l'exception des "vieux" Bryan Brown (totalement largué, le pauvre. Allez quoi, Cocktail et les deux FX, tout de même ) et Kathy Baker, qui semble s'être perdue. Le scénar est en béton armé , jugez plutôt: l'académie de plongée de Bryan Brown ne marche plus très fort, étant donné l'expansion économique de la plage voisine. Et ce filou ne trouve rien de mieux à faire que d'attirer les requins en allant déverser chaque matin des hectolitres de sang dans l'océan. Et ca marche du tonnerre, il y a une armée de requins tigres qui foncent vers les plages! Ca donne une scène surréaliste, où tout le monde gigote dans l'eau avec des ailerons qui passent devant la caméra toutes les 3 secondes.


Spring Break

Comme dans les films de piranhas, presque!! Les autres attaques disséminées dans le film sont du même tonneau, circulez, ya rien à voir!!! Malgré tout, ca se laisse regarder sans trop de problèmes, avec les soirées dragues des djeûûns qui m'ont bien fait marrer. On a droit au bellâtre de service, qui est bien entendu un gros saligaud de première et finira dans le ventre des requins, sous l'acclamation des ménagères de plus de 50 ans "Bien fait!!"...


Verdict: 4/10


Raging Sharks (Video - Danny Lerner - 2005)


Raging Sharks

Et voilà, Nu Image est de retour pour son petit film de requins annuel (j'exagère à peine...). Ca fait déjà un petit temps que le DVD traîne à ma vidéothèque et déjà, c'est pas bon signe que je ne me sois pas rué dessus. Evidemment, le dernier en date, Shark Zone, du même réalisateur, a méchamment refroidi mes ardeurs. Et puis, la jaquette n'était guère attirante: quelques requins dagsits pratiquement inoffensifs pour l'homme, un jeune mako... Ca sent un peu le foutage de gueule. Bon, allez, prenons notre courage à deux mains, visionnons la chose... Première surprise, ca débute avec un vaisseau spatial et deux aliens... Hmmmmhmmmm, pourquoi pas? D'autant plus que malgré un budget probablement restreint, c'est visuellement assez réussi. Un petit crash avec une espèce de satellite et hop, un cylindre inconnu file vers notre bonne vieille planète Terre. Direction le triangle des Bermudes, où justement un navire traînait par là... Vraiment pas de bol, de la flotte à perdre de vue, et paf, ca tombe sur le bateau (ca fera une explosion supplémentaire qu'on pourra retaper dans la bande-annonce). Non loin de là, une base sous-marine établie pour la recherche scientifique poursuit ses études, dirigée d'une main de fer par Corin Nemec. (Vous le reconnaissez, je suppose?)

Raging Sharks snap 1

Ce dernier a justement un rendez-vous important en ville, un navire passe le prendre, un petit tour en submersible et puis voilà. Pendant ce temps, deux plongeurs doivent effectuer une réparation à l'extérieur. C'est là que surgit un grand requin blanc (c'est vrai qu'avec le recul, il ne pouvait s'agir que d'un grand requin blanc, c'est la seule gueule factice que Nu Image possède depuis Shark Attack premier du nom. Rentabilité oblige...) et les attaque (images de documentaires suivies d'un zoom sur la victime dans la fausse gueule et le tour est joué... On ne se casse vraiment pas le cul!!! Et pour encore faire plus pourri, les requins grognent comme des tigres... Super réaliste...). Bref, une fois de plus, c'est bien parti pour une bonne daube!! Mais une daube assez soignée, car les décors de la base ainsi que du sous-marin qui vient les secourir sont assez bien foutus (bon, en même temps, c'est pas Das Boot, non plus!). Citons également quelques images de synthèse correctes pour montrer les requins en bande.

Raging Sharks snap 2

Et parfois, il y a quelques plans avec la fausse tête de grand blanc qui méritent un regard attentif, ce qui me fait d'autant plus regretter d'être en présence d'un réalisateur paresseux (pourtant encensé tel un prodige dans le making-of), qui se facilite la vie avec une pelletée de stock shots qui parasitent le film (par exemple, l'action est censée se dérouler à plusieurs dizaines de mètres de profondeurs et les images montrent des requins à la surface en train d'ouvrir la gueule... Wonderful!). Et finalement, sur une durée de 90 minutes, c'est une mauvaise option. La preuve: plus le moindre requin dans la dernière demi-heure, et pour remplir un peu le film, on ajoute une histoire à la con d'un agent secret infiltré dans la base, à la recherche des nouvelles technologies extra-terrestres. Une excuse pour tirer quelques rafales de plomb et assister à une petite bagarre entre mâles. Les requins du cinoche ne sont définitivement pas à la fête, avec ce film...


Verdict: 4/10


Sharkman (Hammerhead: Shark Frenzy - Michael Oblowitz - 2005 - TV)


Sharkman

Dans la fournée kekchose-man de Nu Image, on ne peut pas dire que Sharkman soit le plus réussi (Remarquez, les autres ne sont pas terribles non plus...). L'histoire est une fois de plus conventionelle, avec le savant fou qui fait des expériences sur son île, créant un homme-requin-marteau-qui-pue-du-bec. Bizarre d'avoir choisi ce curieux requin, pas spécialement dangereux pour l'homme. Mais comme n'arrête pas de le souligner son géniteur, c'est un chasseur hors pair, ce qui est vrai, car cette espèce est capable de localiser le moindre poisson qui se cache sous le sable. Malheureusement, il faut bien admettre que sa tête allongée le rend plus grotesque que terrifiant, et que ca s'applique également au costume, bien entendu. Pourquoi s'amuser à faire un homme requin-marteau me direz-vous? Hé bien, comme les scénaristes ont surement vu Deep Blue Sea, la recherche pour vaincre le cancer est une bonne excuse. Petite originalité tout de même, le mutant est le fils du savant. Guéri de la maladie mais devenu un véritable monstre assoiffé de sang, ce dernier va bien évidemment aider son père à se venger de tous ses anciens collègues, qui osaient se moquer de ces expériences! Et comme ces derniers sont plutôt cons, ils répondent positivement à une invitation sur son île, sans se douter du sort qui les attend.

Sharkman snap1

Par contre, le spectateur intelligent sait déjà ce qui l'attend: une bonne grosse daube, sans le moindre suspense et avec un monstre qu'on voit tout de même assez beaucoup (il est partout sur l'île!!) mais très très rapidement pour tâcher de faire illusion. Un petit peu de gore pour faire bonne figure, et voilà! On ne va pas trop se fouler non plus! C'est ce qu'a très bien compris un William Forsythe bedonnant, venu jouer les héros et cachetonner sans trop se poser de question. En revanche, et c'est tout de même bien dommage qu'il vienne gaspiller son talent dans un film de dixième zone, Jeffrey Combs s'en tire nettement mieux dans le rôle du savant. Il aurait pu se contenter d'un cabotinage dans les règles de l'art, mais derrière ses lunettes et sa moustache, il préfère se la jouer sobre et glacial. Ce qui donne en fait le seul personnage intéressant du film.

Sharkman snap2

Comme je l'avais annoncé plus haut, le costume du monstre n'est franchement pas terrible, ressemblant par moment à celui du téléfilm Creature. Pas vraiment une référence... J'en viens à la conclusion qu'il serait sage d'abandonner une fois pour toute le concept d'homme-requin, ca ne passe vraiment pas à l'écran. Surtout ici, où tout se déroule de jour, quasiment... Difficile d'instaurer un climat de suspense dans ces conditions-là... Surtout lorsqu'une des bimbos du film, qui a reçu un liquide suspect sur le visage auparavant, est prise d'une crise de démangeaisons terrible et ne trouve rien de mieux que de s'humidifier le visage près de la rivière. On a beau lui crier "Non, ne va pas près de l'eau!!!", elle finira quand même en gros bouillons de sang... J'vous jure, avec une scène aussi intense, on risque l'arrêt cardiaque à tous les coups...

Verdict: 3/10


Shark Swarm (James A. Contner - 2008 - TV)

Shark Attack 3

Pfiouuu, un téléfilm en deux parties, 2h45, sur des requins qui se réunissent et qui bouffent tout le monde... Je dois dire que d'expérience, je m'attendais à un truc tout pourri, pire encore que les Nu images. Quelle ne fut pas ma surprise d'assister à un début prometteur, avec des images de synthèse tout à fait correctes, voire par moment bluffantes! On pouvait admirer des requins de différentes espèces (Grand Blanc, Peau bleue, Marteau...) se rassembler et se chamailler entre eux. Et ma première impression "Woaw, c'est pas trop mal fait" m'a fait croire un instant que j'allais passer un bon moment. Evidemment, c'était sans compter sur un réalisateur mou du genou, incapable de faire vivre ses créatures digitales. Les premières attaques sont nombreuses mais mal torchées comme c'est pas permis, avec une erreur classique, mais répétée incessamment: on ne voit que le début de l'attaque et puis hop, fondu au noir... Epouvantable!! Plein de gens sont dévorés, mais on s'en fout ro-ya-le-ment! La moindre petite vidéo de Youtube montrant une attaque de requin est encore plus efficace! Pourquoi certains metteurs en scène ne comprennent-ils pas que pour une mort soit impressionnante, il faut un minimum s'apesantir sur sa disparition? Ne serait-ce que montrer le grand océan qui ne rend jamais ses victimes? Mais dans ce film, c'est encore bien pire que ça!!! Il y a une bonne dizaine d'attaques, donc autant de disparitions! Et on n'en parle quasiment pas, rien de rien.

Shark Attack 3

Des gens meurent, et tout le monde s'en fout complétement. Le plus grotesque est encore cette petite fille qui a peur de l'eau. Au début du film, une gentille madame sur la plage essaie de la convaincre qu'il n'y a aucun danger et forcément se fait dévorer devant ses yeux. Je crois que si j'avais du assister à cela à son âge, j'aurais pissé dans mon froc, traumatisé au moins pour une dizaine d'années. Et bien, la gamine, rien de rien... Tout au plus, elle essaie d'expliquer à sa mère qu'il y a eu un problème et cette dernière, vissée à son GSM ne l'écoute même pas. Le comble survient vers la fin, où cette même gamine se retrouve sur un matelas gonflable, et qu'un gentil maître nageur essaie lui aussi de la rassurer. Il subira le même sort, et la gamine sortira de l'eau comme si elle sortait de la piscine... Gaaaaaaaaaaaaaaaaa.... Je sais qu'on vit dans un monde de plus en plus insensible, mais là, tout de même, si ca commence déjà à cet âge-là, on est mal barré! Bref, vous l'aurez compris, tout est fait pour ne pas choquer les malheureux qui regardent cette fiction à la télé. Un machin totalement dépourvu d'émotion, et ce n'est pas le jeu des acteurs qui va changer quoi que ce soit. Daryl Hannah cachetonne, et à moins de lui donner des bons rôles, cette actrice a le don de ne faire que le strict mininum. Quand à Armand Assante, qui reste néanmoins charismatique, je me demande s'il ne devrait pas penser à prendre sa retraite, tant en veillissant son jeu d'acteur se remplit de tics! Maintenant, à leur décharge, on ne peut pas dire qu'il y avait moyen de faire quoi que ce soit avec des personnages aussi  vides. Un seul d'entre eux avait ma sympathie, et c'est le seul qui est tué pas balle dans une intrigue qui justifie mollement cette attaque massive de requins par des déchets toxiques illégallement vidés dans la mer (waaaah, ça alors...). Inutile de dire qu'il meurt aussi comme une grosse merde, et que personne ne versera une larme sur son sort (il aura tout de même à la fin l'honneur de donner son nom à un bateau). Bref, le seul intérêt reste donc certains plans digitaux, certains étant un peu loupés, mais d'autres très réussis... D'autant plus réussis qu'on ne pourra jamais voir une armée pareille dans la réalité. Par contre, des films assez pourris, ça, c'est assez facile... Suffit d'en regarder un où il y a Shark dans le titre... Ah non, Swimming with Sharks, tiens... ^^

Verdict: 3/10


+


Orca

Orca (Michael Anderson - 1977)

Evidemment, il s'agit ici d'un épaulard, mais je ne peux passer sous silence la première scène, où Charlotte Rampling fait la plus désagréable rencontre pour un plongeur. D'abord une simple tache dans le fond de l'écran, le grand blanc s'approche en douceur, flairant sa proie. La musique de Morricone est flippante à souhait, et l'identification à la plongeuse est immédiat: que faire? Se planquer dans le fond ou remonter dare dare sur le bateau? En tout cas, quelle montée d'adrénaline!! Heureusement, ca ne risque pas de m'arriver, de toutes façons, je plonge en Méditerranée, c'est plus sûr...

Tant que je suis dans les apparitions, citons quelques James Bond (Vivre et laisser mourir, L'espion qui m'aimait et surtout Jamais plus jamais); le Contre-attaque de Jackie Chan, si je ne m'abuse; En pleine tempête avec une scène de "pêche" au Grand Blanc très réussie; le requin des sous-doués en vacances (mouarf!); le passage hallucinant dans L'enfer des zombies, où un zombie qui s'est perdu en pleine mer affronte deux requins tigre à coups de mâchoires bien senties. Il perd tout de même un bras en cours de route... Un grand moment de poésie signé Fulci... Et j'en oublie surement un bon paquet! N'hésitez pas à me rafraîchir la mémoire!

Pour les quelques irréductibles qui lisent cette dernière ligne, merci de m'avoir lu jusqu'au bout...


Soundwave

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